[colored_box bgColor= »#f7c101″ textColor= »#222222″]Cette recension a été publiée dans le numéro 20 de Conflits. Si vous souhaitez acheter ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique de Conflits en cliquant ici.[/colored_box]
Le dernier essai de l’islamologue Gilles Kepel se nourrit à la fois de ses précédents ouvrages (Passion Arabe, Terreur dans l’Hexagone…) et de ses récents voyages et enquêtes de terrain dans les pays du Maghreb et du Machrek. Replaçant les événements des soulèvements arabes en contexte, l’auteur propose une relecture de l’histoire du Moyen-Orient contemporain à partir de la guerre du Kippour de 1973 jusqu’à nos jours, afin de mettre en évidence les conditions de l’émergence et de l’essor de l’islam politique sur les décombres du nationalisme arabe laïc.
S’ensuit une synthèse des crises et conflits qui ravagent l’espace arabe, dans laquelle Gilles Kepel livre sa lecture des événements récents advenus à partir de l’hiver 2017-2018, dans la période qu’ouvrent la chute de l’organisation État islamique et la défaite annoncée de l’insurrection armée en Syrie. On notera une constante dans son approche didactique lorsqu’il s’agit de décrypter les phases successives de mutation du salafisme djihadiste (d’Al Qaïda à Daech) tout en mettant en évidence l’ampleur de la fracture qui déchire le « bloc sunnite » (Arabie Saoudite, Égypte, Qatar, Turquie) à la lumière des mutations en cours dans la Péninsule arabique et du retour de la Russie dans l’échiquier moyen-oriental.
T.Y.
[colored_box bgColor= »#DCEDC8″ textColor= »#222222″]Gilles Kepel, Sortir du chaos, les crises en Méditerranée et au Moyen-Orient, éd. Gallimard, 520 pages, 22 euros.[/colored_box]