Capitale du Kazakhstan depuis 1998, Astana (signifiant littéralement « la capitale » en kazakh) se trouve être la deuxième ville du pays après Almaty, l’ancienne capitale. Ayant changé de nombreuses fois de nom sous l’ère soviétique, elle prit brièvement le nom de son ancien président Nour-Soultan, entre 2019 et septembre 2022. Avec une architecture très moderne, elle présente de nombreux gratte-ciel, le palais présidentiel ou encore la tour Bayterek, accompagnés de nombreux espaces verts.
Prenant comme modèle l’organisation du campement royale de Gengis Khan, la perspective offre au départ la pyramide de la paix et de la réconciliation, puis viennent le palais présidentiel et le ministère de l’Intérieur avec, au centre, la tour Bayterek, représentant l’arbre de vie.
Tour Bayterek. Symbole du renouveau du Kazakhstan
Cette tour, ainsi que la pyramide, sont l’œuvre de l’architecte britannique Norman Foster, pionnier de ce que l’on nomme l’architecture « high-tech » et dont le cabinet réalise de nombreuses œuvres à travers le monde à l’image du Gherkinlondonien, de la Hearst Tower new-yorkaise. On lui doit également le Khan Shatyr censé représenter la tente du Khan : cette « tente » transparente se dresse sur 150 mètres de hauteur avec une base circulaire de 140 000 m2 et qui abrite un centre à la fois commercial et de loisir.
Autre nom fondateur d’Astana, celui de l’architecte japonais Kisho Kurokawa, cofondateur du mouvement du « métabolisme », souhaitant allier l’architecture avec la philosophie asiatique et cherchant notamment l’inspiration dans les processus biologiques. Il construit d’importants bâtiments que ce soit au Japon ou ailleurs : la tour Pacific à Paris, l’aéroport international de Kuala Lumpur ou encore le Centre national d’art de Tokyo. Concernant la capitale kazakhe, il est à l’origine de l’aéroport international, mais surtout de la conception générale de la ville.
L’imposant palais présidentiel (Ak Orda, signifiant « maison blanche » en kazakh) quant à lui est l’œuvre de la société de Behgjet Pacolli, homme d’affaires et ancien homme d’État kosovar.
Enfin, nous pouvons également souligner la participation de l’architecte italien Manfredi Nicoletti, dont la société s’est occupée de la salle de concert centrale du Kazakhstan, proche du palais présidentiel et un des plus importants de la capitale, dont la forme singulière souhaite rappeler le mouvement des pétales d’une fleur en éclosion. Cela se comprend par le fait que Manfredi Nicoletti est considéré comme un pionnier de la bioclimatique dans l’architecture et l’urbanisme.
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