Nigéria contre Boko Haram, vers une conflictualité renouvelée ?

28 juin 2023

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Nigéria contre Boko Haram, vers une conflictualité renouvelée ?

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Alors que le Nigéria sort d’une élection présidentielle mouvementée, la persistance d’une crise sécuritaire majeure dans le bassin du lac Tchad interroge le bilan de l’exécutif et pose la question de l’avenir de la lutte contre Boko Haram.

Cet article est issu du mémoire de recherche « Le Nigéria face aux enjeux sécuritaires du bassin du lac Tchad. Une analyse géopolitique de la région du lac », réalisé sous la direction de Taoufik Bourgou, Université Lyon III, faculté de droit.  

Le Nigéria et la crise sécuritaire du nord-est, carte réalisée par Bastien SOLER .

Le Nigéria et la crise sécuritaire du nord-est, carte réalisée par Bastien SOLER Le 1er mars 2023, Bola Tinubu, le candidat du parti politique actuellement au pouvoir au Nigéria, est déclaré vainqueur d’une campagne présidentielle âprement disputée. Il succède à Mohammadu Buhari, ancien dictateur et président de la république fédérale à deux reprises. Le choix des nigérians d’élire de nouveau un candidat de l’All Progressives Congress interroge – entre autres – sur l’aspect sécuritaire.  En effet, Mohammadu Buhari avait mené sa campagne en promettant notamment la fin de l’insurrection des djihadistes de Boko Haram dans les régions du Nord-Est, et Bola Tinubu a été crédité de résultats positifs en matière de sécurité dans son ancien fief de Lagos. Pourtant, la persistance du terrorisme interroge l’efficacité de la politique menée. Malgré des idées louables et des efforts certains, force est de constater que les djihadistes nont pas été défaits, ce qui relance le débat politique dans un contexte de transition démocratique en 2023. Dans ce contexte de transition politique sous pression, en quoi le conflit dans la région du lac Tchad représente-t-il encore un défi pour l’exécutif ? 

Persistance de la menace terroriste et risque d’extension

Boko Haram est le principal acteur responsable de linsécurité dans le nord-est du Nigéria. Si cette appellation est très employée pour désigner le groupe terroriste actif dans la zone du lac Tchad, il s’agit en fait d’un surnom réducteur désignant une nébuleuse qui regroupe plusieurs groupes terroristes. A l’origine, il s’agit d’un mouvement politique qui a basculé dans l’insurrection en 2009 avec la prise de pouvoir d’Abubakar Shekau2. En 2015, Shekau prête allégeance à l’Etat Islamique et Boko Haram s’est alors internationalisé et est devenu Etat Islamique en Afrique de lOuest (EIAO, ou ISWAP : Islamic State – West Africa Province)1. Mais en 2016, une faction dissidente a émergé et s’est installé dans le lac Tchad. L’Etat Islamique a alors reconnu ce groupe rival et réorienté son aide et ses financements vers celui-ci. Bénéficiant d’une aide substantielle de l’Etat Islamique, l’EIAO/ISWAP s’est peu à peu professionnalisé et a rapidement acquis une capacité de combat largement supérieure à celle des disciples de Shekau. La rivalité entre les deux groupes a pris fin en mai 2021 lorsque lEIAO a donné lassaut sur le repère de Shekau, la forêt de Sambisa, non loin des monts Mandara. Déjà aux abois et fortement diminué par les frappes incessantes de larmée nigériane3, Shekau a été encerclé par les combattants de lEIAO et s’est suicidé avec une ceinture dexplosifs4. La disparition de ce personnage central, principal concurrent de lEIAO, laisse le champ libre à la filiale de lEtat Islamique dans le bassin du lac Tchad. La faction historique de Boko Haram étant fortement centralisée autour de la figure de Shekau, de nombreux groupes combattants sous sa bannière se sont en effet ralliés à lEIAO ou ont fui5. Seules de rares unités opposent toujours une résistance à lISWAP, mais cette résistance symbolique nempêche plus lEIAO de s’étendre dans le nord du Nigéria et dans les régions voisines du Tchad, du Cameroun et du Niger6. LEIAO revendique désormais des attaques depuis des zones anciennement contrôlées par Shekau7. Vraisemblablement cautionnée par lEI, cette opération décisive de lISWAP marque un tournant dans la stratégie globale de lEtat Islamique, qui entend investir davantage dans ses provinces africaines. Avec la défaite militaire de Daesh au Levant, lAfrique semble désormais être un centre de gravité de lEI8, bénéficiant dune aide financière conséquente. LEIAO, en tant quune des principales filiales, serait alors lobjet dinvestissements lui permettant de s’étendre. Autrefois cantonné dans le Nord-Est nigérian, le groupe terroriste semble désormais mener des attaques bien en dehors de sa zone daction habituelle9. Entre les connections avérées avec les autres filiales de lEtat Islamique, les investissements techniques, doctrinaux et financiers de lEtat Islamique central, et un levier démographique favorable aux terroristes, le risque dextension du djihadisme dans la région est bien réel. Ce renforcement des capacités de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest intervient enfin dans le contexte actuel de diminution de la présence française en Afrique de l’Ouest. La fin de l’opération Barkhane en 2022 qui luttait – entre autres – contre l’ISWAP depuis les positions françaises au Tchad et contre l’Etat Islamique au Grand Sahara, allié des djihadistes nigérians, ne peut que renforcer la menace d’une extension terroriste au sahel.

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Un manque de résultats militaires qui décrédibilise le pouvoir

La fin de la présidence de Goodluck Jonathan, en 2015, avait vu en quelque sorte lapogée de Boko Haram avec lenlèvement très médiatisé des Chibok girls en 2014 et lallégeance à lEtat Islamique. La lutte contre le terrorisme dans le Nord-Est était alors devenue un enjeu majeur de la campagne présidentielle de 2015. Buhari avait su se placer comme un candidat concerné par la situation dans le Nord et avait promis dallouer plus de moyens à la lutte contre linsécurité10. A sa prise de fonctions en mai 2015, l’ancien dictacteur s’était effectivement engagé à régler définitivement le problème Boko Haram : « nous allons attaquer Boko Haram de front…les Nigérians ne regretteront pas de nous avoir fait confiance »11. En tant quancien militaire et ancien chef de lEtat réputé pour sa politique autoritaire12, Mohammadu Buhari était en effet très attendu sur la question de linsécurité. A peine investi, il prit des mesures drastiques pour intensifier la lutte. Il commença par une tournée officielle à l’étranger, rencontrant les présidents tchadiens, nigériens et camerounais afin de relancer le processus de coopération, aux résultats très mitigés sous son prédécesseur13. Il déplaça le commandement des opérations du Nord-Est dAbuja à Maiduguri, fixa des objectifs ambitieux à ses généraux et augmenta les moyens militaires attribués à la lutte contre le terrorisme, notamment par des achats de matériels14.  La campagne présidentielle de 2015 a donc été principalement tournée vers les enjeux sécuritaires du Nord-Est. L’élection de Buhari sest faite sur des promesses de résultats, dans le cadre dune lutte qui s’éternisait sans que les décisions prises n’aient donné de résultats tangibles. Alors que son deuxième mandat est arrivé à son terme, le bilan de lancien général semble en demi-teinte sur le plan sécuritaire : si les efforts conséquents consentis sous ladministration Buhari ont certes affaibli la secte, en particulier la faction « historique » d’Abubakar Shekau, le Nigéria est encore loin davoir « techniquement gagné la guerre » comme Buhari lavait annoncé en décembre 2015.15 La mort de Shekau nest pas le fait des forces armées nigérianes, mais de la faction terroriste rivale qui semble plus structurée et résiliente que jamais, tandis que larmée nigériane peine à contrôler efficacement le terrain des rives du lac16 malgré une hausse sans précédent de son budget entre 2020 et 202117. Le limogeage de tous les chefs dEtat-Major en 2021 est également apparu comme un aveu d’échec18. Pour de nombreux Nigérians, le manque de résultats tangibles s’ajoute à une gabegie financière qui fait tache alors que le pays lutte pour redresser son économie. 

Une menace qui pèse sur l’économie

Sous le feu de certaines critiques pour ne pas avoir éradiqué le groupe terroriste, l’exécutif est également fustigé sur les autres axes d’efforts de son programme, à savoir la lutte contre la corruption et le redressement économique.

Cependant, l’insécurité de la région bouleverse cette économie et modifie durablement la répartition des ressources. Le commerce de poivron rouge et de poisson séché, qui participait grandement à la prospérité de l’économie régionale est ainsi grandement affecté. La rentabilité de ces activités attire en effet les organisations criminelles qui cherchent à se financer. Le poivron constitue la principale culture de rente des régions du Niger frontalières avec le Nigéria, et 10 000 tonnes de poivrons secs sont produites chaque année, pour une valeur estimée à 7 à 8 milliards de francs CFA (soit 7 à 12 millions d’euros19). 80% de la production est exportée vers le Nigéria pour approvisionner les marchés, dont les zones de production dépendent étroitement20. De manière analogue, la pêche se pratique également intensivement sur les rives sud du lac Tchad ainsi que sur les rives nigérianes et tchadiennes. Toutefois, les régions au nord de Diffa et à l’est du lac étant beaucoup moins peuplées que les rives nigérianes et camerounaises du lac, des liens économiques étroits ont été tissés entre les zones de production et les zones de consommation que représentent le nord du Cameroun, et surtout le Nigéria21. C’est l’existence d’une zone de consommation conséquente au Nigéria qui a créé une véritable économie régionale autour du poisson séché. Maiduguri est ainsi un centre majeur d’importation de poissons pêchés dans les eaux nigériennes et tchadiennes (jusqu’à 90% de la production nigérienne22).  Ces deux activités sont donc vitales pour l’économie de la sous-région, puisque les poivrons et le poisson séché se retrouvent en grande partie consommés dans les pôles nigérians du nord-est comme Maiduguri, faisant ainsi vivre les zones de productions que sont le lac Tchad et la rivière Komadougou qui délimite la frontière entre le Niger et le Nigéria. La manne financière créée par cette économie est conséquente et suscite logiquement l’intérêt des groupes criminels à la recherche de financements. Les djihadistes ont en effet réussi à créer une économie basée sur le contrôle des zones de production et des flux dans le bassin lacustre. 

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Toujours sur le plan économique, la guerre en Ukraine pouvait représenter une opportunité pour le Nigéria. En effet, la réduction des importations d’hydrocarbures russes par les Occidentaux suscite un nouveau besoin auquel les pays producteurs d’Afrique voudraient répondre. Parmi ceux-ci, le Nigéria semble bien placé avec 35% des réserves de pétrole brut du continent africain et 5 000 milliards de mètres cubes de réserves de gaz, ce qui le place au premier rang des pays africains producteurs de gaz23. Le 28 juillet 2022, les ministres de l’énergie algérien, nigérian et nigérien ont signé une entente pour concrétiser le projet de gazoduc transsaharien24 (TSGP pour Trans-Saharan Gas-Pipeline), initié en 2007 et visant à acheminer le gaz nigérian jusqu’à la méditerranée. Pourtant, ce chantier peine à être mené à son terme. La principale cause de ce retard est l’insécurité de la région du lac Tchad, où Boko Haram risque de perturber grandement l’acheminement de ces hydrocarbures25. L’immobilisme de ce projet témoigne de nouveau du poids que fait supporter ce conflit à l’économie nigériane. La région lacustre revêt en effet une importance économique majeure et de nombreuses populations dépendent directement des ressources tirées du lac ou du commerce des produits de celui-ci. Là encore, l’insurrection djihadiste se révèle être une tache dans le bilan de l’exécutif et se place comme un enjeu, cette fois-ci économique que ce soit au niveau national comme régional. 

Conclusion

Le terrorisme est donc toujours d’actualité au Nigéria. Sorti plus fort que jamais de la confrontation avec la branche historique de Boko Haram, l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest fait preuve d’une résilience et d’une capacité d’action qui n’avaient pas été observées auparavant. Déjà un enjeu majeur pour les Nigérians, la crainte d’une extension du terrorisme islamique est renforcée par la fin de l’opération Barkhane et la réduction de l’appui militaire français en Afrique. Le risque principal serait une jonction pérenne entre les groupes terroristes du sahel et les wilayas du lac Tchad, en particulier entre l’Etat Islamique au Grand Sahara et l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest. L’incapacité de l’armée nigériane à obtenir des succès décisifs sur le terrain est aussi source d’inquiétude dans ce contexte de retrait occidental.

Perturbant également l’économie nigériane en ruinant les provinces du Nord-Est et empêchant des investissements prometteurs qui pourraient bénéficier de la hausse de cours des hydrocarbures, Boko Haram est encore une fois au centre des débats. Mohamadu Buhari s’était fait élire en 2015 en raison de ses origines nordistes notamment pour lutter contre ces aspects sécuritaires et améliorer la situation économique. La victoire de Bola Tinubu peut possiblement être interprétée comme la volonté des nigérians de poursuivre les efforts en matière de sécurité.

Le Nigéria a connu une histoire politique mouvementée et chaque élection est propice à une montée des violences et la dernière n’y a pas fait exception. Outre les violences politiques, l’EIAO aurait revendiqué deux attaques dans la capitale nigériane en juillet 202226. Dans ce contexte sensible, la lutte contre Boko Haram revêt assurément un intérêt renouvelé pour les nigérians et constitue plus que toujours un enjeu central pour la nouvelle présidence. 

1 FOUCHER Vincent, « Les franchises de lEtat islamique en Afrique : les leçons du lac Tchad », Commentaire, Crisis Group, 29 octobre 2020, p. 3. (consulté le 05/07/2022), 

https://www.crisisgroup.org/fr/africa/west-africa/nigeria/islamic-state-franchises-africa-lessons-lake-chad 

2 The Global Initiative for Civil Stabilisation (GICS), Survival and Expansion:
The Islamic State’s West African Province
, Abuja, GICS, 2019, p.11

3 Shekau aurait été blessé lourdement à la jambe par une frappe nigériane. Depuis, ses apparitions se sont faites plus rare, et principalement par audio. Sur les apparitions en vidéo, il apparait assis. « Shekau crippled in military attack, says captured Boko Haram fighter », The Cable, 12 décembre 2020, (consulté le 03/07/2022). 

https://www.thecable.ng/shekau-is-crippled-says-captured-boko-haram-fighter 

ABAYOMI, John, « VIDEO: I’m alive, not injured in air strike, says Shekau », Punch, 5 mai 2017, (consulté le 03/07/2022). 

https://punchng.com/video-im-alive-not-injured-in-air-strike-says-shekau/

4 « Nigeria : le chef de Boko Haram est mort, selon le groupe jihadiste rival Iswap », France 24, 6 juin 2021, (consulté le 03/07/2022). 

https://www.france24.com/fr/afrique/20210606-nigeria-le-chef-de-boko-haram-abubakar-shekau-est-mort-selon-le-groupe-jihadiste-rival-iswap

5 Moins entraînés et moins équipés, de nombreux combattants du JAS ont préféré fuir ou se rendre à l’armée nigériane plutôt que de se confronter à l’ISWAP. ANYADIKE Obi, « Quit while you’re ahead : why Boko Haram fighters are surrendering », The New Humanitarian, 12 août 2021, (consulté le 03/07/2022). 

https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2021/8/12/why-boko-haram-fighters-are-surrendering

6 International Crisis Group,  Après Shekau : faire face aux jihadistes dans le nord-est du Nigéria, Dakar/Bruxelles, 29 mars 2022, p. 2.

7 Ibid. p. 4.

8 La coalition internationale contre lEtat Islamique a fait part de ses craintes concernant les efforts dinvestissements de lEI central dans ses wilaya africaines, ce qui permettrait à des groupes bien implantés localement de se développer rapidement. US department of the treasury, « Counter ISIS Finance Group Leaders Issue Joint Statement », Press Releases, Washington DC, 17 mai 2022.

9 L’ISWAP est ainsi soupçonné d’être derrière l’attaque d’une église dans l’Etat d’Ondo, au sud du Nigéria en juin 2022, ce qui est radicalement nouveau. BURKE Jason, « Islamic State affiliate suspected of Catholic church massacre, Nigeria says », The Guardian, 9 juin 2022, (consulté le 03/07/2022). 

https://www.theguardian.com/world/2022/jun/09/islamic-state-affiliate-suspected-catholic-church-massacre-nigeria-iswap

Autre exemple : le 6 juillet 2022, lISWAP a revendiqué lattaque dune prison à 25 Km de la capitale Abuja, bien en dehors du Borno : Wassim Nasr, [@SimNasr], « #Nigeria vidéo #EI du casse de la prison de #Kuje / on entend le slogan du groupe « bakiya » ce qui ne laisse plus de place au doute et confirme une capacité de rayonnement inédite du groupe à ~ 25km de la capitale du pays. » Twitter, 6 juillet 2022, (consulté le 09/07/2022),  

https://twitter.com/SimNasr/status/1544763044491923458

10 En février 2015, alors en tournée à Londres dans le cadre de la dernière ligne droite de la campagne il avait accusé le gouvernement en place de ne pas consacrer assez de moyens à la lutte contre l’insécurité : « The government has not made any effort towards a multi-dimensional response to this problem », BORGER Julian, « Nigerian election: Muhammadu Buhari pledges to defeat Boko Haram», The Guardian, 26 février 2015, (consulté le 28/07/2022). 

https://www.theguardian.com/world/2015/feb/26/nigerian-election-muhammadu-buhari-pledges-defeat-boko-haram 

11 « Nigerias Buhari vows campaign against Boko Haram», Al Jazeera, 29 mai 2015, (consulté le 28/07/2022).

https://www.aljazeera.com/news/2015/5/29/nigerias-buhari-vows-campaign-against-boko-haram

12 Le « Buharism » désigne encore la politique autoritaire qu’il avait mis en place lorsqu’il était à la tête de la junte.

13 « Nigeria : Muhammadu Buhari, son combat contre Boko Haram », TV5 Monde, 3 juin 2015, (consulté le 24/12/2021).

https://information.tv5monde.com/afrique/nigeria-muhammadu-buhari-son-combat-contre-boko-haram-36653

14 MARAMA Ndahi, « Govt will procure modern fighting equipment to end Boko Haram madness – Buhari », Vanguard, 28 novembre 2018, (consulté le 28/07/2022).

https://www.vanguardngr.com/2018/11/govt-will-procure-modern-fighting-equipment-end-boko-haram-madness-buhari/

15 « Nigeria Boko Haram: Militants ‘technically defeated’ – Buhari », art.cit., 2015

16 Benjamin AUGE, chercheur à l’IFRI, estime que « malheureusement, à partir du moment où les militaires reprennent une zone, ils ne la tiennent pas longtemps », cité dans VANDAL Julie, « Présidentielle nigériane : le mandat Buhari à l’heure du bilan », RFI, 12 février 2019, (consulté le 28/07/2022).

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20190212-presidentielle-nigeriane-le-mandat-buhari-heure-bilan

17 LOPES DA SILVA, Diego, TIAN, Nan, BERAUD-SUDREAU, Lucie, MARKSTEINER, Alexandra, LIANG, Xiao, « Trends in word military expenditure, 2021 », Stockholm International Peace Research Institute, avril 2022.

18 INYANG, Ifreke, « Buhari finally sacks Buratai, other Service Chiefs, appoints Attahiru, Irabor », Daily Post, 26 janvier 2021, (consulté le 28/07/2022).

https://dailypost.ng/2021/01/26/breaking-buhari-finally-sacks-service-chiefs/

19 Chambre Régionale d’Agriculture de Diffa, « Le poivron rouge », note d’information, février 2010, p. 2.

20Programme Alimentaire Mondial, Evaluation des marchés agricoles en lien avec la sécurité alimentaire des ménages dans la région de Diffa, décembre 2015.

21 COUTY Philippe, DURAN Pierre, Le commerce de poisson au Tchad, Paris, ORSTOM (Office de la Recherche Scientifique et Technique d’Outre-Mer), 1968, pp. 13-25.

22 Chambre Régionale d’Agriculture de Diffa, « La Chambre Régionale d’Agriculture de Diffa se préoccupe de la pêche », note d’information, 5 septembre 2010, p. 2.

23 Sénat, Groupe interparlementaire d’amitié France – Afrique de l’Ouest, Le Nigeria, incontournable géant de l’Afrique, Paris, septembre 2009, p.44.

24 « L’Algérie, le Nigeria et le Niger signent un mémorandum pour le gazoduc transsaharien », Le Monde, 29 juillet 2022, (consulté le 27/01/2023).

25GOUZE, Antonin, « Gazoducs : le Maroc prend une nouvelle longueur d’avance sur l’Algérie », Jeune Afrique, 18 octobre 2022 (consulté le 27/01/2023)

26 International Crisis Group, Countdown Begins to Nigeria’s Crucial 2023 Elections, 23 décembre 2022.

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Photo : Les mafias nigérianes investissent l’Europe. C : Conflits

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