Alors que nous commémorons cette année le 80e anniversaire de la défaite de 1940, il apparaît essentiel de revenir sur la contribution du général Pétain à la victoire de 1918 pour comprendre la construction du mythe Pétain qui lui a permis d’être nommé chef du gouvernement en 1940. Le Pétain collaborateur de 1940 a pris le pas, dans la mémoire commune, sur le Pétain victorieux de 1918. Cela a effacé le rôle qu’il a joué dans la victoire de 1918 et qui a fait de lui l’un des principaux protagonistes de cette victoire et un maréchal de France. Le présent article s’intéresse uniquement aux questions stratégiques et militaires et à la conduite des opérations par Pétain chef de guerre. Il permet ainsi d’aborder les raisons de la victoire de 1918.
L’auteur : Lieutenant-colonel Cédric Pascal. Saint-Cyrien de la promotion Général Simon (2003-2006), le lieutenant-colonel Pascal choisit de servir dans l’arme du génie et sert au 3e régiment du génie à Charleville-Mézières de 2007 à 2015 où il occupe les fonctions de chef de section et de commandant d’unité. Il est projeté en opération extérieure au Liban (2009), en Afghanistan (2012) et en République Centrafricaine (2015) mais aussi en Guyane (2007 et 2010) dans le cadre de l’opération Harpie. Il est actuellement stagiaire à l’École de guerre.
1917, année charnière
Le pessimisme qui marque le début de l’année 1918 contraste avec l’optimisme de janvier 1917. Dans son message aux armées, le général Nivelle, fraîchement nommé à tête des armées françaises, s’exclame : « Jamais notre armée ne fut plus entraînée, plus vaillante, en possession de moyens plus puissants. C’est sous ces brillants auspices que s’ouvre l’année 1917. Vous en ferez une année de victoire »[1]. En 1917, les alliés disposent de 194 divisions sur le front occidental, 154 divisions du côté allemand[2]. Presque un an plus tard, le 2 décembre 1917, alors que les alliés ne disposent plus que de 169 divisions sur le front occidental, le maréchal Joffre écrit dans son journal de marche : « 1918 a 99 chances sur 100 de commencer par un Verdun »[3]. La victoire, promise aux Français depuis 1914 ne semble plus être à l’ordre du jour.
1917 a été une année particulièrement difficile pour l’Entente ; l’offensive du Chemin des Dames qui avait suscité tant d’espoir a été un cuisant échec et laisse l’armée française exsangue. Les offensives britanniques du maréchal Haig dans les Flandres puis à Cambrai saignent l’armée britannique. L’armée italienne frôle la catastrophe à Caporetto. Et l’armée russe s’effondre. Les puissances centrales semblent avoir les mains libres pour renverser la situation à l’Ouest.
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Du printemps 1917 au printemps 1918, l’armée française a connu de profondes mutations pour faire face à l’inversion du rapport de force sur le front occidental. Si l’apport américain a été décisif en 1918, les premières troupes américaines ne commencent réellement à être engagées que début juin[4].
Lorsqu’il prend le commandement, le général Pétain est confronté au mouvement des mutineries et à l’évolution défavorable du rapport de force. Outre des actions sur les conditions de vie des soldats, Pétain a surtout pris des décisions à caractère opérationnel qui demeurent insuffisamment connues. Quelles ont été les mesures prises par le général Pétain qui ont permis aux armées françaises de se redresser dès l’été 1917 afin de se préparer à la grande offensive allemande qui paraît inévitable ? Et quels sont les enseignements que nous pouvons en tirer aujourd’hui ?
1917 : La tactique dans une impasse
La réflexion doctrinale au cours du premier conflit mondial a reposé essentiellement sur l’association du feu et du mouvement. Il s’agissait en somme de mieux coordonner l’infanterie et l’artillerie[5]. Si appuyer l’infanterie dans la conquête de la première ligne ennemie a été rapidement maîtrisée, appuyer la conquête de la deuxième ligne et la phase d’exploitation s’est avéré être l’enjeu majeur de toute la réflexion doctrinale. Dans ses cahiers, rédigés en novembre 1916, le général Foch écrit :
« Par contre, la poursuite en profondeur des attaques exige un remaniement des dispositifs d’appui qui laisse l’infanterie livrée à elle-même et offre à l’ennemi le temps nécessaire à l’intervention de ses réserves »
L’évolution des tactiques employées entre 1914 et 1916, « attaque à outrance[6] » en 1914, « attaque brusquée » en 1915, « conduite scientifique de la guerre[7] » dès 1916, a donc reposé sur la recherche du parfait équilibre entre le feu et le mouvement sans toutefois permettre la percée des lignes ennemies. La « conduite scientifique de la guerre » constitue à ce titre un exemple intéressant. Même si cette doctrine a permis des succès locaux dans la Somme et à Verdun, l’échec de l’offensive du chemin des Dames soulève la difficulté de transposer au niveau opératif une doctrine efficace au niveau tactique. Le volume des moyens et des hommes engagés rend en effet difficile l’application rigide du feu roulant d’artillerie – progression de 100 mètres toutes les 3 minutes – sur un terrain dévasté où l’information circule très mal.
De manière générale, le problème tactique que le commandement a eu à résoudre durant ces quatre années de guerre a été d’obtenir une mobilité tactique supérieure à la mobilité stratégique : percer les lignes ennemies avant l’engagement de ses réserves. L’incapacité des belligérants à résoudre ce problème a fait de la stratégie « l’esclave de la tactique ».[8]
Sortir de cette impasse
Dès sa prise de commandement, le général Pétain a tenté de sortir de cette impasse tactique. Ainsi, dans sa directive n°1 du 19 mai 1917, Pétain déclare : « l’équilibre des forces adverses en présence sur le front du nord et du nord-est ne permet pas d’envisager, pour le moment, la rupture du front suivie de l’exploitation stratégique ». Pétain n’exclut pas l’offensive, mais la repousse. À cet égard, il fait preuve d’un triple pragmatisme. Pragmatisme vis-à-vis des soldats, car le mouvement des mutineries n’est pas terminé car la reprise des offensives pourrait aggraver la situation. Pragmatisme quant au rapport de force qui lui est de plus en plus défavorable. Et enfin pragmatisme quant à l’impasse tactique dans laquelle il se trouve : la défensive demeure supérieure à l’offensive, mais seule l’offensive peut apporter la victoire.
Sortir de cette impasse par l’innovation et l’adaptation
Le processus d’innovation et d’adaptation continu durant ces années de guerre constitue le corolaire de cette impasse doctrinale. Le général Pétain poursuit ce processus en s’appuyant sur une industrie française qui tourne à plein régime[9]. Les efforts dans ces domaines ont donc visé à permettre la prédominance de la mobilité tactique sur la mobilité stratégique pour l’offensive et la prédominance de la mobilité stratégique sur la mobilité tactique en défensive. Les avancées françaises dans les domaines de l’artillerie d’assaut, de l’artillerie et de la motorisation participent directement de cet effort.
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Poursuite du développement du char
Ainsi, le développement de l’artillerie d’assaut n’est pas abandonné malgré les premiers engagements décevants et sa trop faible fiabilité[10]. Le général Pétain croit au potentiel des chars et les récentes expérimentations menées par les Britanniques dans la région de Cambrai en attestent. Pétain décide donc de relancer la commande de chars FT17 qui avait été interrompue du fait des résultats médiocres d’avril 1917 en la faisant passer de 1000 à 3500 chars[11]. Cette innovation doit permettre d’apporter une capacité de choc aux fantassins et un appui que l’artillerie peine à fournir au-delà de la première ligne.
Effort sur l’artillerie
La moitié des crédits alloués à l’achat des équipements en 1917 est destinée à l’artillerie qui bénéficie d’un véritable effort[12] dans le domaine de la recherche et du développement. Ainsi, pour faire face au blocage tactique, des pièces d’artillerie plus précises et plus rapides sont acquises afin de permettre de réduire les délais de préparation d’artillerie et ainsi favoriser l’effet de surprise. Jusqu’en 1917, les Allemands bénéficient d’une nette supériorité quantitative et qualitative dans ce domaine, ce qui leur permet de réduire le délai de préparation et de se montrer plus imprévisibles dans leurs attaques. À partir de 1917, la situation s’équilibre, les Allemands disposent certes encore de deux fois plus de pièces, mais ont également deux fois plus d’hommes à appuyer.[13] Le développement rapide de l’aviation, le déploiement de postes radio et du téléphone[14] ont également rendu l’emploi de l’artillerie plus efficace.
Mobilité des armées françaises
L’armée française est l’armée la plus motorisée. Cette tendance se confirme en 1917 et permettra aux Français de disposer de plus de 88 000 véhicules en 1918[15]. Ces véhicules permettent une forte mobilité stratégique qui, couplée à une densification du réseau routier à partir de la fin du printemps 1917 constituent la clé du dispositif défensif français dans la profondeur et permettent d’envisager des « manœuvres latérales » s’affranchissant de la lenteur et de la rigidité du réseau ferré. Ainsi en 1917, Pétain décide de la transformation de 9 000 km[16] de voies charretières en routes à double sens. Lors des offensives de Ludendorff en 1918, l’armée française parviendra rapidement à engager ses réserves dans les zones les plus menacées y compris au profit des Britanniques. En 1918, l’armée française est davantage motorisée que les armées allemandes, britanniques et américaines réunies.
Adaptation des structures
Ces innovations et adaptations technologiques sont complétées par d’autres éléments qui ne sont pas le fait de décisions prises par le général Pétain, mais qui ont continué à se développer. Le visage même de l’armée française a beaucoup évolué en l’espace de trois ans. Sous l’effet conjugué de l’adaptation aux conditions tactiques de la guerre, des progrès technologiques et de la pression sur les effectifs, la part de l’infanterie n’a de cesse de baisser[17] et ses structures mêmes sont profondément modifiées. Ainsi, en 1918 un bataillon d’infanterie ne compte plus que 700 hommes contre 1200 en 1914, mais sa puissance de feu est nettement supérieure sous l’effet notamment de la généralisation des mitrailleuses et de la grenade à main[18]. Il en résulte que dès 1916, les Français parviennent à atteindre une certaine parité tactique avec les unités allemandes qui étaient considérées supérieures jusqu’à cette date. En atteste la comparaison des pertes en 1916, année au cours de laquelle meurt un soldat français pour un soldat allemand[19]. Parité qui ne sera atteinte qu’en 1918 par l’armée britannique.
« Il se traduira à partir du deuxième semestre 1917 et surtout en 1918 (…) par des transformations considérables qui font que l’armée française de la fin de la guerre est plus proche de sa lointaine héritière de la fin du XXe siècle que de ce qu’elle était quatre ans plus tôt. »[20]
Un changement d’approche tactique
Les offensives limitées
En parallèle de cette impasse doctrinale et en attendant que les innovations et adaptations portent leurs fruits[21], le général Pétain se rallie à la notion d’offensives limitées. Puisqu’il est difficile pour les armées françaises de percer au-delà de la première ligne, il est décidé que les offensives auront désormais pour objectif de s’emparer uniquement des premières positions allemandes. Il s’agit de ne plus opposer de l’infanterie à du matériel, mais d’utiliser un maximum de moyens avec un minimum d’infanterie. S’appuyant sur la puissance de l’industrie alliée, cette tactique consiste donc à user l’armée allemande en de multiples points du front afin de grignoter leurs réserves.
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La bataille de la Malmaison constitue à la fois l’exemple parfait de la mise en application de cette tactique tout en constituant la limite de ce modèle. Lancée en octobre 1917, cette offensive française met en œuvre des moyens inédits[22] qui ne trouveront d’égal qu’en 1943 lors de la bataille de Koursk. Néanmoins, cette bataille préfigure un nouveau blocage tactique dans la mesure où elle s‘avère peu soutenable dans la durée. En effet, au cours de cette bataille, l’acier utilisé pour la seule fabrication des obus d’artillerie équivaut à l’acier[23] nécessaire à la fabrication de tous les chars de l’armée française produits entre 1916 et 1918 pour une avancée de 5km.
La défense dans la profondeur
Ces offensives s’inscrivent dans le contexte « d’équipement du front » devant permettre de préparer le dispositif de défensive dans la profondeur pour lequel opte le général Pétain en 1917. Il s’agit en fait de maintenir un minimum de troupes sur la première ligne dans le but de fatiguer l’ennemi avant le contact avec l’élément de défense principal.
« Tenir les premières positions de manière à briser ou tout au moins ralentir et disloquer le premier élan de l’ennemi ; ne consacrer cependant initialement à la défense de ces premières lignes que les moyens nécessaires pour assurer un bon rendement des organisations faites et, en tout cas, pour garantir la mise en place des gros sur les deuxièmes positions et sur les positions en bretelle. »[24]
« Nous n’avons pas assez de divisions d’infanterie pour pouvoir accepter une bataille défensive sur la première position. Il faut donc manœuvrer et faire travailler le terrain pour nous. »[25]
Cette stratégie défensive est globalement bien reçue par les unités situées en première ligne même si elle suscite une certaine défiance de certains généraux. Ainsi, le général Duchêne, commandant la 6e armée au printemps 1918 sur le Chemin des Dames refuse d’appliquer[26] cette défense dans la profondeur afin de ne pas abandonner le terrain durement gagné : « son armée est littéralement percée et les Allemands progressent de 40km »[27]. Cette tactique recopie la tactique défensive allemande et répond au mode d’action testé en 1917 par les Allemands à Riga et à Caporetto consistant à obtenir la percée avec des Stosstruppen[28], fantassins d’élite spécifiquement entrainés et équipés pour ce genre de mission.
Le choix des corps francs
En 1917, le général Pétain fait le choix de ne pas constituer d’unités d’élite sur le modèle des Stosstruppen allemandes ou des Arditi italiens. Il voit dans ces troupes « un indice du fléchissement de la confiance du commandement allemand en son infanterie[29] ». Il ne souhaite pas disposer d’une armée à deux vitesses, l’une surentrainée, suréquipée, mais surengagée, l’autre sous-équipée et dont les capacités au combat seraient incertaines. En revanche, le général Pétain a favorisé le développement des corps-francs[30], unités spécialisées dans les opérations de va-et-vient dont l’objectif n’est pas de percer les lignes ennemies, mais de mener des actions de choc de quelques minutes seulement visant à faire des prisonniers et récupérer du renseignement[31]. L’année 1918 semble avoir donné raison au général Pétain ; une fois les offensives de Ludendorff repoussées, les unités allemandes restées sur les positions défensives ne seront pas en mesure de s’opposer de manière optimale aux contre-attaques alliées.
Quelle place pour le général Pétain ?
En conclusion, la grande victoire du général Pétain est la victoire du pragmatisme. Au printemps 1917, il prend les décisions que la situation impose. Pragmatisme en termes d’objectifs militaires, marqué par une adaptation des objectifs en fonction des capacités disponibles. Pragmatisme en termes de style de commandement, marqué par une simple application des droits s’agissant des départs en permissions, poursuite de l’amélioration des conditions de vie des soldats, application juste de la discipline militaire reconnaissant les sacrifices consentis des soldats depuis 1914.
Pour autant le général Pétain est en 1917 l’héritier d’une institution qui souffre, mais qui tient. L’armée française a beaucoup évolué entre 1914 et 1917, et les chefs qui se succèdent dans cet intervalle, tout comme les dirigeants politiques qui ont su mettre en œuvre toutes les forces de la nation au service de la guerre, ont participé à la création de cette institution incroyablement résiliente. La place de chacun doit être reconnue.
Mais être chef, c’est également savoir perpétuer ce qui relève des tendances longues. C’est aussi savoir procéder aux ajustements nécessaires à court, moyen et long terme. C’est enfin faire preuve de ce pragmatisme qui commande aux réalités, et c’est également être le visionnaire qui se projette dans le champ des possibles. À ce titre, le rôle du général Pétain en cette fin de guerre a été prépondérant. L’histoire retient trop souvent que le général Pétain a été le grand vainqueur de Verdun[32] et le grand redresseur du moral de l’armée française en 1917. Cette lecture de l’histoire semble incorrecte et trop limitée. Le général Pétain, en 1917, a créé les conditions qui ont permis à l’armée française et à l’armée britannique de résister aux offensives Ludendorff du Printemps 1918 puis de contre-attaquer à compter de juillet 1918 et de remporter la victoire.
Bibliographie indicative :
Verdun, pourquoi l’armée française a-t-elle vaincu ? Claude Franc, 2016.
- La 1re guerre mondiale, général Valuy, 1968.
- Les vainqueurs, Michel Goya, 2018.
- Histoire de l’armée française 1914-1918. Remy Porte, François Cochet, 2017.
- Corps francs et corsaires de tranchées, Michel Goya, 2018.
- Rompre le front ? Novembre 1914 – mars 1918. Comment percer les lignes ennemies et retrouver la liberté de manœuvre, Rémy Porte, 2016.
- La mobilisation industrielle « Premier front » de la Grande Guerre ? Rémy Porte, 2006.
- 1917, la paix impossible, Jean-Yves Le Naour, 2015.
- Stratégie, B.H. Liddel Hart, 1941.
[1] 1917, la paix impossible, Jean-Yves Le Naour, PERRIN.
[2] Cette supériorité numérique, même si elle ne prend pas en compte la qualité des troupes, est d’ailleurs supérieure à celle dont disposeront les Allemands lors des offensives de 1918.
[3] Journal de marche (1916-1919), maréchal Joffre, Service historique de la défense.
[4] Le 5 janvier 1918, la force expéditionnaire américaine (AEF) compte 161 750 soldats sur le territoire français, dont 113 163 combattants.
[5] Jusque-là principalement focalisée sur ces propres objectifs.
[6] Avec toute l’ambigüité que cette notion implique tant elle demeure soumise à différentes interprétations. « La préparation des attaques par l’artillerie ne saurait être indépendante de l’action de l’infanterie parce que le feu de l’artillerie n’a qu’une efficacité restreinte contre un adversaire abrité, et que, pour amener cet adversaire à se découvrir, il faut attaquer avec de l’infanterie. » Règlement du service en campagne de 1914.
[7] On distingue dans cette catégorie « l’école de la Somme » du général Foch et « l’école de Verdun » du général Nivelle. Cette dernière est une version de la conduite scientifique de la guerre poussée à un paroxysme.
[8] Stratégie, B.H. Liddell Hart.
[9] Fait d’autant plus remarquable que les territoires occupés par l’armée allemande représentent 65% de la production française de houille en 1914, 95% de la production de fer et 95% de la production de laiton. La mobilisation industrielle « Premier front » de la Grande Guerre ? Rémy Porte.
[10] « À chaque fois, un quart des chars ne participe pas au combat pour cause de pannes et 40% de ceux qui y participent sont détruits » Les vainqueurs, Michel Goya.
[11] Histoire de l’armée française 1914 – 1918, François Cochet et Rémy Porte. La production de FT17 ne décollera qu’en mai 1918 avec 344 chars produits ce mois-là. Fin 1919, il est prévu que l’armée française dispose de 11 000 chars.
[12] Les artilleurs représentent 16% des troupes en 1914, puis 26% en 1918. Histoire de l’armée française 1914-1918, François Cochet et Rémy Porte.
[13] Les vainqueurs, Michel GOYA.
[14] 28 000 postes radio en 1918 contre 50 en 1914 et 200 000 téléphones en 1918 contre 2 000 en 1914. La mobilisation industrielle « Premier front » de la Grande Guerre ? Rémy Porte.
[15] La mobilisation industrielle « Premier front » de la Grande Guerre ? Rémy Porte.
[16] Les vainqueurs, Michel Goya.
[17] L’infanterie représente 67% des soldats en 1914 puis 45% en 1918. Au front proprement dit en 1918, les fantassins ne représentent plus que 29% des effectifs contre 20% pour les artilleurs. En 1915, l’armée française compte 489 régiments d’infanterie, 397 en 1917 puis 368 en 1918. Histoire de l’armée française 1914-1918, François Cochet et Rémy Porte.
[18] En 1918, l’armée française dispose de 60 000 mitrailleuses contre 500 en 1914 et de 150 000 000 de grenades en 1918 contre 0 en 1914. La mobilisation industrielle « Premier front » de la Grande Guerre ? Rémy Porte.
[19] Contre 2 pour 1 en 1915. Les vainqueurs, Michel GOYA.
[20] Rompre le front ? Novembre 1914 – mars 1918. Comment percer les lignes ennemies et retrouver la liberté de manœuvre, Rémy Porte.
[21] Lancé en 1916, le programme de modernisation de l’artillerie ne devrait déboucher qu’en 1918.
[22] 3 000 000 obus sont tirés. 1 800 pièces d’artillerie sont rassemblées sur un front de 12 km.
[23] Environ 70 000 tonnes d’acier.
[24] Instruction du 22 décembre 1917.
[25] Instruction du 11 janvier 1918.
[26] En cela, il désobéit à Pétain, mais obéit à Foch, fraîchement nommé généralissime des armées alliées.
[27] Les vainqueurs, Michel Goya.
[28] Troupes d’assaut.
[29] Corps francs et corsaires de tranchées. Michel Goya.
[30] En 1917, les corps francs se développent de manière non homogène et atteignent le volume de 20 000 soldats. À la demande du général Pétain, ces éléments sont d’abord récompensés par des jours de permissions puis par une compensation financière en 1918.
[31] Ces hommes sont capables de traverser le no man’s land, de pénétrer les lignes ennemies de 200 mètres, puis de ramener des prisonniers en moins de 10 minutes. Corps francs et corsaires de tranchées, Michel Goya.
[32] D’autant que plusieurs généraux ont commandé la bataille de Verdun, dont le général de Castelnau, si bien qu’il n’est pas possible d’en attribuer la victoire à un seul.