<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Quand la Chine s’éveille … les États-Unis tremblent !

1 décembre 2021

Temps de lecture : 11 minutes

Photo : Exercice de visite de bâtiment croisé avec la marine chinoise sur la frégate légère furtive Courbet, le jeudi 4 mai 2017, à l'embouchure du port de Shanghai en Chine. crédits : Nicolas Fernandez/Marine Nationale/ Défense

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Quand la Chine s’éveille … les États-Unis tremblent !

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Un « pivot stratégique » contre un « rêve chinois » ? Le jeu de go sino-américain que mènent depuis vingt ans les deux grands rivaux de la compétition mondiale se livre avec des slogans stratégiques plus ou moins bien compris. Retour sur vingt ans de rivalités grandissantes.

 

À l’université de Wuhan, au centre de la Chine, trône, imperturbable, le buste de l’académicien et ministre Alain Peyrefitte. Lorsqu’il choisit la phrase apocryphe de Napoléon pour titre de son livre à succès Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera (Fayard, 1973), Mao s’ouvre à peine à l’Amérique de Nixon. Son éditeur savait-il, comme Jean Tulard, que cette citation de Napoléon Ier était une invention hollywoodienne de Nicholas Ray dans Les 55 jours de Pékin (1963) ? Quoi qu’il en soit, les peurs occidentales contre le défi chinois sont anciennes et résonnent de part et d’autre de l’Atlantique. Peyrefitte, admiratif de la puissance chinoise, a habilement profité de cette peur jaune pour vendre son livre dans le monde entier.

En 1996, au milieu de la décennie Jiang Zemin, l’ancien porte-parole du général de Gaulle pouvait d’ailleurs titrer son nouvel essai : La Chine s’est éveillée. Mais il se gardait bien de compléter la tirade prophétique. Mort à la veille du xxiesiècle, Peyrefitte n’a pas eu le temps de voir le monde trembler, la pandémie arriver et l’Amérique réellement inquiète de céder sa place. En 1999, la modernisation menée par Deng Xiao Ping et son successeur Jiang Zemin est fulgurante et semble alors profiter à l’euphorie des années post-guerre froide.

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Réveil de la Chine

Le 11 décembre 2001, la mondialisation s’avère moins heureuse que prévu et tremble sur ses bases. Deux mois après les attentats du World Trade Center, l’armée américaine s’approche des grottes de Tora Bora en Afghanistan d’où Ben Laden s’est déjà échappé pour trouver refuge au Pakistan. Au même moment, à Genève, la République populaire de Chine fait son entrée officielle à l’OMC (Organisation mondiale du commerce). L’Amérique, touchée au cœur à Manhattan, mais au faîte de sa puissance, voit d’un bon œil ce rapprochement stratégique avec Pékin. Forte de sa supériorité technologique, elle pense alors profiter de l’ouverture au libre-échange de cet immense marché. Par ailleurs, elle projette sa puissance militaire dans une région où le Pakistan et la Chine jouent un rôle essentiel et déplorent, eux aussi, l’émergence du djihad international sur leur sol. La brouille consécutive à la répression de la place Tiananmen au printemps 1989 et l’intervention de la marine américaine dans le détroit de Taïwan en 1996 semblent alors oubliées. « La concurrence stratégique », brandie par l’ancien candidat républicain devenu président George W. Bush, est mise en sourdine. En réalité, l’administration Bush Jr. n’a fait que valider l’ouverture amorcée par son prédécesseur en direction de la Chine de Jiang Zemin. « Cela va favoriser l’emploi chez nous et rééquilibrer notre balance commerciale avec la Chine » prévoit Bill Clinton en mars 2000.

Dix ans plus tard, Pékin peut se vanter d’avoir rempli ses engagements : baisse des droits de douane, élargissement de ses quotas d’importations agricoles, ouverture du secteur des services aux investisseurs étrangers. Cette décennie dorée lui a octroyé le titre de premier exportateur et deuxième importateur mondial. Ses échanges commerciaux ont été multipliés par cinq. Dès 2010, la Chine de Hu Jintao est la première usine du monde, le premier producteur industriel de la planète. La patiente et discrète stratégie de Deng Xiaoping a payé. Son testament politique a été respecté : « Observer avec attention ; assurer notre position ; traiter les affaires avec calme ; dissimuler nos capacités et prendre notre temps ; savoir user de discrétion ; et ne jamais revendiquer la prééminence. » Le père de la modernisation chinoise était resté fidèle aux principes de Sun Tzu : « Les forces ennemies campent derrière les murailles. Elles sont plus fortes que nous. Nous devons être avant tout sur la défensive. »

Côté occidental, le bilan de l’ouverture chinoise est plus amer. « Les multinationales ont délocalisé en Chine pour produire à bas prix des produits qu’elles ont ensuite exportés aux États-Unis. En dix ans, les États-Unis auraient perdu un tiers de leurs emplois industriels ; leur déficit commercial avec la Chine est passé de 83 à plus de 200 milliards de dollars » se lamente le journal Le Monde dans un éditorial de 2011. Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, objecte, candide, que Pékin se comporte comme ses concurrents. Certes le marché chinois est très difficile à pénétrer, car Pékin privilégie ses entreprises. Mais qui ne le fait pas ? L’économie chinoise, emmenée par les disciples de Deng Xiaoping, s’inscrit désormais dans une conquête spectaculaire des marchés mondiaux. Elle pose un engin spatial sur la face cachée de la lune, une première dans l’histoire, et devient leader dans l’intelligence artificielle, la robotique et les télécommunications (5G). Lenovo a racheté la partie ordinateurs personnels d’IBM en 2005 et Motorola en 2014. Malgré les revers de Huawei, en vingt ans, la Chine a pris la place du Japon et de l’Allemagne comme challenger des États-Unis sans libéraliser son régime ni renoncer à son autonomie stratégique.

Changement de pied

Washington change de pied après l’élection de Barack Obama et surtout après l’avènement de Xi Jinping. À 68 ans, au pouvoir depuis dix ans, il aurait dû passer la main lors du XXe congrès du PCC prévu à l’automne 2022. Mais une réforme obtenue en 2018 lui permet désormais de s’installer en nouveau Mao et de rompre avec la règle et le style modeste imposés par Deng. « Nous allons continuer à nous battre pour réaliser le rêve d’une grande renaissance de la nation chinoise » professe le successeur du grand timonier. François Godement, notre meilleur sinologue, expliquait cependant dans nos colonnes en 2018 que « le rêve chinois, comme le rêve japonais autrefois, serait d’être les propriétaires absents du monde, sans avoir à l’administrer. En profiter, en bénéficier, se garantir des risques qui peuvent venir de l’extérieur, sans le gouverner cependant. Il n’y a pas d’ambition globale dans la culture chinoise ». Il renvoyait dos à dos les visions occidentalistes et relativistes de la Chine tout en reconnaissant le pouvoir absolu de Xi. Exempté de limite d’âge, il cumule les trois postes les plus importants : secrétaire général du Parti, président de la République et président de la Commission militaire centrale. Pour écarter ses rivaux, il a habilement profité des différents scandales de corruption du sulfureux Bo Xilai. Il s’est servi des nostalgiques de la période maoïste, parée de toutes les vertus purificatrices par les princes rouges. Objectif affiché : devenir la première puissance mondiale pour le centenaire de la naissance de la République populaire de Chine en 2049. Économiquement, la banque HSBC estime que ce sera chose faite en 2030, pour la fin probable du règne de Xi, avec 26 000 milliards de dollars contre 25 pour les États-Unis.

Les États-Unis réagissent donc en novembre 2011 quand Tom Donillon, alors conseiller pour les affaires de sécurité d’Obama, dévoile la stratégie du « pivot américain en Asie-Pacifique ». C’est le prélude à une doctrine stratégique plus vaste : le US Department of Defense’s Strategic Guidance publié en janvier 2012. Leon Panetta, le secrétaire d’État à la défense, décline la nouvelle priorité antichinoise des États-Unis sur le plan militaire en juin de la même année. Le retrait d’Afghanistan et d’Irak est planifié. Il choisit la conférence annuelle du Asia Security Summit, regroupant les ministres de la Défense des pays de l’Asie-Pacifique, pour faire la première annonce d’envergure : en 2020, 60 % des forces navales américaines doivent être stationnées dans le Pacifique. La marine américaine est le pivot militaire des États-Unis par excellence. Environ 45 000 soldats sont stationnés au Japon, 28 500 en Corée du Sud, 4 800 soldats sont transférés de la base d’Okinawa au Japon pour la base navale de l’île de Guam dans l’archipel des Mariannes. En avril 2012, une compagnie de la Marine Air Ground Task Force composée de 200 à 250 soldats était postée à Darwin dans le nord de l’Australie. Aujourd’hui, 2 500 US marines se relaient sur place. Entre-temps, une filiale du groupe Shandong Landbridge Group, propriété du milliardaire Ye Cheng, proche du Parti communiste chinois, a remporté la gestion du port de Darwin, ce qui a déclenché la colère de Canberra.

Le concept de « pivot » des États-Unis nécessite toutefois une précision sémantique. Il a souvent été compris comme un mouvement de l’Atlantique vers le Pacifique. Or l’Amérique est placée à équidistance de l’Europe et de l’Asie et elle fonctionne depuis la fin de la conquête de l’ouest en direction des deux rives de l’Eurasie. On a retenu le terme bilingue de pivot, mais à Washington, il n’a jamais été question de se détourner de l’Europe. On préfère d’ailleurs parler de rebalancing, c’est-à-dire de rééquilibrage. Placée entre l’Asie et l’Europe, l’Amérique est le pivot qui tient à rester au centre, non comme une girouette qui se tourne au gré des vents les plus puissants, mais comme le balancier du monde, tenant dans ses mains les plateaux asiatiques et européens. Barack Obama, féru de basketball, a sans doute été séduit par ce concept de pivot, c’est-à-dire le joueur le plus grand de l’équipe qui redistribue les ballons sous la raquette. Mais depuis la Seconde Guerre mondiale, la marine américaine a toujours été pilotée depuis Hawaï et le Pacifique a toujours constitué l’effort principal de ses forces. Ce concept de pivot a été mal interprété en Europe où beaucoup d’acteurs atlantistes s’inquiètent d’un éventuel désintérêt des États-Unis. En réalité, Washington se voit comme le point fixe du monde autour duquel tournent ses obligés.

Jusqu’en 2016, la compétition est rude, mais courtoise. Avec Donald Trump, les choses se compliquent. Il a axé sa campagne sur une critique virulente de la Chine. Certes Pékin est habitué à cette rhétorique américaine. « Je n’accepte pas la deuxième place pour les États-Unis » déclarait déjà Barack Obama en 2010. Mais le premier geste de Trump est de prendre au téléphone la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen (PDP indépendantiste). « Avec la Chine, tout est sur la table, y compris la Chine unique » ose-t-il avant de signer un contrat de 1,3 milliard d’armements avec Taïpei. Les États-Unis, déjà alliés avec Singapour et la Malaisie, renforcent leur présence militaire aux Philippines à Subic Bay, fermée en 1992 et rouverte en 2015. Ils ont opéré un rapprochement spectaculaire avec le Vietnam. Dans son premier discours sur l’état de l’Union, Donald Trump est très clair : « La faiblesse est la voie la plus sûre vers le conflit » face à la Chine, dit-il. Frustrés par « la patience stratégique » de Obama, les faucons de Washington sont flattés par le vocabulaire de Trump, John Bolton en tête. La tentative de réconciliation avec la Corée du Nord est d’ailleurs vue à Pékin comme une volonté américaine de retournement d’alliance pour les priver d’un glacis protecteur. « Nous espérons que les États-Unis abandonnent leur mentalité de guerre froide, qui est un concept dépassé », réagit Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Soucieux de désamorcer les tensions, dans la grande tradition voulue par Deng Xiao Ping, le Premier ministre, Li Keqiang, a pour sa part estimé que les intérêts communs des deux pays « dépassaient de loin nos différences et nos désaccords ».

Indo-Pacifique

À ce moment-là, Trump est déjà sorti du Traité de libre-échange transpacifique (TPP) signé en 2015 autour de Barack Obama pour contrer la Chine avec le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, la Malaisie, Singapour, le Mexique, le Pérou et le Vietnam. La vision de John Mearsheimer semble alors triompher : « Bien qu’il soit possible de contenir militairement la Chine, la contenir économiquement est impossible. » Le Congrès américain autorise la vente de THAAD, système de missiles antibalistiques américain, installés depuis le printemps 2017 au sud de Séoul, mais aussi les systèmes AEGIS au Japon.

Dans la plupart des rapports stratégiques américains, la Chine est décrite comme une « puissance révisionniste », aussi dangereuse que la Russie, « un acteur redevenu nuisible ». Face à cette double menace, les zélotes de Washington regrettent que « la supériorité militaire américaine soit en train de s’éroder » et préconisent « l’accroissement de la collaboration avec une constellation robuste d’alliés et de partenaires » qui réduiront les coûts autant qu’ils maintiendront l’hégémonie américaine dans la région. Pour les États-Unis, il faut « se rapprocher d’alliés de première importance comme le Royaume-Uni, la France et le Canada, chacun ayant leur propre identité pacifique. […] Ils jouent un rôle essentiel pour maintenir une zone indo-pacifique libre et ouverte [grâce à] leurs capacités militaires [et] leur présence régionale ». On pense spontanément à la Nouvelle-Calédonie, la Réunion ou la Polynésie en ce qui nous concerne. Le Pentagone se réjouit à ce titre du déploiement dans la mer de Chine du porte-avions Charles-de-Gaulle en 2019. Une tournée asiatique saluée par la visite de Florence Parly à Singapour. Invitée vedette de la conférence de Shangri-La, la ministre des Armées a longuement défendu l’engagement de la France au nom de la défense de la liberté des mers contestée par la Chine. La France espère encore intégrer le cercle des meilleurs alliés de l’influence américaine dans la région. Mais les pays concernés estiment au contraire que la France n’est pas une puissance régionale autonome. La marine française a déjà bien du mal à faire respecter sa propre souveraineté dans ses eaux territoriales et ses ZEE. Elle ferait bien d’y veiller avant d’aller chatouiller la marine chinoise à quelques kilomètres de ses côtes, pour faire plaisir au Pentagone.Malgré les démentis du ministère des Armées selon lequel « notre stratégie indo-pacifique » est l’expression de « notre autonomie stratégique », il est évident que la France, qui peine déjà à exercer son autonomie stratégique en Europe, n’a fait dans ce dossier que suivre l’Amérique dans sa rivalité avec la Chine. Mais pour Washington, il y a méprise, car il ne peut y avoir qu’un seul pivot indo-pacifique. Les vassaux européens doivent seulement accompagner son mouvement. Le 15 septembre 2021, un mois après la chute de Kaboul, la Maison-Blanche annonce en grande pompe AUKUS, une alliance militaire du Royaume-Uni et de l’Australie autour des États-Unis. Les sous-marins français sont brutalement écartés par Canberra.

Le consensus à Washington est évident sur la menace chinoise. James Steinberg, l’ancien secrétaire d’État adjoint, constate qu’« il y a peu de choses sur lesquelles les démocrates et les républicains sont d’accord, mais les décideurs politiques des deux partis sont pratiquement unanimes à penser que les relations sino-américaines ont pris un tournant dramatique ces dernières années ». En effet, les premières orientations stratégiques de l’administration Biden conçoivent la Chine comme une « menace, plus affirmée et autoritaire » qui constitue une « rivalité croissante », renchérit Kurt Campbell, le plus haut responsable de la Maison-Blanche pour l’Asie. En juin 2021, le secrétaire à la défense Lloyd Austin a ordonné au Pentagone d’accélérer son renforcement militaire face à la Chine, et le Sénat a approuvé des dépenses de 250 milliards de dollars pour accroître la compétitivité technologique américaine. Le sénateur Chuck Schumer, qui a parrainé ce projet de loi bipartisan, a été clair : « Si nous ne faisons rien, nos jours en tant que superpuissance dominante pourraient prendre fin. »

Vingt ans après le 11-Septembre, Washington resserre son dispositif naval autour de ses plus fidèles alliés, mais sa situation est plus fragile en Asie centrale. Les États-Unis ont quitté leurs bases de Manas au Kirghizistan après avoir été expulsés de l’Ouzbékistan, du Turkménistan, du Kazakhstan et maintenant d’Afghanistan. Washington, qui dénonce la répression des Ouïghours, fait aussi marche arrière au Pakistan : le National Defense Authorization Act de 2017 a bloqué la vente de sept F-16 à Islamabad (contrepartie des avancées américaines en Inde avec la vente des F/A-18 en 2016). Côté pakistanais, la méfiance est de mise depuis l’assaut des Navy Seals contre Ben Laden en 2011 et l’affaire Raymond Davis (un sous-traitant de la CIA ayant tué deux agents des services de renseignements pakistanais). Dans le même temps, Pékin a accepté des compromis sur les litiges frontaliers avec tous ses voisins sauf l’Inde. Elle a trouvé un accord sur le Cachemire pakistanais, rétrocédé 82 % des territoires contestés en Birmanie, 66 % au Kazakhstan, 76 % au Laos, 65 % à la Mongolie. La Chine porte son effort vers le port de Gwadar et les cols de l’Himalaya, chaînon central de OBOR avec 50 milliards de dollars d’investissements auprès du CPEC (China Pakistan Economic Corridor). Le commerce avec la Russie est plus florissant que jamais.

Certes, la Chine exporte sa puissance commerciale et construit une puissante flotte de guerre, mais l’empire du Milieu est surtout une puissance continentale. Xi n’a plus quitté la Chine depuis près de deux ans, un record. Avec la violente répression de Hong Kong, il a effectué un virage nationaliste de gauche avec un programme de vastes nationalisations et de purges des milliardaires chinois susceptibles de vanter le modèle occidental. Face au monde occidental, le monde chinois rêve éveillé d’une immense forteresse imprenable.

Démographie : nombreux et vieux ?

1,4 milliard d’habitants répartis sur près de 10 millions de kilomètres carrés ; la Chine représente 20 % de la population mondiale. Concentrée sur le littoral où se trouve une dizaine des plus grands ports mondiaux, l’émergence de la Chine est le phénomène international le plus important des quarante dernières années. Néanmoins l’indicateur de fécondité à 1,7 enfant par femme fait que les Chinois seront vieux avant d’être riches. Le PNB par habitant en parité de pouvoir d’achat en dollars des États-Unis atteint seulement 34 % de la moyenne des pays développés. Comme dans plusieurs pays développés, la population active en Chine (les gens âgés de 16 à 59 ans) diminue depuis 2012. Et elle pourrait fondre de 23 % d’ici 2050, selon le magazine britannique The Economist.

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À propos de l’auteur
Hadrien Desuin

Hadrien Desuin

Ancien élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, Hadrien Desuin est membre du comité de rédaction de Conflits.

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