Alors que tous les sondages le donnaient perdant, Nicolas Maduro a atteint 51% des voix selon les décomptes officiels. Des résultats suspects qui suscitent la méfiance dans la communauté internationale.
Javier Milei (Argentine) a ainsi refusé de reconnaitre cette victoire, qualifiant Maduro de « dictateur », ce qui lui a valu – et ce n’est pas la première fois – d’être traité de « nazi » par les représentants des autorités vénézuéliennes.
Les autorités de l’Uruguay, du Chili, du Costa Rica, du Pérou et du Guatemala se sont jointes à Milei lors de la publication des résultats officiels.
En Colombie, les autorités se sont montrées extrêmement prudentes, ne soutenant aucun des deux camps.
Quant aux États-Unis, ils ont exprimé de vives inquiétudes et ont clairement fait savoir qu’ils n’avaient pas confiance dans les résultats.
Dans le même temps, les autorités de Cuba, de Bolivie, du Honduras et du Nicaragua ont reconnu la victoire de Maduro.
La Russie a également reconnu cette victoire, et Vladimir Poutine a déjà Nicolas Maduro pour sa réélection.
La situation est quelque peu compliquée par le fait qu’à la veille des élections, les observateurs parmi les politiciens latino-américains anciens ou actuels n’ont pas été autorisés à entrer dans le pays.
La question clé après le vote est la crainte d’éventuelles sanctions américaines, qui pourraient être renforcées dans le contexte de la non-reconnaissance des élections. Cependant, Maduro a récemment déclaré que les autorités vénézuéliennes étaient en contact avec la Maison-Blanche.
Le nouveau mandat présidentiel de Maduro ne débutera qu’en janvier 2025, ce qui va ouvrir une grave crise politique au Venezuela.
La carte des pays reconnaissant ou non la réélection de Maduro témoigne d’une fracture nette entre pays démocratiques et dictatures.
Le Venezuela est aujourd’hui le pays dont la population est celle qui demande le plus l’asile politique, devant l’Afghanistan.