Fondée en 1965 par Il Maestro Luigi Italiano, Sartoria Italiano représente une excellence italienne dans la couture. Dès son plus jeune âge, Luigi Italiano commence à travailler chez le couturier du village. Sa passion précoce et son talent lui permettent de décrocher un poste dans l’un des ateliers les plus importants de Palerme, celle du Commendatore Giovanni La Parola, et ce, à seulement 16 ans. Il travaillera dans cet atelier jusqu’aux années 1960.
Par Daisy Boscolo Marchi
Il Maestro obtient ensuite le diplôme de « Sarto Tagliatore » pour homme et femme à la Sartotecnica de Milan du Maestro Dante Saveri. Le diplôme de « Sarto Tagliatore », à savoir de tailleur, permet de concevoir, modifier, réparer et emballer des vêtements pour hommes et femmes, créer et confectionner des costumes sur mesure, conseiller le client sur le vêtement adapté à ses mensurations et sur le tissu le plus adapté en travaillant sur la coupe. Grâce à sa passion et son étoffe très prononcées, Il Maestro consacre non seulement sa vie à la couture, mais il transmet à son fils Claudio, le même goût du beau. Ce dernier, après un long apprentissage et trois ans d’expérience dans la capitale, s’engage à poursuivre l’œuvre de son père et rendre hommage à cinquante ans de tradition dans la couture.
Un père et un fils, fiers de leur nom de famille, auquel ils rendent chaque jour honneur : parce que Claudio et Luigi Italiano cousent leurs vêtements à Palerme. Et ils regardent le monde depuis leur propre atelier de couture. Leur credo : le tailleur est un artiste qui joue avec les proportions comme un peintre, un architecte, un poète ou un musicien, également en fonction du physique du client. Pour la Sartoria Italiano, bien connaître le client est fondamental pour avoir des idées claires et précises sur ce qu’il faudra créer ensemble : coupe après coupe, point par point, Sartoria Italiano soigne chaque détail.
La couture sicilienne représentée par Sartoria Italiano se caractérise notamment par la légèreté des tissus, compte tenu également du climat méditerranéen. C’est une combinaison étanche, elle épouse parfaitement la silhouette du corps du porteur. On pourrait la définir comme une plume légère qui se pose sur le corps du modèle. Le respect de l’ancienne tradition couturière de Palerme est aussi un point fondamental : dans le secteur de la couture, la Sicile a été influencée par divers styles, le style anglais étant prédominant. Pendant la période de la Belle Époque, la famille Florio était parmi les familles les plus importantes : en plus d’être de grands entrepreneurs, cette famille a promu diverses initiatives dans le domaine culturel, impliquant les figures les plus importantes de la haute bourgeoisie et de l’aristocratie du monde entier, surtout d’Angleterre. La Sicile, et Palerme en particulier, vit son âge d’or, et dans les rues de la capitale sicilienne, tout le monde défilait avec sa propre robe. C’est à ce moment-là qu’à Palerme on comprend que fabriquer une robe, c’est créer une œuvre d’art.
De nombreux tailleurs siciliens ont été formés dans les ateliers les plus importants de Savile Row à Londres. La rencontre entre la couture anglaise et le tissu socioculturel du sud de l’Italie a donné lieu à une interprétation particulière de la façon de s’habiller et de la couture traditionnelle des hommes.
Parmi les tailleurs siciliens les plus importants, Giuseppe La Parola de Palerme et ses fils Giovanni et Giuseppe junior, ainsi qu’Angelo Litrico – qui a déménagé de Catane à Rome et est devenu l’un des tailleurs les plus célèbres, en particulier à l’époque de La Dolce Vita – ont œuvré pour que, encore aujourd’hui, la couture sicilienne – qui a su fusionner magistralement les écoles de pensée vestimentaire anglaise et méditerranéenne – continue d’évoluer en garantissant toujours l’élégance et le style dynamique de l’homme moderne.
Forte de son histoire et de ses atouts, Sartoria Italiano a gagné le prix 100 Excellences Italiennes : ce projet valorise le Made in Italy en racontant des histoires des entreprises italiennes, en les aidant à mieux vendre en Italie et dans le monde. Un titre mérité, si l’on considère son travail ouvert au monde entier, mais avec le regard toujours tourné avec beaucoup de révérence vers le Made in Italy.
