Géopolitique de l’art contemporain : foires, produits financiers, artistes. Entretien avec Aude de Kerros qui décrypte les évolutions du monde de l’art conceptuel.
L’art contemporain n’est plus uniquement un outil de puissance mais aussi un produit financier, qui a ses places, des lieux de vente et de promotion.
Depuis les années 2000, de nouvelles villes émergent, lieux où il faut être, et la Chine est en train de dépasser les Etats-Unis dans le façonnage de l’art global.
Artistes et galeries doivent se transformer pour s’adapter à ce nouveau marché de l’art.
Artiste peintre et graveur, auteur de nombreux ouvrages sur l’art contemporain, Aude de Kerros nous initie à ces réalités artistiques.
Entretien mené par Jean-Baptiste Noé
Aude de Kerros, membre de la rédaction de Conflits, peintre et graveur, publie un nouvel ouvrage consacré aux nouvelles réalités de l’art contemporain. C’est le cinquième livre qu’elle consacre aux enjeux contemporains de l’art et à la façon dont le monde financier et politique maîtrise cette puissance culturelle.
On y découvre comment de nouvelles foires ont été créées pour concurrencer Paris, permettant aux États-Unis de mener bataille lors de la Guerre froide culturelle.
C’est aussi le rôle joué par les ports francs, qui permettent de conserver les oeuvres d’art dans des coffres, d’où elles ne sortent pas, mais lieux depuis lesquels peuvent s’exercer les transactions financières. Enfin, musées, lieux historiques et galeries forment un éco-système qui permet à la structure financière de se maintenir.
Un entretien qui permet de mieux comprendre les relations entre l’art et la géopolitique.