Vin, tabac, alcool, quels sont les pays les plus moralisateurs de l’Union européenne ? L’étude menée par l’Institut économique Molinari réserve quelques surprises et montre que la France est mal classée. Surtout, les politiques répressives ne sont pas les plus pertinentes pour limiter les comportements à risque et engendrent des effets pervers.
Paris, le 21 novembre 2019 : L’Institut économique Molinari publie la 3ème édition de l’indicateur des États moralisateurs au sein de l’Union européenne (UE).
Ce classement présente la spécificité de prendre le pouls de l’inflation réglementaire sur le tabac, les cigarettes électroniques, l’alcool, l’alimentation et les boissons, avec 1 000 mesures dans l’UE.
Il permet de suivre l’évolution des interdits et des fiscalités particulières destinées à réduire la consommation en imposant des contraintes et des coûts aux consommateurs.
CLASSEMENT 2019 DES ÉTATS MORALISATEURS DE L’UE
Sont appelés « États moralisateurs » les États qui incitent à mettre en place des cadres législatifs visant à réglementer de très nombreux aspects de la vie privée des citoyens, notamment les comportements jugés « à vice » (tabac, alimentation et boissons, alcool…)
LA FRANCE, EN 10ème POSITION, FIGURE PARMI LES PAYS PLUS MORALISATEURS
La France se place en 10ème position, un score indiquant un niveau de tolérance faible à l’égard des produits dits « à vice ». L’écart est grand entre l’aphorisme lancé par Jean Yanne « Il est interdit d’interdire ! », devenu un des slogans de Mai 68, et la tendance réglementaire actuelle.
La réglementation française est particulièrement contraignante en matière de tabac (3ème position sur 28), d’alimentation et boissons (5ème position) et d’alcool (8ème position).