<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Les enjeux démographiques du développement en Afrique

8 mai 2023

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Les enjeux démographiques du développement en Afrique

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L’Afrique est demeurée pendant des siècles un continent peu peuplé à l’exception du foyer de peuplement de la vallée du Nil. Au fur et à mesure de la baisse de la mortalité, donc de son avancée dans la première étape de la transition démographique1 , surtout à compter de la seconde moitié du XXe siècle, sa croissance démographique est devenue supérieure à la moyenne mondiale, donnant à l’Afrique un poids absolu et relatif considérablement accru dans la population mondiale, soit près de 18 % en 2022, pourcentage projeté à 25 % à l’horizon 2050. Une telle évolution, dont il faut d’abord prendre la mesure, interroge sur les enjeux démographiques du développement de l’Afrique.

Le continent des records

L’analyse de l’évolution démographique de l’Afrique conduit d’abord à indiquer trois dates : 1996, 2003 et 2009. En 1996, l’Afrique devient plus peuplée que l’Europe ; en 2003, elle devient plus peuplée que l’Amérique ; en 2009, l’Afrique devient le deuxième continent à être milliardaire en nombre d’habitants, certes loin derrière l’Asie alors à plus de 4 milliards (figure 1, cliquer pour agrandir).

Figure 1. La population de l’Afrique comparée à celle de l’Amérique, de l’Asie et de l’Europe (estimation et projection moyenne)

Il convient ensuite d’égrener des chiffres records. L’Afrique se distingue ainsi par un pourcentage élevé de moins de 15 ans ( 40 % contre 25 % en moyenne mondiale). Il en résulte que, même si la fécondité baisse depuis le début des années 1980 (figure 2) et est projetée en baisse, le nombre élevé de femmes en âge de procréer se traduit par un nombre de naissances constamment en augmentation au moins depuis les années 1950 (figure 2), alors que le nombre de décès augmente dans de moindres proportions compte tenu de la composition par âge très jeune de la population. Pourtant, un autre record, particulièrement triste, tient à son taux de mortalité infantile : il a certes diminué, mais demeure le plus élevé des continents avec 47 décès d’enfants de moins de 1 an pour mille naissances contre une moyenne mondiale de 29. Toutefois, il importe de noter que ce taux élevé est en partie explicatif de la fécondité (figure 3) encore élevée (4,3 enfants par femme au début des années 2020 contre plus de 6,5 jusqu’aux années 1970) liée notamment à la mortalité encore importante des enfants.

Figure 2. Le mouvement démographique naturel en Afrique

Figure 3. La fécondité en Afrique et dans le monde

  

Enfin, et notamment en conséquence de son taux de mortalité infantile élevé, l’Afrique est le continent dont l’espérance de vie à la naissance est la plus faible : 61 ans pour les hommes, contre une moyenne mondiale de 70 ans, et 64 pour les femmes, contre une moyenne mondiale de 75 ans.

Dans les années 2020, l’Afrique compte un taux de natalité presque double de la moyenne mondiale en raison d’une fécondité estimée en 2022 à 4,3 enfants par femme, presque double de la moyenne mondiale (2,3 enfants par femme) et d’une population en âge de procréer très importante. Mais la croissance de sa population, 2,4 % en 2022, est deux fois et demi supérieure à la moyenne mondiale (0,9 %), car son taux de mortalité est faible (figure 4) en raison de la jeunesse de la population.

Figure 4. Les taux du mouvement démographique naturel en Afrique

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Une course éperdue à la satisfaction des besoins d’une population croissante…

Ainsi, la dynamique démographique de l’Afrique contraste avec la dépopulation, c’est-à-dire un excédent des décès sur les naissances que l’on constate en Europe et en Asie orientale. Et la projection moyenne annonce 2,478 milliards d’Africains en 2050 contre 1,419 en 2022, en dépit d’une hypothèse prenant en compte un déficit migratoire.

Que penser de tels chiffres en termes de développement ? Fait-il en conclure que l’Afrique, compte tenu de sa population fortement croissante, ne connaîtra que des malheurs ? Une première analyse consiste à juger que cette forte croissance démographique constitue un lourd handicap : satisfaire les besoins de générations très nombreuses suppose des investissements considérables en termes sanitaires et éducatifs, à commencer par la capacité de lire et d’écrire, ainsi que la réalisation de nombreuses infrastructures et la création de très nombreux emplois.

Or, on sait que l’Afrique ne parvient déjà pas à satisfaire ses besoins actuels. Par exemple, il arrive encore que les enfants, les filles plus encore que les garçons, n’aillent pas à l’école, ou ne soient même pas scolarisées du tout. Nombre d’enfants, tout particulièrement en milieu rural, sont considérés comme une ressource de main-d’œuvre, un moyen d’obtenir de la nourriture, une source de survie.
 La relative faiblesse de l’espérance de vie à la naissance souligne également à quel point l’Afrique n’est pas encore en mesure d’assurer à sa population un système de santé efficace, pouvant profiter au plus grand nombre. La mortalité infantile est à ce titre éloquente : elle est dix fois plus élevée que celle d’un pays comme la France.

Ces difficultés s’inscrivent parfois dans des contextes nationaux ou régionaux marqués par des conflits violents. Il est possible que l’incapacité de nombre d’États à assurer des perspectives d’avenir pour la jeunesse attise ces conflits. Toutefois, il serait hasardeux de considérer  que la jeunesse d’une population est un facteur de guerre alors que nous avons démontré que la réalité peut être contraire2, comme l’atteste à nouveau, après les guerres de l’ex-Yougoslavie, la guerre en Ukraine où s’affrontent des pays à composition par âge vieillie. On ne peut pour autant ignorer que l’une des sources du mal-développement tient à divers conflits locaux, tribaux ou liés à des idéologies qui tentent de s’imposer par la force avec des effets qui sont amplifiés par la mauvaise gouvernance (Sahel, Yémen, Éthiopie, est du Congo RDC…) et qui explique notamment la fréquence des coups d’État dans certaines des zones concernées.

…ou une pression créatrice bénéfique ?

Une analyse inverse repose sur l’idée que la croissance démographique engendre une pression créatrice qui conduit les populations à y répondre. Une telle dynamique s’est constatée au fil de l’histoire dans de nombreux pays, qu’il s’agisse de la France du Moyen Âge, des États-Unis, dont la population, portée par l’immigration mais longtemps aussi par une forte croissance naturelle3, s’est trouvée 63 fois plus élevée en 2020 qu’en 1800, de pays d’Asie promis dans les années 1950 à des famines mortifères et qui ont réalisé un développement remarquable (Corée du Sud, Taïwan, Singapour…) ou des performances économiques inattendues (Chine ou Inde).

Or, la croissance de la population de l’Afrique présente deux atouts à condition qu’ils soient valorisés. D’une part, elle accroît une densité de population longtemps faible et permet, en conséquence, de rendre rentable des investissements qui ne pouvaient pas auparavant bénéficier d’une masse critique.

En outre, elle agrandit le nombre de consommateurs, encourageant des entreprises, créées localement ou stimulées par des investissements directs de l’étranger (IDE), à s’intéresser à des marchés africains dont le nombre de consommateurs potentiels a été multiplié par plus de six en soixante-dix ans et devrait encore augmenter. Certes, l’Afrique demeure un continent en moyenne pauvre, mais certains pays y connaissent une croissance économique très positive, nettement supérieure à la moyenne mondiale, et des améliorations du pouvoir d’achat de leurs populations. D’ailleurs, ce qui est souvent omis, la croissance de la population n’aurait pu se concrétiser, et la population aurait stagné comme lors de nombreuses périodes passées, si les conditions économiques et sanitaires au cours du XXe siècle, puis du début du XXIe siècle, ne l’avaient pas permis.

La croissance démographique augmente également la population active qui est la source de création de richesses. C’est bien une telle croissance qui pousse à de nombreuses réalisations, à l’exemple de la construction entre 2004 et juillet 2007 du port marocain en eaux profondes Tanger Med et des nombreuses zones d’activité qui l’entourent, ou, en Côte d’Ivoire, du Barrage de Soubré implanté sur le fleuve Sassandra, pour fournir de l’énergie hydraulique (renouvelable) aux populations et à leurs activités.

D’autre part, face à des insatisfactions et à des besoins croissants, les populations peuvent chercher des voies pour trouver des solutions, ce qui passe par des innovations. On sait par exemple que, faute d’un système financier ad hoc, c’est en Afrique, précisément au Kenya, que des innovations numériques ont permis à des populations pauvres d’accéder à des services bancaires via leurs Smartphones.

Effectivement, la société civile africaine, devant la nécessité de se débrouiller, s’avère souvent inventive, en répondant à ses spécificités, même si cela est faiblement mis en avant compte tenu des tensions géopolitiques internes et externes qui occupent l’actualité et d’une gouvernance souvent guère satisfaisante, couplée avec des niveaux de corruption élevés.

Toutefois, un meilleur développement de l’Afrique suppose que le continent surmonte ses enjeux démographiques.

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Avancer dans la transition démographique

Un premier enjeu signifie d’avancer dans la seconde étape de la transition démographique, celle de la décélération de l’accroissement naturel sous l’effet d’un taux de natalité baissant plus vite que le taux de mortalité. L’Afrique est certes entrée dans cette seconde étape au début des années 1980 (figure 4). Mais la parcourir plus rapidement suppose d’améliorer davantage les taux de survie de ses habitants, notamment en abaissant sa mortalité infantile, ce qui passe aussi par une meilleure éducation à la santé des futurs parents. Mais, dans les grandes villes ou dans les quartiers dont la collecte des ordures ménagères est irrégulière, où s’amoncellent des déchets le long des rues, l’insalubrité qui en résulte concourt au niveau élevé des taux de mortalité infantile (ainsi que de mortalité infanto-adolescente). Or, toute l’histoire des transitions démographiques dans les régions où elle est terminée, montre que baisser la mortalité infantile et infanto-adolescente est le moteur de la baisse de la fécondité, souhaitable tout particulièrement pour améliorer les conditions de vie des femmes, et de leur permettre d’avoir des activités professionnelles qui pourraient contribuer davantage au développement.

Pour que la population active, masculine ou féminine, soit performante pour le développement, il faut qu’elle bénéficie de bonnes conditions de santé. Ceci suppose par exemple de faire reculer la morbidité et notamment le paludisme, de diffuser des comportements hygiéniques améliorés, de créer des infrastructures adaptées comme la réalisation de nombreux réseaux (eau potable, assainissement), d’assurer leur bon entretien et leur réhabilitation lorsqu’ils sont trop vétustes comme ceux à déperdition importante d’eau, et de distribuer sur l’ensemble des territoires des équipements hospitaliers plus nombreux et performants.

Ces objectifs passent aussi par un système éducatif meilleur et plus généralisé, en raison de ses effets directs et indirects sur les évolutions démographiques. D’une part, l’école est un cadre idéal pour enseigner des règles d’hygiène et de prévention sanitaire contribuant à abaisser la morbidité et, d’autre part, la scolarisation, plus particulièrement des filles, retarde l’âge à la première maternité.

Enrayer l’exode des cerveaux

Un deuxième enjeu démographique tient à la nécessité que l’Afrique ne subisse pas (ou plus) ce qu’il est convenu d’appeler un « exode des cerveaux ». Même si les migrations intracontinentales en Afrique sont importantes4, l’Afrique est un continent d’émigration. Or cette émigration ne concerne pas les populations les plus pauvres, mais souvent celles disposant d’un bagage éducatif et/ou dont les familles ont les moyens de financer la migration. Certes, l’émigration d’étudiants africains dans des universités d’autres continents n’est pas nécessairement négative si elle signifie pour ces étudiants l’acquisition de connaissances et de savoir-faire qui pourront ensuite être mis au service de l’Afrique. Mais on sait que nombre d’étudiants africains formés dans des universités européennes ou nord-américaines ne retournent pas dans leur pays et font donc bénéficier de leur apport économique les pays où ils s’installent. L’émigration étudiante à fin d’acquisition de compétences professionnelles se transforme alors en exode des cerveaux, s’ajoutant à deux autres causes de cet exode.

En effet, certaines formations universitaires en Afrique sont de qualité satisfaisante ; cela engendre deux conséquences. D’une part, des Africains formés sur place décident de valoriser leur diplôme en se faisant embaucher dans des pays non africains aux conditions de travail meilleures, à salaires plus élevés ou à stabilité institutionnelle jugé positivement et donnant confiance en l’avenir. D’autre part, des entreprises européennes ou nord-américaines recrutent au cours même de leur formation universitaire en Afrique des Africains qu’elles vont ensuite, après leur diplôme obtenu en Afrique, faire venir sur d’autres continents : c’est l’Afrique qui a assumé l’éducation et la formation, mais ce sont des pays non africains qui en bénéficient.

Par ailleurs, certains pays du Nord, manquant de main-d’œuvre dans tel ou tel secteur du fait de la baisse générale de leur population active ou de politiques qui les ont privés d’un nombre suffisant de personnes compétentes dans certains métiers, n’hésitent pas à faire leur marché en Afrique. Par exemple, la France, n’ayant pas assez formé de médecins en raison de sa politique du numerus clausus, n’a pas hésité à dégarnir les ressources humaines de la Tunisie, tout particulièrement lors de la pandémie Covid-19, en délivrant des centaines de visas de travail à des médecins, notamment en Tunisie.

Or la plupart des gouvernements africains interrogent peu le phénomène de l’émigration et même n’en parlent pas de peur, sans doute, qu’on découvre les avantages – défavorables au développement – qu’ils y voient. D’une part, ces nationaux partis à l’étranger sont trop loin du pays pour y exercer leur rôle de citoyen exigeant vis-à-vis des pouvoirs politiques et leur départ prive le pays de ressources humaines d’autant qu’il s’agit prioritairement des personnes d’âge actif. D’autre part, les remises envoyées par les expatriés satisfont des besoins primaires de la population qui s’avère en conséquence moins exigeante à l’égard de ses dirigeants. Pourtant, les remises participent assez peu au véritable développement, car elles sont dans leur plus grande partie dépensées pour des biens de consommation courante, parfois pour des logements et insuffisamment pour des investissements utiles au pays de départ. Et, dans un contexte où on peut se demander si certaines gouvernants n’apparaissent pas plus attentifs au maintien de leurs privilèges qu’à l’amélioration des conditions de vie de la population, l’émigration a un autre effet externe négatif lorsqu’elle encourage des comportements d’assistanat ; ne peut-on craindre que certaines familles considèrent alors comme un dû la remise mensuelle qu’elles reçoivent de leurs compatriotes expatriés.

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Un peuplement équilibré supposant une politique d’aménagement du territoire

Un troisième enjeu relève de l’aménagement du territoire, donc d’une géographie du peuplement favorable au développement. Ce dernier est en effet souvent obéré par des politiques trop favorables à la capitale politique et omettant la nécessité d’investissements dans les autres régions, notamment en termes de production énergétique et d’infrastructures de transport, donc des réseaux routiers et ferroviaires. D’une part, dans de nombreux territoires africains, l’absence de disponibilité régulière en énergie handicape la production industrielle et artisanale et les services5. D’autre part, l’entrepreneuriat local et les investissements se trouvent découragés par l’enclavement de leur territoire et les noyaux de peuplement, isolés en espace-temps les uns des autres, peinent à un développement qui demande des logiques réticulaires. En conséquence, la commercialisation de productions locales s’avère difficile, ce qui décourage des productions qui contribueraient au développement local.

L’aménagement du territoire passe bien évidemment par la nécessaire sécurité, car il ne faut oublier que l’urbanisation6, lorsqu’elle est excessive s’explique en grande partie par les conflits qui poussent des populations à se réfugier dans les villes pour s’éloigner des territoires à risques.

Outre l’intérêt des gouvernements pour une capitale politique dont le poids démographique relatif est souvent de plus en plus important, trop de gouvernements africains omettent que le véritable développement, le plus efficient, est le développement endogène, celui qui permet à chaque territoire de déployer ses capacités stratégiques. Le développement implique d’aller vers la justice spatiale à rebours de politiques publiques nationales centralisées distantes, segmentées, voire fragmentées, dont le bilan n’est pas satisfaisant.

Une gouvernance prenant en compte la dynamique démographique naturelle

Un quatrième enjeu suppose que les gouvernances africaines analysent objectivement la composante naturelle (naissances et décès) de la dynamique démographique et en établissent des diagnostics précis utiles au développement. La croissance naturelle est le moteur de la croissance démographique en Afrique, mais certains gouvernants semblent plutôt avoir envie d’en faire une présentation excessive, conduisant à afficher un nombre d’habitants probablement supérieur à la réalité, ce qui permet de tendre la sébile avec encore plus d’insistance vis-à-vis des financeurs internationaux ou des ONG.

Cela conduit peu à organiser des recensements sincères susceptibles de révéler des écarts importants : on se rappelle que le Nigeria, à la suite d’un recensement à la qualité contrôlée, avait perdu en une seule journée 34 millions d’habitants, soit les effectifs surévalués de sa population. La bonne gouvernance suppose des données fiables sur la géographie de la population, et notamment une bonne organisation de l’état civil, souvent défectueux, et des recensements périodiques.

Le faible niveau de développement de la plupart des pays africains n’est pas une fatalité. Mais pour améliorer les perspectives économiques, sanitaires et éducatives des populations africaines, l’une des conditions nécessaires pour l’améliorer est de prendre en compte ses enjeux démographiques, qui peuvent tout à la fois représenter des atouts sur lesquels s’appuyer et des défis à surmonter. Ces enjeux appellent des dirigeants africains une gouvernance à la hauteur. 

1 La transition démographique est une période, de durée et d’intensité variables selon les pays, pendant laquelle une population passe d’un régime démographique de mortalité et de natalité élevées à un régime de basse mortalité, puis de faible natalité. Dans sa première étape, le taux de mortalité baisse plus fortement que le natalité (qui ne baisse pas toujours) et, dans une seconde étape, le taux de natalité baisse plus rapidement que le taux de mortalité ; cf. Dumont, Gérard-François, Géographie des populations – Concepts, dynamiques, prospectives, Paris, Armand Colin, 2018.

2 Dumont, Gérard-François, « Démographie et conflits », dans : Vettovaglia, Jean-Pierre (direction), Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention, Bruxelles, Bruylant, 2013.

3 Déjà, Adam Smith note que, au XVIIIe siècle, la fécondité en Amérique du Nord est supérieure à celle de l’Angleterre. 

4 Dumont, Gérard-François, « Les migrations internationales et l’Afrique : des logiques Sud-Nord ou Sud-Sud ? », Les analyses de Population & Avenir, n° 19, janvier 2020. https://www.cairn.info/revue-analyses-de-population-et-avenir-2020-1-page-1.htm

5 Un seul exemple : au Congo RDC, le développement d’une production locale d’électricité, pour laquelle des sites hydrauliques d’équipement aisé sont depuis longtemps identifiés, stimulerait des activités productives.

6 Cf. aussi : Sène, Abdourahmane Mbade, « L’urbanisation de l’Afrique : davantage de bidonvilles ou des villes intelligentes ? », Population & Avenir, n° 738, septembre-octobre 2018.

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Gérard-François Dumont

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