La maison sartoriale milanaise Esthés choisit Paris pour présenter sa collection

8 octobre 2024

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La maison sartoriale milanaise Esthés choisit Paris pour présenter sa collection

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Nouveau rendez-vous pour les passionnées du style sartorial. La maison sartoriale milanaise Esthés exposera pour la première fois à Paris sa collection homme, jeudi 7 novembre.  

Paris, avec Milan, représente la grande capitale de la mode et du style et elle partage les mêmes codes culturels. Pour cette raison la maison Esthés a choisi la Ville Lumière comme point de départ du développement sur le territoire français.

Fondée à Milan, la Sartoria Esthés a su faire référence en proposant un style et des vêtements de grande qualité grâce à son jeune maître tailleur. Gabriele Corvino a apporté personnalité et créativité à ses créations, capables de satisfaire différents besoins en termes de goût et de portabilité.

En attendant l’évènement du 7 novembre, Conflits a interviewé le maitre tailleur Gabriele Corvino. Voici un avant-goût de ce que les passionnés découvriront.

La maison Esthés est née à Milan en 2021 et s’est rapidement imposée comme une nouveauté dans l’habillement sur mesure pour homme. Comment définiriez-vous le style d’Esthés ?

Gabriele Corvino : C’est une synthèse entre les différentes écoles de couture mondiales. L’idée de base était de créer une nouvelle forme aux lignes douces, mais décisives, avec des références à la tradition classique du début des années 1950 et un œil contemporain, qui se traduit par une veste plus fraîche et respectueuse de la tradition.

Esthés propose une large gamme de tissus, chacun adapté aussi bien à la saison qu’au type d’usage (bureau, cérémonie, événement). Quelle est la garde-robe idéale que tout homme devrait posséder ?

Gabriele Corvino : Il n’y a pas vraiment de label en ce qui me concerne, tout part des besoins du client et de la valeur du tissu, pas tant du côté économique que du côté qualitatif. Très souvent, je m’inspire du tissu pour comprendre quel style lui convient le mieux. Ma tâche est simplement d’essayer de faire ressortir le meilleur du tissu. Si on le veut, c’est aussi un peu comme une sculpture, d’une forme brute, on essaie de la transformer en une forme douce à l’aide d’une aiguille et de fil. Évidemment, lorsque nous construisons une garde-robe, nous devons toujours regarder les bases, le bleu et le gris, mais personnellement, mon premier costume était un marron, peut-être encore plus polyvalent que tous les autres et que peu de gens prennent en considération.

Avez-vous remarqué des changements dans la façon dont les hommes s’habillent ces dernières années ? Et pourquoi pensez-vous que les costumes sur mesure résistent aux modes passagères ?

Gabriele Corvino : Comment tout dans le monde change au fil des années. Même la couture l’a fait. Les lignes sont devenues plus fines et les tissus sont devenus plus techniques. Je ne suis pas un grand fan de cela, mais nous devons aussi comprendre l’époque et les besoins des hommes contemporains. Nous sommes confrontés à un changement climatique impactant avec des étés beaucoup plus chauds et les tissus sont donc également devenus plus légers et plus performants. La couture reste la pierre angulaire des vêtements pour hommes, car la qualité prime sur tout.

Les vêtements sur mesure conquièrent de plus en plus un jeune public attiré par la possibilité d’exprimer au mieux son propre style. Quels conseils donneriez-vous à tous ceux qui souhaitent aborder le monde sartorial ? 

Gabriele Corvino : Je voudrais d’abord apporter une précision. Pour moi, la terminologie est très importante. Par sur mesure, j’entends un costume confectionné dans un atelier de tailleur selon le savoir-faire classique et donc fait à la main et pas simplement sur mesure industriellement.

Les Anglais savaient mieux définir cette grande distinction en Bespoke (fait main) et MTM (industriel sur mesure). Pour en revenir à la question, c’est très agréable de voir des jeunes passionnés par ce secteur, mais plutôt que d’être passionnés par celui-ci, ils l’ont découvert, grâce aux réseaux sociaux nous avons réussi à toucher un public plus large et plus jeune que le client historique du tailleur. Par exemple, dans nos ateliers de Milan et de Rome, nous n’avons que de très jeunes tailleurs passionnés par le travail manuel et cela nous rend fiers. Peut-être que la raison de notre jeune clientèle réside précisément dans ceci : les jeunes tailleurs adoptent des idées de vêtements plus contemporains.

Rédaction :  Quelle est la plus grande satisfaction que vous ressentez dans votre travail ?

Gabriele Corvino : Quand les clients cessent d’être de simples consommateurs, mais évoluent vers un enrichissement personnel quotidien. Personnellement, j’ai beaucoup appris de mes clients ces dernières années, à commencer par la connaissance de certains tissus particuliers et de différentes formes qui me stimulent à grandir en en trouvant de nouveaux.

Informations : www.sartoriaesthes.com

Contact et inscription : revue.conflits [@] protonmail.com

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