En moins de douze heures, Israël a éliminé deux chefs du Hamas et du Hezbollah. Un succès tactique qui démontre à ses adversaires que Tsahal peut frapper sur n’importe qui, et avec précision. Mais le problème sécuritaire n’est pas réglé pour autant.
En l’espace d’une journée, Israël a éliminé le n°2 du Hezbollah, à Beyrouth, et le chef du Hamas, à Téhéran. Des attaques ciblées, qui montrent qu’Israël connaissait la cache de ces hautes autorités et qu’il dispose de moyens de frappe, y compris loin de ses bases.
Fouad Shukr, Libanais n°2 du Hezbollah, bras droit de Hassan Nasrallah, le guide suprême, a été tué dans la banlieue de Beyrouth. Il était la tête pensante de l’attentat de 1983 contre les États-Unis et la France et avait planifié de nombreuses attaques au cours des dernières décennies. Une élimination à la suite du bombardement de 12 enfants druzes sur le plateau du Golan.
Ismael Haniyeh, Palestinien, le chef du bureau politique et numéro 1 du Hamas depuis 2017. Il a été éliminé en plein cœur de Téhéran, alors qu’il était venu en Iran pour assister à l’intronisation du nouveau président. Son corps et celui de son garde du corps ont été retrouvé dans son appartement. Cette opération, au cœur du sanctuaire iranien, démontre à la face du monde qu’Israël peut frapper partout et n’a peur d’aucun de ses voisins.
En moins de douze heures, Israël a donc répliqué aux attaques en éliminant deux dignitaires de très haut rang.
Et maintenant ? Le coup est rude. Le Hamas et le Hezbollah pourront-ils, voudront-ils répondre à Israël ? L’État hébreu apparait très fort. Mais chacun connait aussi ses faiblesses.
Dans la torpeur de l’été, Israël a démontré qu’il pouvait encore mener des opérations tactiques de grande ampleur.
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