Royaume-Uni : un adolescent d’origine rwandaise a assassiné trois jeunes filles dans la ville de Southport. Depuis lors, les émeutes anti-migrants ne cessent de s’amplifier, plongeant le Royaume dans une tension qui menace sa cohésion.
A Southport, le 31 juillet, un adolescent de 17 ans, issu du Rwanda, a assassiné trois jeunes filles dans un studio de danse. Huit autres ont été lourdement blessées.
Après le crime, des habitants inquiets ont organisé une veillée qui s’est transformée en émeutes. Des centaines de personnes se sont rassemblées près de la mosquée locale, attaquant sa façade. L’organisation d’extrême droite EDL (English Defense League) a été accusée d’avoir incité au chaos.
Le Royaume-Uni fait face à une série d’émeutes un peu partout dans le pays suite à l’attaque au couteau meurtrière dans laquelle trois fillettes sont décédées. Les émeutiers : des manifestants d’extrême droite, galvanisés par de fausses informations sur l’identité du suspect. pic.twitter.com/WuHAyLtfnT
— France TV Londres (@FranceTVLondres) August 3, 2024
La police est arrivée pour stabiliser la situation, mais 50 agents des forces de l’ordre ont été blessés et un autre fourgon de police a également été touché.
Depuis le 31 juillet, les émeutes ne cessent de se développer, à Southport mais aussi ailleurs en Angleterre. Un groupe de citoyens s’est même rassemblé devant la résidence du Premier ministre pour réclamer des changements dans la politique migratoire. Au cours des rassemblements, au moins 100 personnes ont été arrêtées.
Plusieurs jours durant, les autorités britanniques n’ont pas révélé le nom du criminel afin de ne pas provoquer une augmentation des tensions sociales, mais les responsables ont assuré qu’il ne s’agissait pas d’un migrant. Le nom du criminel a finalement été rendu public par les autorités.
Il s’est avéré qu’il s’agissait d’Axel Rudakubana, né à Cardiff mais dont les parents sont originaires du Rwanda.
Pendant les deux jours de manifestations, les gens ont exigé une réponse du gouvernement aux événements, et les autorités ont réagi. Avant-hier, le Premier ministre Keir Starmer a fait une déclaration officielle et a annoncé la création d’une unité de police spéciale chargée de lutter contre les troubles de masse.
« Stop the boats or there will be chaos! » The British patriots in Liverpool have clear ideas. pic.twitter.com/peVHB9ebM9
— RadioGenoa (@RadioGenoa) August 3, 2024
Manifestations à Liverpool
La police des transports britannique a reçu l’ordre d’avertir les forces de l’ordre en cas d’augmentation des ventes de billets de train, qui pourraient être utilisés pour se rendre sur les lieux de l’agitation.
Bien sûr, les citoyens qui réclament de l’attention sur le problème attendaient d’autres solutions, mais le gouvernement a utilisé la situation à son avantage.
L’acuité de la situation est également renforcée par le fait que ces mesures ont été prises précisément après les troubles provoqués par le mécontentement suscité par l’afflux de migrants, alors que des événements similaires survenus de l’autre côté des « barricades » n’ont pas entraîné une telle réaction.
Affrontement entre Anglais et musulmans
Muslim immigrants in UK are hunting down British patriots with knives, axes and hammers. Muslim friendly British PM Keir Starmer must resign now. pic.twitter.com/l9iMcLWHxX
— RadioGenoa (@RadioGenoa) August 3, 2024
Les tensions sociales sont de plus en plus fortes au Royaume-Uni. Rien ne semble pouvoir mettre un terme à ces affrontements sporadiques qui parcourent tout le pays. Le nouveau Premier ministre Keir Starmer ne va pas connaitre d’état de grâce.
Royaume-Uni: les violences se propagent dans plusieurs villes du pays depuis quelques jours pic.twitter.com/xWgD98gEYW
— BFMTV (@BFMTV) August 4, 2024