[colored_box bgColor= »#f7c101″ textColor= »#222222″]Cette recension a été publiée dans le numéro 18 de Conflits. Si vous souhaitez acheter ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique de Conflits en cliquant ici.[/colored_box]
Encore une publication de Tallandier, en histoire cette fois. Le lecteur apprendra bien des faits qu’il ignore sur ce pays méconnu. L’expansion de ses plus grandes dynasties, en particulier celle des Taungou (1486-1772) qui régna sur la plus grande partie de l’Indochine. La richesse de ses terroirs qui en fit un grenier à blé et un fournisseur de matières premières (tek, rubis, jade, argent, tungstène…). Cela expliquait un niveau de vie sensiblement plus élevé que celui de ses voisins, mais le régime militaire et le « socialisme birman » ont gâché ce potentiel.
L’histoire éclaire la géopolitique. La Birmanie est née de l’arrivée de populations sino-tibétaines venues du Yunnan au VIIIe siècle. Elles s’installent dans les plaines qui bordent l’Irrawady qui fait la Birmanie autant que le Nil l’Égypte. Il en résulte une opposition entre le cœur du pays et les marges montagneuses et peuplées de minorités, ainsi qu’entre la Haute et la Basse Birmanie, littorale et plus ouverte aux influences extérieures.
L’auteur aborde avec équilibre le cas des Rohingyas, musulmans installés dans l’Arakan, certains de façon ancienne, la plupart après la Seconde Guerre mondiale, puis après la création du Bangladesh (1971). Les Britanniques se sont longtemps appuyés sur eux et certains ont réclamé leur rattachement au Pakistan. Ces revendications expliquent qu’ils soient vus avec méfiance par la majorité des Birmans y compris Aung San Suu Kyi, la dirigeante de fait du pays.
P.G.
[colored_box bgColor= »#DCEDC8″ textColor= »#222222″]Antoine C. Sfeir, Histoire de la Birmanie, Tallandier, 2018, 444 pages, 23,90 euros.[/colored_box]
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