Chine et Japon sont toujours en rivalité en Asie et cela se manifeste notamment par les luttes d’influence qu’ils se livrent au Cambodge.
Par Léa Bécue. Cet article est issu de son mémoire de M2, « Le Cambodge, exemple d’une lutte d’influence entre la Chine et le Japon en Asie du Sud-Est », Université catholique de Lille, 2022.
Les années 1990 de l’après-guerre froide témoignent d’une nouvelle dynamique politique de Pékin et Tokyo en Asie du Sud-Est, alors que le soft power s’insère dans les rhétoriques et agendas politiques. Cet outil est la capacité de certains États à « obtenir les résultats ou les objectifs de leur politique étrangère par la cooptation plutôt que par la force, à modifier les comportements des autres États en étant attractifs et à maintenir leur réputation et leur image d’acteurs responsables dans les relations internationales »1. Joseph Nye, son auteur, lie la puissance douce à « l’attractivité culturelle » d’un pays, ainsi qu’à ses « valeurs et politiques internes », et à ses « politiques étrangères »2, un pouvoir d’influencer dans son propre intérêt, à travers une cooptation qui nécessite le respect et la crédibilité de cet État. Du fait de l’interdépendance des économies, le commerce et les investissements participent aussi au Soft Power, en modérant « les investissements étrangers des États pour des avantages mutuels », ce qui renforce leur attractivité et leur influence3.
Forts de leurs essors économiques et de leurs places grandissantes au sein de l’échiquier géopolitique international, la Chine et le Japon ont adopté le concept de Soft Power, et le projettent via leur aide économique, leurs investissements, leur diplomatie publique et leur culture. Depuis les années 1990 et le début de la reconstruction du Cambodge à la suite de sa guerre civile, la Chine et le Japon ont mis en place des stratégies diplomatiques d’influence autour de ce territoire d’Asie du Sud-Est, impactant son développement et sa politique étrangère.
La reconstruction et le développement du Cambodge grâce à la Chine et au Japon depuis 1990
Dans les années 1970, le gouvernement chinois soutient le mouvement communiste radical, d’inspiration maoïste, des Khmers rouges au Cambodge. Pour venir en aide au dictateur Pol Pot, chef du régime communiste cambodgien de 1975 à 1979, la Chine apporte une forte assistance économique et militaire. Lors de l’arrivée des forces militaires vietnamiennes au Cambodge en janvier 1979, la Chine continue d’aider les Khmers rouges jusqu’aux Accords de paix de Paris de 1991, qui marquent la fin de la guerre civile cambodgienne. À la suite de ces accords, Pékin met en place une aide à la reconstruction et à la réhabilitation nationale. C’est alors le premier pays à effacer la dette du Cambodge4.
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Dans un essai paru en 1988, l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen écrit que la Chine est la « racine de tous les maux du Cambodge », dénonçant la coopération entre la Chine et les Khmers rouges. En 1998, il revient sur ses propos et signe un premier accord de coopération militaire avec Pékin5. Le partenariat est structuré autour de la sécurité, et les liens de défense entre la Chine et le Cambodge se renforcent continuellement, alors que leurs contentieux territoriaux en Asie du Sud-Est ne s’apaisent pas. En effet, la Chine est en conflit avec le Viêt Nam en mer de Chine méridionale, et le Cambodge se dispute ses frontières avec le Viêt Nam et la Thaïlande6. Mais le partenariat promet également un développement important de l’économie cambodgienne. Peu à peu, la Chine devient le premier investisseur au Cambodge. En 2016, elle est à l’origine de 30% des investissements totaux au Cambodge.7 La même année, elle finance une quinzaine de projets d’infrastructures dans les CLMV (Cambodge, Laos, Myanmar, Viêt Nam) pour un montant total de 7 milliards de dollars, dont 1 milliard consacré au Cambodge8. Sa stratégie de Soft Power économique promeut son modèle économique tout en établissant un lien politique et fiscal avec les pays recevant son aide9.
Mais certains projets d’infrastructures ne profitent pas toujours au Cambodge. L’exemple de Sihanoukville, ciblée par les investissements directs (IDE) chinois, illustre l’impact négatif de Pékin sur le territoire. Ouvert sur le golfe de Siam, Sihanoukville est l’unique port cambodgien en eau profonde. Depuis 1992, le port cherche à s’insérer dans le Grand-Mékong et à améliorer sa connectivité aux réseaux de communication ; depuis 2016, les projets chinois se multiplient pour l’inclure dans la Nouvelle Route de la Soie (BRI)10. La Chine y voit un lieu stratégique pour importer des hydrocarbures depuis le Moyen-Orient, en évitant les détroits de Malacca et de Taïwan11. Il permet aussi un accès au golfe de Siam, virtuellement riche en hydrocarbures, et constituerait une base pour la marine chinoise en cas de conflit avec le Viêt Nam. Néanmoins, selon les rapports des autorités de la province, les citoyens chinois possèderaient plus de 90% des entreprises de la ville, et représenteraient la majorité des salariés sur les chantiers et dans les établissements touristiques. Ajoutée à cela, la multiplication des projets de construction provoque une crise du logement : les Cambodgiens quittent la ville, parfois expropriés et expulsés par le gouvernement. Malgré l’impact négatif sur la population, Phnom Penh encourage les IDE chinois. Sur le plan macroéconomique, le Cambodge y trouve son intérêt : le PIB par habitant a doublé entre 2010 et 2018, augmentant de 786 à 1 512 dollars. En 2018, la croissance du Cambodge a dépassé 7,5 %12.
Face à cela, et bien qu’ayant noué un lien tardif avec le Cambodge, le Japon reste le premier donateur bilatéral du Cambodge : il aurait octroyé plus de 1 625 milliards de dollars de subventions au Cambodge, et lui aurait prêté plus de 1 132 millions de dollars, entre 1992 et 201713. Le Cambodge a débuté son programme de ZES en 2005, une initiative motivée par l’idée de pouvoir faciliter ses exportations et créer des emplois, tout en créant des pôles technologiques qui attirent les IDE. Exemple typique, la ZES de Phnom Penh a vu le jour en 2006, à dix kilomètres de l’aéroport international et relié au port de Sihanoukville par autoroute. Avec plus de 80 locataires, dont 60% d’entreprises japonaises comme Toyota, Yamaha ou Denso, elle aurait reçu plus de 500 millions de dollars d’IDE depuis sa création, en majorité du Japon14. Cette politique gouvernementale japonaise s’est réalisée en concordance avec le secteur privé japonais, qui a exporté son savoir. Le Japon a obtenu une image positive grâce à ses infrastructures de haute qualité au Cambodge : ponts, ZES, routes nationales, etc. Cela s’est démontré avec la construction du pont Tsubasa, qui a réduit les coûts de transport entre Phnom Penh et Hô Chi Minh-Ville de 40%. En développant le territoire cambodgien, de telle sorte à réduire les coûts de transport, le Japon a amélioré le quotidien des habitants tout en créant un environnement favorable à ses intérêts économiques15.
Mais les évolutions au sein de l’ASEAN ajoutées à la montée en puissance de la sous-région du Grand Mékong (GMS) a attiré de nouveaux partenaires économiques. Depuis 1992, la Chine a lancé une vaste campagne d’investissement dans les infrastructures du GMS, pour renforcer la connectivité entre les provinces chinoises du Sud et la région du Mékong16. Financé par la Banque asiatique de développement (BAII), cela a accru les échanges et investissements autour du Mékong. C’est dans cette logique de coopération que Xi Jinping a présenté son initiative d’infrastructures en Asie, Afrique et Europe, la Nouvelle Route de la Soie. La création d’organes financiers qui l’a accompagné, comme la BAII, la Banque de développement des BRICS ou le Fonds de la route de la soie, a renforcé la diplomatie économique de la Chine. De ce fait, la région du Mékong est devenue un lieu d’affrontement entre Pékin et Tokyo. Il semble néanmoins que la Chine ait pris un avantage conséquent.
L’impact des diplomaties publique et culturelle du Japon et de la Chine sur les Cambodgiens
Dans les années 1970, le Japon cherche à projeter une image plus douce, pour élargir ses relations diplomatiques, au-delà des liens économiques déjà créés : la doctrine Fukuda nait alors en 1977. Cette doctrine sert d’appui à la politique étrangère japonaise, en centrant cette dernière sur la dépendance et la confiance mutuelles. Ce discours répond à la crainte que provoquait le Japon quant à sa domination économique sur le reste de la région asiatique17. À travers la promotion de son peuple, de sa langue, de ses arts, et l’offre de bourses et d’échanges universitaires, le Japon a fait aimer sa culture au Cambodge en seulement une vingtaine d’années, facilitant ainsi son implantation pérenne. Selon un sondage réalisé en 2019 par le ministère des Affaires étrangères japonais18, 39% des Cambodgiens interrogés désirent voyager au Japon, 54% veulent découvrir la science et la technologie japonaises, et 61% veulent en savoir plus sur son modèle économique.
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Mais s’il a fortement investi dans une stratégie de soft power au Cambodge, les retombées ne sont pas à la mesure des investissements du gouvernement japonais. La culture japonaise attire certains Cambodgiens intéressés par les programmes d’échange, mais l’utilisation des médias et la popularité de la langue japonaise n’égalent pas la présence chinoise19. En 2018, on dénombrait 35 centres culturels chinois, 525 Instituts Confucius et 1 113 Classes Confucius dans 149 pays et régions, attirant plus de 9 millions d’individus20. La Chine s’assure ainsi du déploiement de sa langue, de son histoire et de sa culture, notamment en proposant aux individus inscrits un programme d’échange universitaire ou de bourses de recherche. Grâce aux milliers de volontaires et d’enseignants chinois dans ces instituts, Pékin construit également une diaspora et un réseau de connexions puissant. Si certains Instituts Confucius ont été fermés par leur pays d’accueil21, accusés de manquer de neutralité et d’impartialité (ex. : en supprimant une partie de l’histoire chinoise, comme l’indépendance de Taïwan, la répression au Tibet, ou les révoltes à Hong-Kong), ils continuent d’être plébiscités au Cambodge.
La politique étrangère du Cambodge et sa prise de position au sein de l’ASEAN
Si la plupart des États membres de l’ASEAN diversifient leurs partenaires économiques et militaires, le Cambodge suit les positions chinoises. Leur alliance politique, sécuritaire et économique s’explique par quatre facteurs. Tout d’abord, le développement économique du Cambodge est lié à l’essor de la Chine. Un exemple de cela est la baisse des coûts de transport de marchandises à la suite de la construction d’infrastructures financées par Pékin, ou encore la croissance annuelle moyenne de l’économie cambodgienne, d’environ 7% depuis le début du 21e siècle, grâce à l’APD et aux IDE chinois22. Ce Soft Power chinois influence le gouvernement de Phnom Penh et sa propre politique étrangère : la Chine a convaincu le Cambodge de refuser l’ouverture d’une ambassade de facto de Taïwan sur le territoire cambodgien, d’interdire les déplacements des fonctionnaires cambodgiens à Taipei, et de soutenir la « politique d’une seule Chine »23.
L’ASEAN joue un rôle important dans le rapprochement des deux États : par son inaction quant aux tensions régionales, l’organisation pousse le Cambodge à chercher une protection supplémentaire. Ces tensions sont au cœur de la politique étrangère de Phnom Penh. Alors que son conflit frontalier avec la Thaïlande s’est apaisé sans toutefois parvenir à une résolution, le Cambodge craint toujours une nouvelle invasion du Viêt Nam24. Depuis sa création, l’ASEAN a seulement permis une paix relative dans la région. Le Cambodge juge son règlement des différends inefficace, et se tourne vers des pays tiers pour assurer sa sécurité.
Enfin, la politique interne du Cambodge permet de comprendre sa politique étrangère et son rapport au monde. La survie du régime cambodgien est une composante primordiale à son soutien à la Chine. Alors que l’Occident sanctionne son régime politique, le petit État cambodgien se tourne vers une puissance qui l’accepte25. Mais l’Occident représente un marché d’exportation immense et des investissements futurs. Il est primordial que le Cambodge conserve des liens forts avec lui ainsi qu’avec les puissances régionales, comme le Japon, la Corée du Sud et l’ASEAN. Il s’assurerait de ne pas dépendre d’un unique partenaire, car une dépendance excessive provoquera une érosion de sa souveraineté nationale à long terme26, et pourra entraîner des conséquences sur son insertion régionale et sur ses équilibres macroéconomiques. Par exemple, depuis 2015, les économies de l’ASEAN devraient former un marché unique, mais certaines économies régionales sont plus intégrées avec l’économie chinoise qu’entre elles. L’ASEAN avait pourtant prévu un plan pour la connectivité des États membres, mais, par manque de financement, il a été concurrencé par la BRI27. En plus de cela, la création de ZES non réglementées, comme celle de Sihanoukville, augmente la dérégulation des normes sociales, foncières et de travail, ainsi qu’une dérégulation en matière de privatisation de la sécurité et de fourniture de services publics28. Enfin, les équilibres macroéconomiques du pays fluctuent selon l’évolution de l’économie chinoise : la réduction du surplus de ses paiements courants aurait provoqué l’effondrement de ses investissements immobiliers et commerciaux dans le projet de la BRI, depuis 2017.
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En résumé, le Cambodge a rapidement reçu beaucoup d’aides et d’investissements de la part de ses deux alliés, en seulement une vingtaine d’années. La projection des Soft Power chinois et japonais a fortement impacté sa politique étrangère, au détriment parfois des citoyens. Phnom Penh prend le risque de devenir dépendant de son allié, voire d’une ingérence de celui-ci dans ses affaires internes. Le Cambodge doit se montrer proactif, et assurer à son pays un développement sur les plans économique, social et environnemental, sur le long terme. Il a tout intérêt à diversifier ses partenaires diplomatiques, économiques et militaires. Cela lui permettra également de préserver sa propre identité culturelle et de créer sa propre stratégie de puissance douce, basée par exemple sur sa civilisation ancienne et ses temples historiques.
Le développement de nouvelles alliances et la montée en puissance de l’Inde dans la région
Du fait des tensions territoriales et maritimes avec la puissance chinoise, plusieurs pays asiatiques développent une stratégie d’équilibrage doux : ils se rapprochent du Japon, sans s’opposer directement à la Chine. Quant au Japon, il cherche à multiplier ses partenariats en Asie du Sud-Est. Au Viêt Nam particulièrement, le Japon veut devenir le contre-modèle de la Chine. Les investisseurs japonais sont intéressés par ce pays, pour sa main-d’œuvre qualifiée, la taille de son marché et sa stabilité politique. En 2020, 37 sociétés japonaises ont partiellement quitté la Chine pour se relocaliser au Viêt Nam, comme Canon, Nintendo, Mitsubishi ou NEC29. Si le but est de réduire la dépendance japonaise à l’égard de la puissance chinoise (surtout depuis la pandémie de Covid-19 et les pénuries qui ont suivi), un second objectif est d’éviter une suprématie totale de la Chine ou des États-Unis. Cette politique japonaise a été confirmée en mars 2020 par l’ancien Premier ministre Shinzo Abe : « le Japon doit tout faire pour ramener des usines de production chez lui [et] diversifier sa production dans d’autres pays pour ne pas dépendre uniquement de la Chine »30.
Le rôle de l’Inde est également de plus en plus important dans la région. En 2022, l’Inde et l’ASEAN ont célébré 30 ans de partenariat. Pour l’Inde, cela célèbre aussi 30 ans de « regard vers l’Est ». Créée au début des années 1990 par le Premier ministre Narasimha Rao, cette politique d’ouverture devait prolonger à l’extérieur sa libéralisation économique engagée en interne. Ses objectifs étaient d’augmenter les échanges commerciaux et attirer leurs surplus de capitaux sous forme d’IDE. Aujourd’hui, cette politique promeut des coopérations de défense avec ses partenaires asiatiques. Cela a permis à l’Inde de devenir partenaire de l’ASEAN et membre de l’ASEAN Regional Forum, un forum de dialogue sur la sécurité31. En parallèle, l’Inde et les États-Unis ont construit un partenariat stratégique, dont la coopération de défense est un pilier fort, construit sur une vision commune de la stabilité en Asie. Depuis 2007, les exercices navals Malabar réunissant les deux alliés se tiennent, une année sur deux, autour d’Okinawa. Sur le plan diplomatique, New Delhi et Washington organisent depuis 2008 un dialogue annuel sur l’Asie orientale32. Les États-Unis ont encouragé leurs propres alliés à se rapprocher de la puissance indienne. Depuis les années 1990, Singapour développe une alliance de défense avancée avec l’Inde, et les forces aériennes singapouriennes louent, depuis 2007, la base militaire de Kalaikunda, au Bengale. Quant au Japon, il a signé un accord de coopération maritime avec l’Inde, et réalise régulièrement des exercices militaires conjoints en mer. En 2006, Tokyo et New Dehli signent un partenariat global et stratégique, suivi en 2008 d’une déclaration de coopération de sécurité, qui institutionnalise leurs consultations stratégiques33. Enfin, pour contrebalancer son partenariat avec la Chine, la Thaïlande a signé en 2002 une coopération avec New Delhi, dans le cadre du programme Mékong-Gange. Son principal projet doit prolonger le corridor Est-Ouest jusqu’à l’Inde. Ainsi, l’Inde se positionne par rapport à la Chine, qui souhaite elle aussi développer ces corridors, notamment à travers une nouvelle voie de chemin de fer entre le Yunnan et l’Assam via Mandalay et Myitkyina34.
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Depuis 2021, le Quad – l’alliance entre les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie, milite pour la défense de « l’État de droit, la liberté de navigation et de survol, la résolution pacifique des conflits, les valeurs démocratiques et l’intégrité territoriale des États ». Dans une région où la Chine est décriée par les puissances occidentales et représentée comme une menace à la stabilité, le Quad s’engage à « promouvoir un ordre libre, ouvert, basé sur des règles, ancré dans le droit international et non soumis à la coercition, pour renforcer la sécurité et la prospérité de la zone indopacifique et au-delà »35. Pour ce faire, le Quad a proposé, lors de son dernier sommet, le 24 mai 2022, un investissement sur cinq ans de 50 milliards de dollars dans le Soft Power. Cette alliance entre les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie continue à se renforcer pour dresser un bloc contre la puissance chinoise, et bouleversera les dynamiques futures de la région d’Asie du Sud-Est, avec la montée en puissance de l’Inde.
1 Nye, J. (1990) Bound to Lead: The Changing Nature of American Power. Basic Books. ISBN : 978-0465007448.
2 Nye, J. (2004) Soft Power: The Means to Success in World Politics. Public Affairs. ISBN : 978-1586483067.
3 Hsiao, M. H., Yang, A. (2009, février 17) Soft Power Politics in the Asia Pacific: Chinese and Japanese Quests for Regional Leadership. The Asia-Pacific Journal, 7(8). Article ID 3054. URL : https://apjjf.org/-Michael-Hsiao/3054/article.html
4 Kurlantzick, J. (2008). Charm Offensive: How China’s Soft Power Is Transforming the World. CT: Yale University Press. ISBN : 978-0300136289.
Lee, S. (2011) The Theory and Reality of Soft Power: Practical Approaches in East Asia. Dans : S. Lee, Public Diplomacy and Soft Power in East Asia,. Korea University. DOI : https://doi.org/10.1057/9780230118447_2
5 Marks, P. (2000) China’s Cambodia Strategy. Parameters, Autumn 2000, 3(30). DOI : https://doi.org/10.55540/0031-1723.1993
6 Po, S., Primiano, C. (2020, février 14) An “Ironclad Friend”: Explaining Cambodia’s Bandwagoning Policy towards China. Journal of Current Southeast Asian Affairs, 39(3), p. 444-464. DOI : https://doi.org/10.1177%2F1868103420901879
7 Chinese aid (2016, juillet 28) Open Development Cambodia [ODC]. URL : https://opendevelopmentcambodia.net/topics/chinese-aid/
8 Chaponnière, J. (2016) La Chine investit sa périphérie. Outre-Terre, 47, p. 119-129. DOI : https://doi.org/10.3917/oute1.047.0119
9 Tran Dai, C. (2014) Chapitre 8 : la diplomatie économique de la Chine en Asie du Sud-Est. Dans : P. André (Éd.) La Chine aujourd’hui : Dynamiques domestiques et internationales. Villeneuve d’Ascq : Presses universitaires du Septentrion. DOI : https://doi.org/10.4000/books.septentrion.8224
10 Le prochain visage de Sihanoukville (2021, avril 17) Le Petit Journal. URL : https://lepetitjournal.com/le-prochain-visage-de-sihanoukville
11 Le Cambodge sous l’emprise de Pékin (2021, mars 2) The Conversation. URL : https://theconversation.com/155542
12 Zaugg, J. (2019, septembre 26). Sihanoukville : OPA chinoise sur le Cambodge. Les Echos. URL : https://www.lesechos.fr/sihanoukville-opa-chinoise
13 Japan-Cambodia relations (basic data) (2017) Ministère japonais des Affaires étrangères. URL : https://www.mofa.go.jp/cambodia-data
14 Nicolas, F. (2018, juin 23) Japon : Les investissements japonais dans la région du Mékong et le facteur chinois. Asie Pacifique. URL : https://asiepacifique.fr/mekong-investissements
15 Lak, C. (2019) À Comparative Study on Soft Power of Japan and China on Cambodia’s Foreign Policy. Ritsumeikan Asia Pacific University. URL : https://ritsumei.repo.nii.ac.jp/12000&item
16 Nicolas, F. (2018, juin 23) Japon : Les investissements japonais dans la région du Mékong et le facteur chinois. Asie Pacifique. URL : https://asiepacifique.fr/mekong-investissements
17 Miguel, E. (2013, mai) Japan and Southeast Asia: from the Fukuda Doctrine to Abe’s Five Principles. UNISCI Discussion Papers, 32, Ministerio de Asuntos Exteriores y Cooperación. DOI : http://dx.doi.org/10.5209/rev_UNIS.2013.n32.44792
18 Multicountry Opinion Survey (2019). Ministère japonais des Affaires étrangères. Réalisé par Edelman Intelligence. URL : https://www.mofa.go.jp/policy/culture
19 Carminati, D. (2020, février) Soft Power Battlegrounds: China and Japan’s Competing Strategies of Influence and Attraction in Southeast Asia. [Conference Paper] Beijing Foreign Studies University. URL : https://www.researchgate.net/publication/339874499
20 Xu, X. (2018) La promotion de l’image d’un pays à travers le Soft Power—Étude du cas chinois : Enjeux et perspectives. CELSA Sorbonne Université, ENA. URL : https://www.ena.fr/content/download/103759/1671799/version/1/file/Memoire-Xin-Xu.pdf
21 Sayama, O. (2016) China’s Approach to Soft Power: Seeking a balance between nationalism, legitimacy and international influence. Royal United Services Institute.
22 Lowe, M. (2018, janvier 11) Chinese aid and investment propel Cambodia’s economic growth. CGTN. URL : https://america.cgtn.com/chinese-aid-cambodia
23 Ciorciari, J. D. (2013) China and Cambodia: Patron and Client? International Policy Center, 121. URL : https://www.academia.edu/China_and_Cambodia
24 Beban, A., Gorman, T. (2015, juin 5) Gaining and maintaining control: Vietnamese migrants, Cambodian elites and strategies of land control along the Cambodian borderlands. Demeter, Conference Paper n°27, p. 1-17, Chiang Mai University. URL : https://www.eur.nl/CMCP27-Beban_Gorman
25 Un, K., So, S. (2009) Politics of natural resource use in Cambodia. Asian Affairs: An American Review 36(3), p. 123–138. URL : https://www.researchgate.net/233299549
26 Po, S., Primiano, C. (2020, février 14) An “Ironclad Friend”: Explaining Cambodia’s Bandwagoning Policy towards China. Journal of Current Southeast Asian Affairs, 39(3), p. 444-464. DOI : https://doi.org/10.1177%2F1868103420901879
27 Giovalucchi, F. (2019, juin 7) Le Cambodge et les « Nouvelles Routes de la Soie » : les infrastructures au prix d’un capitalisme prébendier. Asialyst. URL : https://asialyst.com/fr/2019/06/07
28 Chheang, V. (2017, novembre) The political economy of Chinese investment in Cambodia. ISEAS perspective, Trends in Southeast Asia, n°16. ISSN : 0219-3213. URL : https://www.iseas.edu.sg/images/pdf/TRS16_17.pdf
29 Almost half of Japan technology firms diversifying supply chains away from China, survey shows. (2020, décembre 30) South China Morning Post, China Macro Economy. URL : https://www.scmp.com/3115775
30 Vu, K., Lies, E. (2022, mai 1) Vietnam, Japan agree to boost trade, security ties. Reuters. URL : https://www.reuters.com/vietnam-japan
31 Saint-Mézard, I. (2012) L’Inde en Asie de l’Est : engagement sous réserve ? Politique étrangère, 2, p. 359-371. DOI : https://doi.org/10.3917/pe.122.0359
32 Chaponnière, J. (2016). L’Inde et l’Asie du Sud-Est, une relation proche mais lointaine. Dans : Pesses, A. (Ed.), L’Asie du Sud-Est 2016 : bilan, enjeux et perspectives. Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine. DOI : https://doi.org/10.4000/books.irasec.2558
33 Saint-Mézard, I. (2012) L’Inde en Asie de l’Est : engagement sous réserve ? Politique étrangère, 2, p. 359-371. DOI : https://doi.org/10.3917/pe.122.0359
34 Taillard, C. (2009) Un exemple réussi de régionalisation transnationale en Asie orientale : les corridors de la Région du Grand Mékong. L’Espace géographique, 38, p. 1-16. DOI : https://doi.org/10.3917/eg.381.0001
35 Rauline, N. (2021, septembre 26). Le Quad, une autre alliance ravivée pour contrer la Chine. Les Echos. URL : https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/le-quad