Rivaux politiques et économiques, Japon et Chine ont souvent été en conflit. Des invariants se font jour tout au long de l’histoire, qui permettent de déceler quelques futurs possibles.
Chacun sait que la Chine et les États-Unis sont respectivement le premier partenaire commercial et sécuritaire du Japon ([1]), deux des plus anciens piliers de son retour au sein de la communauté internationale, mais, paradoxalement, ils s’opposent en deux mondes imperméables d’un ordre mondial fondé sur des règles d’un jeu devenu instable. De plus, c’est cet ordre servant de fondement à la paix et à la stabilité depuis 1945, qui a permis au Japon de jouer un rôle plus actif et nolens volens de faire entendre sa voix plus forte sur la scène internationale.
La visite secrète d’Henry Kissinger à Pékin du 9 au 11 juillet 1971, a marqué une transition historique dans la relation sino-japonaise et a modifié la nature des relations entre Tokyo, Pékin et Washington. Rien ne l’a peut-être mieux illustré que cette image de la rencontre du 21 février 1972, où s’est étroitement rapproché, le président Richard Nixon et le dirigeant Mao Zedong. Ce bref rappel de cet arrière-plan historique souligne combien les invariants de cette relation restent complexes. L’année 2021, qui a vu deux versions différentes de l’ordre international dans une compétition concurrentielle hors-norme en matière de test géopolitique mondial. Pour chacun des acteurs, il va de soi que leurs actions en faveur d’un nationalisme économique agissent de façon parallèle pour créer une masse critique suffisante d’États prêts à le reconnaître, à pivoter, en particulier auprès de ses alliés pour les Américains.
Interrogeons-nous sur ce que sont les invariants de la politique japonaise et pour notre part nous en voyons plusieurs essentiels. Contentons-nous d’abord de rappeler celui de la géoéconomie, comme une constance à jongler d’une relation àl’autre et qui caractérisent la position géostratégique du Japon. Mais, cet invariant peut-il continuer à ne pas varier ? Dynamique des efforts du Japon en prônant le recours au multilatéralisme où en faisant le gros dos lors d’accumulations de problèmes cruciaux qui laisse percevoir la faible marge de manœuvre avec la Chine. Autant de circonstances mettant à l’épreuve sa position entre élargissements de ses relations avec Pékin ou renforcement de sa dépendance envers Washington.
Dans ces conditions, comment la convergence de positions, entre économique et sécuritaire, se réalise-t-elle dans le rapport de forces de Tokyo pour favoriser sa gouvernance de géoéconomie. « La guerre est antérieure au commerce ; car la guerre et le commerce ne sont que deux moyens différents d’atteindre le même but : celui de posséder ce que l’on désire» ([2]). Dans cette citation de Benjamin Constant, plusieurs mots méritent d’être relevés. Il y a bien sûr la notion de souveraineté nationale, de la géopolitique et du leadership.
Pour cela, un retour sur l’histoire sino-japonaise est indispensable et le propos de cet article est de tenter de comprendre si l’année 2021 peut changer la donne. Ainsi, dans tous ces domaines, les invariants dominants, se trouvent impliqué à un degré différent de celui qui semble le plus évoqué, qui se réfère aux éléments décrits ci-dessus, et qui est commun aux aspirations des deux pays : garantir leur sécurité. Que pouvons-nous attendre de cette relation confrontée à ce qui est peut-être plusieurs défis majeurs, qu’elle ait déjà connu depuis leur presque 1500 ans d’existence.
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La fin d’une ère
Commençons par, de loin, la manœuvre de grande ampleur confortée par l’administration de Joe Biden pour sortir d’un modèle économique et aboutir à un autre modèle, celle du pivot géoéconomique. Quand on lit le texte récent de stratégie nationale publié par Joe Biden à l’issue de l’audit de la chaîne de valeurs des semi-conducteurs ([3]), il s’agit bien d’un tournant géopolitique des États-Unis de redéfinir la place du pays dans ce paysage et de les libérer ainsi que ses partenaires d’une interdépendance économique avec la Chine exacerbée par la crise de la Covid-19. Dans ce contexte, les effets de ce tournant en seront plus importants et multiples, car la compétition frontale sino-américaine s’intensifie avec pour marqueur fondamental de voir s’accélérer la donne du découplage comme le montre la publication le 8 juin du comité bipartisan du Sénat américain sur le projet de loi « United States Innovation and Competition Act of 2021 », allouant un budget de 250 milliards de dollars aux secteurs des sciences technologiques ([4]). Rappelons que si la taille du PIB américain est six fois supérieure à celui de la Chine, la population chinoise est dix fois supérieure à celle du Japon. Autrement dit, un vaste marché pour profiter du potentiel de croissance de 1,4 milliard de consommateurs pour les 30,000 sociétés japonaises présentes en Chine ([5]). Les excédents du commerce extérieur du Japon et la profitabilité de ses grands groupes sont sinisés et font peser sur ces derniers une pression forte. Le Japon s’est inscrit dans les pas des États-Unis en adoptant une ligne dure envers la Chine et les risques d’escalade des conflits commerciaux auraient de lourdes conséquences sur une économie japonaise très dépendante de la Chine. La communauté d’affaires au Japon le sait bien, et la Chine davantage encore, qui n’hésite plus à pratiquer une politique de coercition et d’embargo commercial avec ses partenaires commerciaux.
Comme l’a déclaré justement Kurt Campbell récemment : « The US can’t let China reshape the Operating System of Asia…». Autrement dit, la préparation inévitable à investir encore davantage dans de nouveaux partenariats avec les pays de l’Asie du Sud-est. La relation sino-japonaise est déjà tendue sur toute une série de dossiers, rappelons que le climat des affaires s’était envenimé en 2005 avec la crainte des entreprises japonaises de devenir des victimes de punitions arbitraires dues aux relations diplomatiques des gouvernements de leur pays. En réponse à de possibles représailles, le concept de « China plus one » , permettait aux industriels japonais de naviguer dans les pressions politiques. Il n’est pas sûr que cette compétition pour accentuer l’indépendance technologique convainque la partie du monde des affaires japonais.
Reprenons le cours de cette histoire. Prenons seulement l’histoire courte avec comme repère le début des années 2010 pour baliser deux dates fondamentales qui ont commencé a creuser un fossé entre le Japon et la Chine au plan bilatéral : tout d’abord, la visite à Pékin en décembre 2009, d’Ichiro Ozawa et de sa délégation parlementaire forte de 146 membres des deux chambres pour aborder avec le président Hu Jintao, un avenir économique radieux entre les deux pays et surmonter les différences historiques. Au-delà de l’enthousiasme en trompe-l’œil de cette visite, comme celle qui voyait le Japon rendre la pareille le même mois en recevant à Tokyo, le vice-président chinois et leader présomptif Xi Jinping, plus fondamentalement ces bons gestes apparaissaient moins comme un nouvel état d’esprit de réconciliation que comme l’habilité de la Chine à gérer les nouveaux dirigeants japonais et à saisir les changements de politique intérieure à Nagatacho.
Ensuite 2010, l’autre date essentielle au cours de laquelle la Chine dépassait le Japon en tant que deuxième économie mondiale selon les projections de la banque mondiale publiées en août 2010 ([6]). Un second point important intervient au cours du mois de septembre 2010, lorsqu’une collision se produit entre la garde côtière japonaise et un bateau de pêche chinois dans les eaux territoriales du Japon des îles Senkaku. Après l’accord de restitution d’Okinawa de 1972 entre les États-Unis et le Japon, ces îles furent implicitement incluses dans la zone d’autorité administrative du Japon. Souvenons-nous pourtant que Tokyo et Pékin disposent d’un accord afin de minimiser les risques d’incidents ou d’escalades autour des Senkaku. Il reste un élément important de cet épisode, qui est l’attitude vindicative avec laquelle la Chine obtenait du Japon la libération illico presto du capitaine du chalutier détenu à Tokyo. Dans la brume des Senkakus, des enjeux clairs qui constituent la toile de fond de la volonté chinoise de concurrencer le rôle du Japon et de son leadership régional, voire international. Parlons d’une manière réaliste, désormais le danger majeur pour le Japon en dépit des signes indubitables d’une relation politique mal en point, n’est pas de provoquer la Chine, mais d’apparaître faible. Cette année 2010, comme un tournant dans les relations sino-japonaises et dans la trajectoire de rallier Pékin.
De ce point de vue, ce hiatus a montré que le Japon n’avait pas pleinement pris la mesure du nouveau déterminisme de la Chine dans ses relations extérieures. Une attitude dominée par son nouveau poids économique et une force qu’elle cherche dorénavant à exploiter à son avantage dans un but qui cesse d’illustrer et d’endolorir son passé récent. C’est l’histoire d’une fin d’ère, quand les relations, notamment économiques, entre le Japon et la Chine, ont toujours coulé de source (soutien du Japon pour l’entrée de la Chine à l’OMC), les rapports entre Tokyo et Pékin sont un combat permanent, celui d’un accroissement continu et alarmant de la puissance de la Chine face au Japon et qui repose sur un fond de réalité : l’ennemi et rival héréditaire.
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Le Japon, fer de lance
Sinon en 2021, c’est le choix de couverture du Livre blanc de la défense du Japon qui interpelle. Publié au mois de juillet 2021 ([7]), l’artiste y fait apparaître sans crainte de se tromper un guerrier samouraï sur sa monture hennissante, muni d’une lance qui affirme une agressivité déterminée. Cela a l’air tout anodin, mais ce choix a été fait par six jeunes femmes trentenaires employées du ministère de la Défense du Japon qui de toute évidence cible la fibre patriotique des jeunes Japonais. Exposé à des menaces de plus en plus accrues, on peut dégager quelques grandes indications sur la volonté officielle japonaise et un changement des mentalités sur la perception sécuritaire vis-à-vis de la Chine.
Un autre facteur essentiel est la question de Taïwan. Les récents propos de Taro Aso, le vice Premier ministre japonais au sujet du rôle du Japon, selon lui le Japon aurait à soutenir les forces américaines à défendre le détroit ([8]), ont non seulement exaspéré Pékin, mais rappelé le pilier central de l’alliance nippo-américaine pour le Japon. On ne peut guère parler d’ambiguïté des mots cette fois-ci, et il en ressort que la sécurité de Taïwan est clairement mentionnée pour la première fois depuis la publication des Livres blancs de défense. Au lendemain de cette mention, la sécurité du Japon est directement liée à la stabilité de Taïwan et le ton du Japon est très ferme sur cet environnement associé à des intérêts territoriaux, de souveraineté et géostratégique. En simplifiant, on peut dire que le Japon prend cet autre invariant au sérieux de protéger Taïwan et ses zones grises. « necessary to pay close attention to the situation with a sense of crisis more than before », dixit le Livre blanc 2021 de la défense ([9]).
La sécurité de l’ordre international par l’alliance. Le mot alliance recouvre, depuis plus de 75 ans, des arrangements sécuritaires d’un tandem nippo-américain garant du statu quo et prêt pour un bras de fer avec la Chine qui n’a rien d’une croisade idéologique. L’alliance suit essentiellement ses intérêts géopolitiques, les valeurs venant en deuxième ligne, cette réalité est patente et on peut rajouter la contribution de dissuasion du Quad à l’équilibre des forces dans le cadre indopacifique.
On peut dire que cette affirmation du Japon résulte de la nationalisation des îles Senkaku en 2013, qui avait pour effet de répondre à la diplomatie active du président Xi Jinping après son entrée en fonction en mars 2013. C’est également dans ce contexte de rivalité qu’il importe de rappeler que depuis 2013, les intrusions récurrentes de navires chinois dans les eaux des Senkaku ont atteint le nombre de 65 jours d’affilés. Pire encore : l’État chinois a promulgué et commencé à mettre en œuvre sa nouvelle loi sur la garde côtière chinoise qui l’autorise depuis le 1er février 2021 ([10]), à utiliser des armes contre des navires étrangers que la Chine considère comme entrant illégalement sur son territoire, y compris les îles Diaoyu (Senkaku). Depuis l’entrée en vigueur de la loi, la fréquence des navires chinois à entrer dans les eaux territoriales japonaises est au rythme d’un jour sur deux selon les données du Japon. Las ! Comme l’indique un sondage du journal Nikkei, depuis 2020 sur le sentiment de l’opinion publique japonaise sur les questions du statu quo et de la violation du droit international des Senkaku et de Taïwan : 72% soutiennent le recours à la force pour défendre les territoires de l’archipel.
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Entre pragmatisme et résilience collective
Cette résurgence du principe de redistribution de puissance géoéconomique entre le Japon et la Chine couronne une stratégie chinoise bien pensée qui vise à miner les fondements de l’ordre régional indopacifique. Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a eu raison de dire : « Je crois fermement qu’il s’agit d’un ordre libre et ouvert fondé sur l’État de droit et non d’une force ou d’une coercition, qui apportera la paix et la prospérité à la région et au monde » ([11]). Àbien des égards, le cours de la compétition mondiale va se jouer sur l’entente des acteurs à façonner les mécanismes du nouvel ordre international, aucun pays ne peut les définir selon ses propres règles du jeu. Le Japon a bien pris note de cette ère qui s’intensifie comme dans le domaine numérique, qui impose normes et réglementations mondiales au titre de la souveraineté pour obvier aux crises des cyber attaques. Tout cela nécessite des actions collectives et de la confiance entre États. Sans perspectives géoéconomiques communes, la construction du nouvel ordre international n’est-elle pas perdue d’avance ? Par une juste ironie des choses, la solidarité internationale redevient plus importante que le face-à-face des affaires.
Par cette stratégie, le Japon a gagné à sa cause l’administration de Joe Biden qui déclarait le 27 janvier 2021, l’attachement indéfectible des États-Unis à la défense du Japon, il s’agissait de la question des îles Senkaku au titre de l’article 5 du traité nippo-américain. Cet engagement de la crédibilité américaine dont Barack Obama fut le premier président américain à le rappeler en 2014 intervenait dans un contexte différent, en réponse à un Japon tétanisé par le schisme ouvert par les replis des États-Unis de cette région du monde.
Aucun allié n’est plus important que le Japon pour Washington, seul Tokyo peut répondre militairement en cas d’engagement dans le détroit de Taïwan, le soutien australien aurait un problème majeur sachant l’éloignement géographique. Joe Biden a pris de nombreuses initiatives appréciées par le Japon, il a déroulé le tapis rouge à Yoshihide Suga, à la Maison-Blanche pour son investiture en avril 2021, l’appel à renforcer le Quad dont la Chine est l’ennemi systémique. Il y a entre les deux leaders une affection que l’on peut trouver de résiduelle, héritée de l’histoire de l’alliance, mais l’ère qui s’ouvre sera propice à de fortes tensions géopolitiques avec la Chine. Beaucoup d’attentes communes dans le domaine de la relation classique, mais il est clair que Joe Biden n’a pas encore explicitement dit ce qu’il attendait vraiment du Japon.
L’autre réalité des dix dernières années est celle du réveil du débat européen au sein de l’OTAN. Aucune mention faite de la Chine dans le document officiel du concept stratégique de l’alliance en novembre 2010 ([12]), en revanche dans le document « NATO 2030 » ([13]), de juin 2021, pas moins de 90 mentions de la Chine en matière du nouvel environnement de sécurité ! Il était temps de comprendre la montée en puissance habile du régime chinois à discréditer l’ordre international. Conscients de l’enjeu que l’ordre va être modelé par l’équilibre des forces et de la géoéconomie, que cela se produira autour de deux pôles : les États-Unis et la Chine, il y a un même écho au sein des alliés de Joe Biden.
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Trouver des alliés
Le moment est venu de conclure, regardons ce sujet d’un point de vue fondamentalement réaliste. Deux idées-forces autour de cette notion de résilience qui induit coopération entre nations et de facto, il en découle des actions collectives entre membres partageant des valeurs communes. Il est difficile, dans ces conditions, d’affirmer pour un pays de nationaliser l’ensemble de ses intérêts. Il est tout autant difficile de prédire l’avenir de cette ère, aujourd’hui pris en tenaille entre deux visions rivales, mais le Japon a une relation d’allié de tous les côtés de la planète, sans évoquer les succès initiaux de son « soft power ». À quel pays faites-vous le plus confiance pour nourrir le récit du XXIe siècle ? Chateaubriand soulignait que « chaque ère dispose d’un esprit principe », s’il ne fait pas de doute que la primauté stratégique de la Chine constitue l’esprit principe du siècle à venir et placé sous la commémoration en 2022 du cinquantième anniversaire de la normalisation des liens entre Pékin et Washington. À cette posture chinoise de plus en plus agressive et arrogante répond un esprit de non-soumission complète à ce futur ordre indopacifique chinois.
Hâtant la mise en place du « voyage à venir » qui décrit la quatrième phase du grand rajeunissement de la nation chinoise, le secrétaire général du comité central du Parti communiste chinois, président de la commission militaire centrale et président chinois, Xi Jinping s’est ainsi entretenu, le 1er juillet sur la place Tian’anmen, en référence au passé de la dynastie Tang, installée dans la ville de Chang’an au XIIIe siècle et de sa domination des affaires du monde ([14]).
Disons ex ante que si la Chine devient la plus grande économie du monde en 2028 ou en 2030 ([15]), elle dispose de nombreux avantages pour cette suprématie économique, cela l’encouragera comme un acteur géopolitique de plus en plus affirmé et confiant sur la scène mondiale. Alors, que se passera-t-il ? Un invariant qui n’est pas difficile à prévoir est qu’elle reprendra la position qui longtemps fut la sienne au cours de sa longue histoire comme celle de l’époque de la dynastie Tang. La Chine représentait un phare d’admiration rayonnant dans le monde, le Japon envoya vingt missions àChang’an, afin d’étudier plusieurs domaines dont les sciences, la culture, la religion. La formulation en japonais est « kento-shi », mais ces missions diplomatiques cessèrent suite aux rapports devenus instables avec la Chine continentale ([16]). Contentons-nous, de rappeler cette brève poésie classique du Wen Xuan, rendue très populaire durant la dynastie Tang: « Those who leave are forgotten as the days pass » ([17]).
2021 pourrait bien être l’année où tout peut basculer. Sur son statut de première puissance économique mondiale, sous les auspices du régime chinois actuel, Xi Jinping ne représente qu’une élite parlant au nom du parti communiste. D’autant plus que l’intensification des désaccords internationaux annihile la capacité entre États d’avoir le dialogue en premier lieu. Il est difficile, dans ces conditions, de ne pas affirmer que la Chine en quête d’influence apparaîtra comme la superpuissance orpheline du concert des Nations.
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[1] La Chine compte pour 24% du commerce extérieur du Japon et les États-Unis 15% en 2020. Voir les statistiques en ligne : Japan Exports to China | 2014-2021 Data | 2022-2023 Forecast | Historical | Chart (tradingeconomics.com)
[2] Texte de Benjamin Constant, De la liberté des anciens comparée à celle des modernes, Paris, édition Mille et une Nuits, 2010.
[3] Voir le Fact Sheet « Building Resilient Supply Chains, Revitalizing American Manufacturing, and Fostering Broad-Based Growth », publié en juin 2021, Maison Blanche et disponible en ligne : 100-day-supply-chain-review-report.pdf (whitehouse.gov).
[4] Voir le rapport « S.1260 – United States Innovation and Competition Act of 2021 », publié en juin 2021, Sénat américain, disponible en ligne : S.1260 – 117th Congress (2021-2022): United States Innovation and Competition Act of 2021 | Congress.gov | Library of Congress.
[5] Ezra F. Vogel, China and Japan facing history, The Belknap Press of Harvard University Press, Cambridge, Massachusetts, London, 2019.
[6] Voir les archives de la Banque mondiale, PIB de la Chine équivalent à : $1.38 trillion et celui du Japon à : $1.28 trillion, GDP.pdf (worldbank.org).
[7] Voir le rapport, disponible en ligne : Publications | Japan Ministry of Defense (mod.go.jp).
[8] Propos tenus par Mr. Taro Aso lors d’un « 勉強会 » rallye politique, 6 juillet 2021, voir en ligne : Japan, US will defend Taiwan: Aso – Taipei Times.
[9] Idem, page 18.
[10] Article de Michael Shoebridge, « Xi licenses Chinese coastguard to be wolf warriors at sea », 15 février 2021, disponible en ligne : Xi licenses Chinese coastguard to be ‘wolf warriors’ at sea | The Strategist (aspistrategist.org.au).
[11] Déclaration du Premier ministre Yoshihide Suga, article « Japan’ Path to Growth and Stability in the Pacific », Wall Street Journal, 14 avril 2021, en ligne : Japan’s Path to Growth and Stability in the Pacific – WSJ.
[12] Le rapport est disponible en ligne en intégralité : NATO – PDF: Strategic Concept 2010, 19-Nov.-2010.
[13] Idem, disponible en ligne: NATO2030.
[14] Discours complet de Xi Jinping, disponible en ligne : Xi rallies Party for « unstoppable » pursuit to national rejuvenation as CPC celebrates centenary – Xinhua | English.news.cn (xinhuanet.com).
[15] Voir le rapport du FMI, disponible en ligne : World Economic Outlook, October 2020: A Long and Difficult Ascent (imf.org).
[16] Titsingh Isaac, « Annales des Empereurs du Japon », Paris : Comité des traductions orientales de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, 1834, p. 40, disponible en ligne : Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon – Siyun-zai Rin-siyo – Google ブックス .
[17] Nakajima Chiaki, Monzen : Fuhen Texte 文選: 賦篇, Meiji shoin, Tokyo, 1977.