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17 janvier 2024

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Existe-t-il un « Sud Global » ?

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C’est devenu la tarte à la crème des experts amateurs de pensée décoloniale, nostalgiques de la conférence de Bandung de 1955 et adeptes de la revanche des humiliés. Les médias l’ont vulgarisé à l’aune du dernier sommet des Brics. Bertrand Badie le ressert à l’envi sur chaque plateau de télé et de radio, quand un Jacques Attali le pourfend, car ce serait accorder trop d’importance à la Chine et à la Russie. Le « Sud Global » existe-t-il vraiment ?

Article paru dans le numéro 49 de janvier 2024 – Israël. La guerre sans fin.

S’agit-il d’un simple concept géographique ? Une volonté politique de diviser grossièrement le monde en un clivage nord-sud ? Le concept de Sud Global demeure difficile à définir, car il ne représente ni une alliance formelle, un pôle, mais un ensemble flou dans lequel se reconnaissent de nombreux pays. À commencer par l’Inde de Narendra Modi, qui a pris les rênes de cet attelage hétéroclite loin de faire consensus.

Du tiers-monde au Sud Global

En 1926, dans un essai intitulé Alcuni temi della questione meridionale, le communiste et théoricien révolutionnaire italien Antonio Gramsci avait utilisé ce terme pour désigner les inégalités entre le nord et le sud de l’Italie. Pour l’universitaire nord-américaine Anne Garland Mahler[1], Gramsci a appliqué un cadre politique qui a ensuite servi de base à la théorisation du Sud dans le Nord : « Une géographie déterritorialisée des externalités du capitalisme […] pour rendre compte des peuples assujettis à l’intérieur des frontières des pays les plus riches, de sorte qu’il y a des Suds dans le Nord géographique et des Nords dans le Sud géographique. » Mais il semblerait que le terme Global South ait été utilisé pour la première fois en 1969 par l’universitaire et militant gauchiste américain Carl Oglesby (1935-2011). Écrivant dans le magazine catholique libéral Commonweal, Oglesby a soutenu que la guerre du Vietnam était le point culminant d’une histoire de « domination du Nord sur le Sud Global ». Mais ce n’est qu’après l’éclatement de l’Union soviétique en 1991 – qui a marqué la fin de ce qu’on appelle le « Second Monde » – que le terme a pris de l’ampleur. Jusqu’alors, le terme le plus courant pour désigner les pays en développement – les pays qui n’étaient pas encore pleinement industrialisés – était « tiers-monde », théorisé par Alfred Sauvy en 1952 afin de désigner les pays non alignés, les pays en développement, ou encore ceux subissant encore le joug colonial. On retrouve aussi dans le tiers-mondisme une allusion aux trois états historiques de la France : clergé, noblesse et tiers état.

Avec la chute du mur de Berlin, le terme de « tiers-monde » s’efface au profit de « pays en développement » par opposition aux « pays développés » ; la dichotomie sera supplantée par celle entre Nord et Sud. À partir de 2022, la notion de Global South englobera des pays qui refusent de s’engager militairement dans la guerre en Ukraine.

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Trois définitions

Si l’on devait dresser une typologie des différents sens attribués à un Sud insaisissable, la sémantique retient en premier lieu l’idée d’une métaphore du sous-développement en opposition à un Nord industrialisé, d’un substitut au terme « tiers-monde », d’un héritage colonial et du ressenti qui l’accompagne.

Le deuxième point de vue est fondé sur des identités communes de l’État qui sont devenues ancrées dans les institutions internationales, en particulier le Groupe des 77 (G77). Ici, l’accent est mis sur l’identité politique en tant que Sud mondial. Conceptuellement, cet usage remonte à la conférence Asie-Afrique de Bandung, en Indonésie, en 1955. Elle a été solidifiée par les États non alignés, et aujourd’hui par le G77 plus la Chine. Entre-temps, le groupe s’est étendu à 134 États. Insistance sur le legs colonial et focale sur le développement d’une vision pour un ordre international alternatif.

Enfin, le troisième usage a une dimension transnationale et sociale. Dans cette optique, l’identité géopolitique subordonnée est remise à l’honneur. L’idée d’un Sud mondial est instrumentalisée et placée au premier plan et synonyme d’émancipation dans le sens d’une reconnaissance mutuelle entre les subordonnés du monde et leur position commune sur les « marges du monde néolibéral de la mondialisation » selon la formule d’Alfred Lopez[2]. Toujours selon cette définition, le Sud ne se limite pas à l’hémisphère sud, mais comprend le « Sud dans le Nord ». Il fait référence à des lieux et des sociétés marginalisées par l’exploitation, l’oppression et la pauvreté. Un avatar de la pensée décoloniale.

« Aucun des pays n’a les mêmes intérêts ».

Si la division Nord/Sud continue d’être employée dans les médias, son utilisation est de plus en plus contestée parmi la communauté scientifique. Nombreux sont les chercheurs à noter la forte hétérogénéité d’un groupe d’États qui peinent à opter pour un dénominateur commun. Quelles similitudes économiques et politiques la Chine et l’Inde appartenant à l’hémisphère nord ont en commun avec certains pays africains ? A-t-on entendu parler d’un projet de marché commun, d’un club diplomatique au sein de ces pays qui rêvent de « dédollariser » les échanges ?

S’il prétend être géopolitique, le terme « Sud Global » n’est pas géographique. L’Australie, quoique appartenant à l’hémisphère sud, en est exclue, tandis que la Chine, deuxième puissance économique mondiale, en fait partie. En fait, les deux plus grands pays du Sud – la Chine et l’Inde – se trouvent entièrement dans l’hémisphère nord. Son utilisation dénote plutôt un mélange de points communs, politiques, géopolitiques et économiques entre les nations. Les pays du Sud en général et africains en particulier ont pour la plupart subi diverses formes de domination directe ou indirecte de la part de puissances européennes. Cela leur donne une vision très différente de ce que les théoriciens de la dépendance ont décrit comme la relation entre le centre et la périphérie dans l’économie politique mondiale – ou, pour le dire en termes simples, la relation entre l’Occident et le reste. Compte tenu des relations passées déséquilibrées entre de nombreux pays du Sud et du Nord – à la fois à l’époque de l’empire et de la guerre froide –, il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui beaucoup choisissent de ne s’aligner sur aucune grande puissance. Et si les termes « tiers-monde » et « sous-développé » charrient une représentation péjorative axée sur l’idée d’impuissance économique, ce n’est pas le cas du Sud Global. Depuis le début du xxie siècle, un « transfert de richesse », comme l’appelle la Banque mondiale, de l’Atlantique nord vers l’Asie-Pacifique a bouleversé une grande partie des idées reçues sur la provenance des richesses mondiales. D’ici 2030, on prévoit que trois des quatre plus grandes économies seront issues du Sud – la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Le PIB en termes de pouvoir d’achat des pays Brics dominés par le Sud – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – dépasse déjà celui du club du G7 du Nord. Et il y a désormais plus de milliardaires à Pékin qu’à New York. Cette mutation économique s’est accompagnée d’une visibilité politique accrue. Les pays du Sud s’affirment de plus en plus sur la scène mondiale – qu’il s’agisse de la médiation par la Chine du rapprochement de l’Iran et de l’Arabie saoudite ou de la tentative du Brésil de promouvoir un plan de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Cette mutation de pouvoir économique et politique a conduit un expert en géopolitique singapourien comme Parag Khanna à écrire sur l’avènement d’un « siècle asiatique[3] », ou encore son compatriote Kishore Mahbubani, universitaire et ancien diplomate, à publier une série d’ouvrages attestant la fin de l’hégémonie occidentale au profit de l’Asie[4]. De son côté, le politologue germano-brésilien Olivier Stuenkel, spécialiste des relations internationales, parle d’un « monde postoccidental[5] ». Une chose est certaine : les pays du Sud ne font pas mystère de leur montée en puissance politique et économique, expansion que les pays en développement et le tiers-monde n’ont jamais eue.

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Être du Sud renvoie à l’autre

En dépit des ambitions politiques, des trajectoires économiques contrastées, la sémantique et l’idéologie viennent au secours des tenants d’une fracture entre un Nord dominant et un Sud humilié. Les pratiques discursives qui distinguent ces deux réalités ne peuvent être dissociées d’une divergence en termes de pratiques politiques, économiques, culturelles. Comme si c’était le renvoi permanent à l’altérité, le maintien de l’idée que le Nord demeure une référence indépassable vers laquelle le reste du monde est censé tendre. Tel est l’avis de Françoise Dufour, docteure en science du langage, et auteure de l’article intitulé « Dire “le Sud” quand nommer l’autre catégorise le monde[6] ».

De son côté, la géographe française Anne-Laure Amilhat Szary, parle d’une « notion performative », qui permettrait aux pays dominants de continuer à affirmer et justifier leur pouvoir, notamment quand il est question de leur rôle prépondérant au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Par opposition, les 134 pays non alignés membres du fameux G77 à l’ONU rejoints par la Chine et Cuba entendent former un Sud Global en faisant de cette expression un avatar de la conférence de Bandung de 1955. Rien d’étonnant si La Havane, qui assure la présidence du G77 et a organisé en septembre 2023 une réunion du groupe G77 + Chine qui représente 80 % de la population mondiale, plaide en faveur d’un nouvel ordre économique mondial appelant à l’unité des membres de cet ensemble pour lutter contre les « intérêts mesquins de ceux qui veulent maintenir inchangé l’injuste ordre économique actuel ».

Une logique d’alliance thématique

Le Sud Global comprend des pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que la majeure partie de l’Asie, situés à la fois dans l’hémisphère nord et dans l’hémisphère sud. Les critiques utilisent donc souvent cet argument pour souligner les contradictions apparentes du concept. S’il n’existe pas d’unité diplomatique parmi ces pays, il est possible de noter trois tendances : celle qui veut remplacer l’Occident, portée par la Chine, celle des non-alignés, et celle du multilatéralisme, avec l’Inde comme hérault. Dans un système à la fois multipolaire et fragmenté, l’Inde privilégie avant tout ses intérêts nationaux. Elle caresse l’idée d’un ordre international multilatéral où toutes les options lui seraient ouvertes. Pour le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, il y a toujours un terrain d’entente possible, malgré les désaccords sur d’autres sujets. Ainsi, l’Inde peut réprouver l’attitude de la Chine envers Taïwan, mais s’entendre avec elle sur la régulation de l’intelligence artificielle. En somme, sa position se détermine par rapport à une thématique précise plutôt que par une ligne générale. Dans une moindre mesure, il en va de même pour l’Azerbaïdjan, ancien leader du G77 de l’ONU, à la fois aligné sur la Russie et la Turquie, deuxième pilier de l’OTAN, grand client du complexe militaro-industriel israélien et allié stratégique de la République islamique du Pakistan.

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L’ambition politique de l’Inde délaissée des Brics

Hétérogènes, les pays du Sud ne peuvent rivaliser avec la puissance de frappe de la Chine ou de l’Inde. De nombreux États peinent à exprimer leurs revendications sur la scène internationale. L’Inde en est consciente et propose à un nombre croissant de pays non occidentaux de devenir leur porte-parole. Il s’agit d’un objectif avant tout politique qui lui permet de décupler à faible coût son message. Et par ricochet, marginaliser l’idéologie chinoise. L’ambition commune des Brics consiste à peser davantage dans la définition des règles internationales. Au cours des dernières années, cet attelage hétéroclite a pris de l’importance. D’abord sur le plan démographique dans la mesure où ils représentent près de 85 % de la population mondiale. Un chiffre qui va s’accroître encore. Sur le plan économique ensuite.

Les chiffres parlent d’eux même. La part économique des émergents s’étend au détriment des Occidentaux, dont la part mondiale était de 56 % en 2000 pour moins de 40 % aujourd’hui. Et à partir de 2030, le PIB des sept pays émergents : Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Russie et Turquie auront dépassé celui du G7. Dans cette optique, l’Inde cherche à endosser un rôle pionnier, en sa qualité de porte-parole du Sud Global à condition de trouver langue avec la Chine, un affrontement direct lui serait bien trop coûteux. Or, la République populaire a considérablement accru son emprise dans l’environnement géographique direct de l’Inde, dans l’océan Indien et en Afrique où les relais d’influence de New Delhi ne peuvent pas se mesurer avec leurs concurrents chinois.

Un terme avant tout journalistique

Le concept de Sud Global ignore les différentes approches de la politique et de la gouvernance des États qui le composent, en déduisant que la coopération entre des gouvernements démocratiques et non démocratiques ou entre des gouvernements non démocratiques est impossible. Cela ne tient pas compte non plus du fait que même des démocraties aux vues similaires ont souvent des intérêts divergents, ce qui ne les empêche pas de s’associer sur des priorités communes. Certes, les intérêts et les positions stratégiques contradictoires sont également monnaie courante en Occident. Qu’y a-t-il de commun entre la Turquie, pilier oriental de l’OTAN, et la France, membre de la même organisation et solidaire de la Grèce et de l’Arménie ? Comment expliquer les divergences au sein de l’OTAN quant à son expansion potentielle vers l’Indo-Pacifique ? Retenons que dans une perspective occidentalo-centrée, l’idée d’un Sud Global autonome ne convainc pas tant l’asymétrie est croissante entre la Chine et les pays en développement. La dette extérieure, condition sine qua non du développement économique de nombreux pays afroasiatiques, les maintient dans une position d’asservissement vis-à-vis de créanciers comme la Chine.

Compte tenu des contradictions d’agendas géopolitiques, il serait donc erroné de se concentrer uniquement sur les différences économiques et géopolitiques des pays du Sud afin de rejeter leur capacité à constituer des coalitions visant à réorganiser le système international et à y jouer un rôle plus important dans un contexte de vide sécuritaire accru par la multiplication des conflits de haute intensité. Mais aussi de crises chroniques d’ordre divers (climat, finance, économie…). Les pays dits du Sud subissent de plein fouet les mutations accélérées et les conséquences négatives de ces crises. Ils sont davantage vulnérables et souffrent d’un fossé d’inégalités toujours plus profond. Ainsi, le PIB indien a beau être le cinquième le plus élevé au monde, son PIB par habitant place l’Inde dans la tranche moyenne inférieure selon la Banque mondiale.

L’expérience de l’élargissement des Brics démontre une dynamique double : extension de l’influence de la Chine au détriment de l’Inde d’une part et tentative d’entente et de mise à l’écart historique de la gouvernance internationale d’autre part. Pour l’heure, ce nouvel élan émanant du Sud se fait attendre.

Mais les vagues d’appels à la réforme de la gouvernance mondiale et les nouveaux modèles de relations entre l’Occident et les pays du Sud ne sont pas forcément porteurs de changements négatifs pour les États occidentaux. Une telle réforme s’avère nécessaire dans des domaines clés tels le commerce international, la paix et la sécurité, l’immigration, le trafic de drogues et d’armes…

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Ni Nord ni Sud

À l’évidence, il n’existe pas plus de Sud qu’il existe un Nord occidental uni et homogène fondé sur le socle commun de valeurs communes. En 2022, Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qualifiait l’Europe de « jardin »« tout fonctionnerait ». Or, force est de constater que son propos est loin de faire l’unanimité à constater la défiance croissante de la Hongrie, de la Pologne ou encore de l’Italie vis-à-vis de Bruxelles. Plus prosaïquement, le national-populisme contre la démocratie libérale. Dans cette perspective, le Sud Global pourrait s’apparenter à la jungle qui pourrait envahir le jardin de Monsieur Borrell.

Alors que les règles internationales sont encore souvent façonnées par des pays occidentaux, peut-on dire que le Sud Global est un nouveau front anti-occidental ? Des acteurs régionaux comme l’Arabie saoudite et la Turquie ont à cœur de ne plus paraître inféodés à Washington ou à Bruxelles. Mais ils ne sont pas encore en mesure de rivaliser avec le soft power occidental.

On l’aura compris, le Sud Global – ensemble à géométrie variable – est avant tout un concept idéologique porté par quelques influenceurs qui masque difficilement les divergences entre ses membres. La Chine suit une politique d’alignement conditionné et limité sur la Russie et tente d’adopter une posture hégémonique au sein des Brics vis-à-vis du Brésil. En Asie du sud et de l’ouest et en Afrique, l’Inde revendique son multi-alignement pour nouer des partenariats stratégiques aussi bien avec les États-Unis, la France, Israël et la Russie. Il ne reste en définitive que deux points communs, d’abord prendre une revanche sur l’Occident naguère colonisateur, ensuite, s’ingérer dans la politique interne d’autres membres du Sud Global. Il n’empêche que de plus en plus d’États occupant une position secondaire ne sont pas en mesure de partager leurs aspirations sur la scène politique internationale.

[1] https://spanitalport.as.virginia.edu/people/agm7b

[2] Alfred J. López, 2007, « Preface & Acknowledgments », The Global South, vol. 1, no. 1.

[3] https://www.paragkhanna.com/book/the-future-is-asian-commerce-conflict-and-culture-in-the-21st-century/

[4] https://mahbubani.net/

[5] https://www.oliverstuenkel.com/

[6] Françoise Dufour, « Dire “le Sud” : quand l’autre catégorise le monde », Autrepart, vol. 41, no. 1, 2007, p. 27-39.

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À propos de l’auteur
Tigrane Yégavian

Tigrane Yégavian

Chercheur au Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), il est titulaire d’un master en politique comparée spécialité Monde Musulman de l’IEP de Paris et d’une licence d’arabe à l’INALCO. Après avoir étudié la question turkmène en Irak et la question des minorités en Syrie et au Liban, il s’est tourné vers le journalisme spécialisé. Il a notamment publié "Arménie à l’ombre de la montagne sacrée", Névicata, 2015, "Missio"n, (coécrit avec Bernard Kinvi), éd. du Cerf, 2019, "Minorités d'Orient les oubliés de l'Histoire", (Le Rocher, 2019) et "Géopolitique de l'Arménie" (Bibliomonde, 2019).

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