L’économie andalouse, mine d’or mal exploitée

27 novembre 2019

Temps de lecture : 10 minutes

Photo : Cordoue, Andalousie (c) Pixabay

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L’économie andalouse, mine d’or mal exploitée

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Région en retard économique, additionnant de nombreuses dérives sociales, l’Andalousie dispose pourtant de nombreux atouts non exploités, et pas uniquement dans le tourisme. Aperçu de cette mine d’or à extraire.

 

Le 13 novembre 2019, une annonce économique concernant l’Andalousie a fait du bruit au sein des médias espagnols : entre le 1er janvier et le 31 août, la communauté autonome a atteint le deuxième excédent commercial le plus important de son histoire (environ 1,8 milliard d’euros). La nouvelle équipe dirigeante de la région, présidée par Juan Manuel « Juanma » Moreno (Parti populaire), a pris ses fonctions en janvier 2019, après sa victoire aux élections anticipées du 2 décembre 20181. Cette victoire a mis fin à quarante ans de gouvernement socialiste, renvoyant l’ancienne présidente Susana Díaz dans l’opposition.

La percée de Citoyens et de Vox, le mécontentement face à la corruption du PSOE ainsi que le désenchantement causé par des politiques économiques incapables de redresser l’économie andalouse ont donc eu raison des sociaux-démocrates dans leur fief historique.

Une fois entré en fonction, le nouvel exécutif régional a mis en œuvre sa feuille de route, notamment en matière économique. Au bout de cent jours de gouvernement, ce programme a déjà produit ses fruits avec la suppression de nombreux organismes publics soupçonnés de clientélisme ; la baisse ou la suppression de nombreux impôts, dont ceux sur les successions et donations2 ; une première création d’emplois (alors que 2018 avait été une année néfaste de ce point de vue)3, etc.

Il faudra évidemment plus de temps pour savoir si les mesures prônées par le gouvernement Moreno seront efficaces à long terme. L’Andalousie, en effet, se caractérise encore aujourd’hui par son retard économique à l’égard de la moyenne espagnole. Son histoire est faite d’une série de rendez-vous manqués, car la région dispose de nombreux atouts qui sont partiellement inexploités.

L’Andalousie, communauté autonome qui boxe en dessous de sa catégorie

Dans les années 1980, certains observateurs affirmaient que l’Espagne de Felipe González (1982-1996) cherchait à boxer au-dessus de sa catégorie. Aujourd’hui, l’Andalousie semble souffrir du syndrome inverse en raison des richesses qu’elle recèle et du caractère inachevé de son développement.

Avec 8,4 millions d’habitants environ, l’Andalousie est la communauté autonome la plus peuplée d’Espagne et son produit intérieur brut, qui s’élève à 160 milliards d’euros environ, en fait la troisième région la plus prospère d’Espagne (derrière la Communauté de Madrid et la Catalogne). Pour autant, son PIB par habitant (19 132 euros en 2019) est bas par rapport à la moyenne nationale (25 730 euros), ce qui en fait la seizième communauté autonome espagnole4.

Les faiblesses structurelles de l’économie andalouse sont connues : industrie fragile, prédominance du secteur des services, finances publiques dégradées et système bancaire malmené par la crise, main-d’œuvre abondante et sous-employée, fort poids de l’agriculture, difficultés à absorber une immigration peu qualifiée, transformation technologique incomplète, faible productivité5, importante proportion de travail non déclaré6, corruption endémique7, etc. Ces problèmes viennent de loin et remontent au xixe siècle, époque à laquelle les capitaux français et britanniques s’intéressent de près au sous-sol andalou, riche en minerais8.

Depuis les années 1980, un processus de convergence est en cours avec le reste de l’Espagne, mais il s’agit d’un phénomène lent et inégal9, très marqué par les années de « vaches grasses » de la bulle immobilière (1998-2008) puis par la dureté de la crise10. Les crédits européens sont, dans ce cadre, très importants, notamment en matière agricole11.

Inégalités internes et externes

L’organisation territoriale espagnole, qui se caractérise par un très haut degré de décentralisation, présente un certain nombre d’effets pervers, dont les inégalités économiques12.

Certes, de l’aveu du FMI, les disparités géographiques sont bien moins prononcées outre-Pyrénées qu’elles ne le sont, par exemple, en Allemagne13. Toutefois, l’on ne saurait nier une concentration de la richesse dans le nord et l’est du pays, au détriment de sa façade atlantique et de son midi. Deux indicateurs traduisent cette inégalité. D’un côté, le taux de chômage s’établissait à la fin de l’année 2018 à moins de 10 % dans les provinces espagnoles septentrionales ou orientales (Baléares, Guipuscoa, Soria, Cantabrie, etc.) tandis qu’il atteignait encore plus de 25 % de la population active dans quatre provinces andalouses (Cadix, Cordoue, Huelva et Almería). Quant au PIB par habitant, si l’on établit une moyenne nationale à 100, l’Andalousie pointe à 74.

Les causes de cette convergence incomplète ont été maintes fois étudiées14 – certains les font remonter aux structures foncières de la Reconquête (718-1492)15. De fait, l’Andalousie donne parfois l’impression de n’avoir pas suffisamment progressé depuis les années 1950 pour rattraper son retard sur le reste du pays.

Dans tous les cas, les principales poches de pauvreté espagnoles se trouvent bel et bien dans cette communauté autonome et la crise de 2008 n’a fait qu’amplifier le phénomène.

Néanmoins, l’Andalousie n’est pas un bloc monolithique. Elle aussi connaît des inégalités structurelles parfois très marquées16, que ce soit en termes de richesse, d’emploi ou d’infrastructures.

Pour rester schématique, l’activité se concentre essentiellement autour de Séville et de Málaga, sur la Costa del Sol ainsi qu’à Almería (et, dans une moindre mesure, à Cadix). Les zones intérieures (Cordoue, Grenade, Jaén) et l’extrême ouest (Huelva) semblent ainsi à la traîne, ce qui nourrit un sentiment d’abandon parfois très marqué, comme à La Línea de la Concepción (à la frontière avec Gibraltar)17 ou dans l’agglomération d’Almería18. Ce différentiel de richesse pousse aussi la jeunesse andalouse à se tourner vers des sources de revenus illégales, mais lucratives et « aisées », comme le trafic de drogue19.

Les matières premières, sources de problèmes et de prospérité

L’agriculture andalouse fait régulièrement l’actualité en raison des scandales migratoires, sociaux et environnementaux que génèrent son développement parfois anarchique et son caractère intensif. Elle reste néanmoins un grand pourvoyeur de travail et de richesse puisque, sur les huit provinces andalouses, quatre ont pour principal employeur privé une firme liée au secteur agroalimentaire20.

Les champs, vergers et serres de la communauté autonome misent beaucoup sur la quantité et leurs facteurs de compétitivité propres (coût du travail, avance technologique, savoir-faire, ensoleillement, chaînes logistiques développées, bonnes infrastructures) pour exporter. C’est en partie ce qui fait que l’Espagne est le premier exportateur mondial de fruits et légumes frais21. En 2017, sur quatre euros exportés dans le domaine par l’ensemble du pays, trois étaient générés par l’agriculture andalouse, dont les ventes à l’étranger représentaient alors près de 11 milliards d’euros22. Toutefois, c’est aussi en montant en gamme et en se diversifiant que le secteur agroalimentaire régional a été capable de se maintenir à niveau : nouveaux produits très demandés, multiplication des Appellations d’Origine protégées (Denominaciones de Origen Protegidas ou DOP), etc.

Notons également la prégnance de la mine dans l’économie andalouse. Le bassin minier du Tinto, fleuve de 100 kilomètres qui se jette dans l’océan Atlantique, est ainsi exploité depuis l’Âge du Bronze et a séduit les investisseurs britanniques à l’époque de l’industrialisation. Cuivre, or, argent, strontium, zinc, plomb, fer, soufre, marbre, roches ornementales et gypse sont autant de produits exploités en Andalousie et exportés dans le monde entier.

Toutefois, la volonté politique et les investissements publics massifs semblent plus que jamais nécessaires pour développer le secteur minier et attirer de la main-d’œuvre qualifiée. C’est le chemin que semble prendre le nouveau gouvernement de droite.

Un modèle industriel polycentrique

L’extension du territoire andalou (près de 90 000 kilomètres carrés) et son importante population a permis à cette région de développer un modèle économique polycentrique23. L’on en voit notamment les effets au niveau industriel, avec des spécialisations locales marquées.

Dans le domaine de l’industrie légère, une véritable renaissance s’est opérée dans des communes comme Ubrique (17 000 habitants environ), dans la province de Cadix, berceau du textile dans cette région de l’Espagne24. De son côté, Séville connaît un essor en la matière grâce à l’organisation annuelle du Festival de la Mode de Flamenco. Les robes et accessoires typiquement andalous se vendent désormais aux quatre coins du monde. En 2017, l’Andalousie a exporté pour 621 millions d’euros de produits textiles.

Quant à l’industrie lourde, elle est certes localisée et sujette aux va-et-vient de la diplomatie mondiale, mais elle se consolide autour d’un certain nombre de pôles géographiques et sectoriels d’excellence. C’est le cas, par exemple, du complexe militaro-industriel, qui dispose en Andalousie d’usines de pointe en matière aérienne (site Airbus de Séville) ou navale (chantier de la baie de Cadix)25. La capitale régionale est devenue le troisième pôle européen pour l’aéronautique, derrière Toulouse et Hambourg, notamment grâce à des clusters26 comme Aerópolis et Tecnobahía, gérés par l’organisme HELICE. C’est justement l’un des domaines qui permettent à l’Andalousie d’afficher une balance commerciale positive, notamment à l’égard de la France.

De façon générale, la communauté autonome du sud de l’Espagne regarde vers le ciel, puisqu’elle est (avec les Canaries et l’Aragon) l’un des pôles nationaux d’observation de l’espace. Les avancées dans le domaine sont notamment dues à l’Institut d’Astrophysique d’Andalousie (IAA)27.

Pendant ce temps, Cadix garde les pieds sur terre avec un projet de développement de l’hyperloop, ce train à très grande vitesse qui doit circuler dans des capsules à vide.

L’essor de Málaga

Bien que Séville soit la capitale et la ville la plus peuplée d’Andalousie (1,5 million d’habitants dans son aire urbaine), c’est Málaga, deuxième métropole régionale, qui prend son envol ces dernières années et devient le pôle économique du sud de l’Espagne28. Outre ses atouts touristiques et culturels, la ville développe un grand parc industriel et technologique surnommé Málaga Valley, qui regroupe de nombreuses firmes aussi bien espagnoles qu’étrangères. Les domaines concernés vont des télécommunications (Telefónica, Vodafone) aux transports (AVE, ADIF, Siemens) en passant par l’énergie (Isofotón, Energycities), l’électronique et l’informatique (TDK, Google, Andalucía Tech, Websolutions, Indra).

Même si certains projets, comme l’hyperloop de Virgin Group, n’ont pas encore abouti et ont un avenir incertain29, d’autres sont bien avancés, comme la promotion du tourisme spatial.

Quelques mots pour conclure – Avantages et inconvénients d’une situation

Intéressons-nous, pour conclure notre propos, à la position de l’Andalousie en Espagne et en Europe. Elle est en effet révélatrice du fort potentiel régional et des problèmes que la communauté autonome doit surmonter.

Idéalement placée face à l’Afrique30, la région peut bénéficier du commerce et du trafic entre deux continents. Son ensoleillement, ses plages ainsi que son patrimoine culturel, historique et gastronomique reconnus dans le monde entier sont autant de facteurs supplémentaires qui expliquent le dynamisme du tourisme. Face à la concurrence internationale (Maroc, Tunisie, Grèce, Turquie), la région cherche également à développer d’autres modalités touristiques moins connues, comme les sports d’hiver dans la Sierra Nevada31.

Ce secteur est capital pour tout le pays, puisque 82,6 millions d’étrangers se sont rendus outre-Pyrénées en 201832, dont plus de 30 millions rien que pour l’Andalousie33. C’est désormais aux acteurs publics et privés d’agir pour contrer les offres alléchantes des autres pays du bassin méditerranéen. La promotion du tourisme de luxe et de l’achat de résidences sur place34 peuvent être un bon moyen de se positionner.

L’État et la Junte d’Andalousie auront également en charge d’autres épineux sujets, à l’instar des énergies renouvelables.

Plus encore, c’est la crise commerciale internationale qui peut toucher de plein fouet la communauté autonome. Après tout, les Andalous ne vivent pas sur une île coupée du reste du monde et leur sort est lié à celui des autres Espagnols. Les sanctions douanières imposées par les États-Unis à plusieurs pays européens (dont notre voisin ibérique) préoccupent beaucoup le secteur de l’olive andalouse. Le Brexit entre aussi en ligne de compte, car l’Andalousie entretient une frontière terrestre avec le Royaume-Uni par le biais de Gibraltar. Les zones les plus proches du « Rocher » (Peñón), qui subissent déjà les trafics qu’il accueille et son statut de paradis fiscal, craignent que l’absence d’accord entre Londres et Bruxelles ne les pénalisent grandement.

Tant de défis devront être relevés en prenant en compte les spécificités régionales et en débloquant le robinet financier qui, dans le cadre de la zone euro, fait défaut à l’Espagne.

1 Klein, Nicolas, « Le tremblement de terre andalou », Soverain, 3 décembre 2018.

2 Lamet, Juanma, « Andalucía secundará a Madrid con una rebaja fiscal generalizada », El Mundo, 20 août 2019.

3 Sánchez de la Cruz, Diego, « Cien días de cambio en Andalucía: menos impuestos, más empleo y más transparencia », Libre Mercado, 5 août 2019.

4 Ces données (et bien d’autres) sont disponibles sur le site Datos Macro : https://datosmacro.expansion.com/ccaa/andalucia.

5 Martín Navarro, José Luis ; Resa Nestares, Carlos ; et Ruesga Benito, Santos, La productividad laboral se estanca – Informe de coyuntura sobre el mercado de trabajo en España y Andalucía durante el cuarto trimestre de 2005 in Temas laborales – Revista andaluza de trabajo y bienestar social, Séville : Conseil andalou des Relations professionnelles, 2006, n° 84, pages 125-151.

6 Montero Llerandi, José Manuel et Ruesga Benito, Santos, « La actualidad de la economía sumergida – Referencia al caso andaluz » in Trabajo – Revista andaluza de relaciones laborales, Séville : presses universitaires, 1999, n° 5-6, pages 59-77.

7 Velasco, Francisco, « ERE: sentencia a la corrupción del PSOE 333 días después », La Razón, 18 novembre 2019.

8 Sánchez Picón, Andrés, « El protagonismo andaluz en la expansión minera (siglos xix-xx) » in Sánchez Picón, Andrés, Industrialización y desarrollo económico en Andalucía – Un balance y nuevas aportaciones, Séville : Junte d’Andalousie, pages 27-43.

9 « Ciclos económicos en Andalucía: del desarrollismo al siglo xxi » in « Atlas de historia económica de Andalucía – Siglos xix-xx », Séville : Junte d’Andalousie.

10 Bongers, Anelí ; Rodríguez, Jesús ; et Torres, José, « Caracterización del ciclo económico en Andalucía – 1980-2008 », Séville : Junte d’Andalousie, 2010 ; et Baron, Nacima et Loyer, Barbara, op. cit., pages 132-133.

11 Sosvilla Rivero, Simón, « El impacto de los Fondos Europeos en la economía andaluza – 1989-2013 » in Revista de estudios regionales, Séville : presses universitaires, 2009, n° 85, pages 97-118 ; et Baron, Nacima et Loyer, Barbara, op. cit., page 131.

12 Buesa, Mikel, La pachorra conservadora – Política y economía en la gobernación de Rajoy, Madrid : La Esfera de los Libros, 2015, « Economía territorial de España: ¿un dividendo de la descentralización? », pages 121-122.

13 Sandri, Piergiorgio, « El FMI desmonta el mito de la desigualdad entre autonomías en España », La Vanguardia, 6 novembre 2019.

14 Martínez López, Diego ; Pérez Sánchez, Rafaela ; et Rodero Cosano, Javier, Convergencia entre Andalucía y España – Una aproximación a sus causas (1965-1995) – ¿Afecta la inversión pública al crecimiento?, Séville : Centre des études andalouses, 2003.

15 Barnés, Héctor, « Por qué Andalucía es pobre y el norte rico: la desigualdad española nace en la Reconquista », El Confidencial, 24 octobre 2019.

16 Lacomba, Juan Antonio, « Las desigualdades interiores en Andalucía en perspectiva histórica – Una aproximación » in Revista de estudios regionales, Séville : presses universitaires, 1999, n° 54, pages 315-334.

17 Roces, Pablo, « La Línea, una «cloaca olvidada» por el Estado que pide su independencia », El Mundo, 30 novembre 2018.

18 Viúdez, Juana, « Almería, la depresión de una tierra emprendedora », El País, 20 novembre 2018.

19 Morel, Sandrine, « En Espagne, le sentiment d’impunité des « narcos » », Le Monde, 23 août 2018 ; et Brunat, David, « El «soviet» de Marinaleda se hunde: «Los jóvenes sobreviven plantando marihuana» », El Confidencial, 28 novembre 2018.

20 « Estas son las empresas más importantes en cada provincia española en 2019 », ABC, 20 novembre 2019.

21 Tovar, Andrés, « España lidera la venta mundial de frutas y vegetales », Cambio 16, 28 novembre 2017.

22 « Andalucía, líder en exportaciones agroalimentarias en España en 2017 », Junte d’Andalousie, 22 février 2018.

23 Calatrava, Ascensión ; Melero, Ana ; et Méndez, Ricardo, « Desarrollo territorial policéntrico y ciudades intermedias – Recursos productivos y dinámicas económicas locales en Andalucía » in Estudios geográficos, Madrid : Centre supérieur des Recherches scientifiques (CSIS), 2008, tome 69, n° 265, pages 637-663.

24 « El made in de Ubrique dispara las exportaciones gaditanas de marroquinería », Moda.es, 4 novembre 2013.

25 Losa, José Luis, « La industria de defensa se consolida en Andalucía », El Economista, 28 avril 2018 ; et « «El astillero de San Fernando será una referencia internacional en nuevas tecnologías» », La Voz de Cádiz, 8 novembre 2018.

26 Antúnez Torres, Antonio et Sanjuán Solís, Jesús, « Análisis de clusters en Andalucía » in Investigaciones regionales, Barcelone : Association espagnole de Science régionale (AECR), 2007, n° 12, pages 79-106.

27 « Marca España – España, líder en Europa en investigación astrofísica », RTVE, 30 avril 2019 ; et Cuadernos de estrategia – El sector espacial en España – Evolución y perspectivas, Madrid : Institut espagnol d’Études stratégiques (IEEE), 2014 n° 170.

28 « Málaga, capital económica de Andalucía », La Opinión de Málaga, 28 février 2018 ; et Jorrín, Javier ; Zuil, María ; et Escudero, Jesús, « Málaga «Valley», un caso de éxito: adelanta a Sevilla como capital económica andaluza », El Confidencial, 29 septembre 2019.

29 Muñoz, Ramón, « El hyperloop ultrasónico de Virgin sigue sin llegar a Málaga », El País, 23 septembre 2019.

30 Holgado Molina, María del Mar ; Milgram Baleix, Juliette ; et Ostos Rey, María del Sol, « Andalucía en el mercado marroquí – Expectactivas ante la zona de libre comercio » in Revista de estudios regionales, Séville : presses universitaires, 2005, n° 72, pages 15-43.

31 Pizá, Carlos, « Sierra Nevada quiere ser Baqueira con dos cinco estrellas y chalets de lujo », El Confidencial, 2 novembre 2019.

32 « España cierra 2018 con el récord de 82,6 millones de turistas extranjeros », RTVE, 16 janvier 2019.

33 « Más de 30 millones de turistas visitaron Andalucía en 2018, un 2,8% más que el año anterior », Junte d’Andalousie, 10 février 2019.

34 Torres, Luzmelia, « La Costa del Sol, epicentro de la inversión inmobiliaria », 9 août 2018 ; et Poirier, Jérôme, « En Espagne, le littoral méditerranéen reste accessible », Le Monde, 15 août 2018.

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À propos de l’auteur
Nicolas Klein

Nicolas Klein

Nicolas Klein est agrégé d'espagnol et ancien élève de l'ENS Lyon. Il est professeur en classes préparatoires. Il est l'auteur de Rupture de ban - L'Espagne face à la crise (Perspectives libres, 2017) et de la traduction d'Al-Andalus: l'invention d'un mythe - La réalité historique de l'Espagne des trois cultures, de Serafín Fanjul (L'Artilleur, 2017).
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