Le pacifisme du Japon à l’épreuve du réel

13 juin 2024

Temps de lecture : 10 minutes
Photo : Mandatory Credit: Photo by Keizo Mori/UPI/Shutterstock (14227420q) Soldat japonais lors d'un exercice avec l'armée anglaise. /shutterstock_editorial_Japan_and_British_Army_conduct_14227420q//2311231359
Abonnement Conflits
Abonnement Conflits

Le pacifisme du Japon à l’épreuve du réel

par

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a adopté une posture résolument pacifiste. Cependant, le retour de tensions régionales remet en question ce pacifisme historique. Comment le Japon louvoie-t-il entre les contradictions apparentes d’un engagement pacifiste résolu et les réalités géopolitiques contemporaines ? Analyse par Alexandre Goyer. 

Alexandre Goyet est analyste stratégique.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a adopté une posture résolument pacifiste, inscrite dans sa Constitution de 1947. L’article 9, souvent qualifié de « clause pacifiste », érige le renoncement à la guerre et l’interdiction de la constitution de forces militaires offensives dans la norme suprême. Ce pacifisme a été façonné par les traumatismes des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, et par la volonté de la population japonaise d’éviter les horreurs de la guerre. Cependant, le retour de tensions régionales pouvant potentiellement dégénérer en conflit ouvert, remettent en question ce pacifisme historique. Comment le Japon louvoie-t-il entre les contradictions apparentes d’un engagement pacifiste résolu et les réalités géopolitiques contemporaines ? Cet article propose d’explorer les défis et les adaptations du pacifisme nippon face à un environnement international de plus en plus instable.

I. Origines et évolution du pacifisme japonais

    1. L’héritage de la Seconde Guerre mondiale

L’anéantissement des villes d’Hiroshima et de Nagasaki a marqué profondément la conscience collective japonaise, engendrant une forte aversion pour la guerre. Le jusqu’au-boutisme de l’armée impériale et les crimes commis par celle-ci ont durablement ébréché la confiance du peuple japonais envers leurs élites militaires. En raison de fortes traditions héritées de ces temps où l’honneur et le fait d’assumer ses erreurs primaient sur la vie, des vagues de suicides de masse tant de militaires que de civils – notamment à Okinawa –, ont ponctué le chemin vers une défaite de plus en plus inéluctable. Ainsi, des études estiment que près du tiers des civils de l’île sont morts des affrontements, dont environ 10 000, lors de suicides collectifs (1). Ces événements ont instillé un sentiment pacifiste durable dans la société japonaise, qui reste sceptique vis-à-vis de l’utilisation de la force militaire.

Une fois la paix obtenue et alors que le pays était sous occupation américaine, une nouvelle Constitution fut rédigée, adoptée en novembre 1946 pour une entrée en vigueur l’année suivante. Le texte dispose que « le peuple japonais renonce pour toujours à la guerre » et interdit l’entretien de forces militaires pour régler des différends internationaux. Cette clause a été un pilier de la politique japonaise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, influençant profondément la manière dont le Japon perçoit son rôle sur la scène mondiale tout en provoquant un changement drastique de la mentalité collective nationale à ce sujet. Ainsi, les sondages montrent régulièrement un soutien majoritaire au pacifisme et à l’article 9. Un sondage de 2022 paru dans le Asahi Shinbun démontre que seulement 29% des questionnés désirent un changement de la Constitution et de cet article (2). Sur d’autres sondages réalisés dans le Mainchi Shinbun ou encore Kyodo démontrent que 75% des questionnés estiment que l’Article 9 et la Constitution ont empêché le pays d’être impliqué dans une guerre depuis 1947. La population japonaise, bien que consciente des menaces sécuritaires, reste largement attachée à une posture non-agressive et favorable à la résolution pacifique des conflits. Toutefois, la montée des tensions entre la Chine et Taiwan, la guerre en Ukraine et des menaces telles que les lancements de missiles réguliers de la Corée du Nord au-dessus du Japon forcent les gouvernements successifs du PLD depuis le début des années 2000 à envisager une réforme. C’est sous le gouvernement de Shinzo Abe que les tentatives les plus poussives eurent lieu, provoquant de nombreux débats et manifestations sur les iles de l’archipel (3).

    1. Le Pacifisme japonais dans la politique internationale

Le Japon est un membre actif de l’ONU bien qu’il ne possède pas de siège permanent au conseil de sécurité, et contribue significativement à l’aide au développement et aux opérations de maintien de la paix avec 12,5% du budget de l’institution dans les années 2010. Le pays est le second contributeur financier de l’organisation derrière les États-Unis. Sa participation aux missions de maintien de la paix est souvent non-combattante, impliquant l’envoi de personnel médical et d’ingénierie, ce qui reflète son engagement envers des solutions pacifiques. La contribution à ces opérations est un aspect clé de la politique étrangère nippone. Le Japon s’efforce ainsi de promouvoir la stabilité mondiale tout en évitant une implication directe dans des conflits armés, en accord avec sa constitution pacifiste. L’économie japonaise, même si elle connait quelques difficultés ces dernières années, a besoin de routes commerciales sûres pour prospérer. Le Japon maintient ainsi son rang sur la scène internationale en tant que membre du G7 tout en préservant ses valeurs morales.

Le Japon utilise également son influence culturelle en guise de soft power pour promouvoir des valeurs de paix et de coopération. La culture populaire japonaise, incluant les mangas, la cuisine et la mode, joue un rôle important dans la diplomatie, renforçant l’image du pays comme une nation pacifique et moderne.

A lire aussi:

La lutte d’influence entre la Chine et le Japon au Cambodge, symbole d’une rivalité montante en Asie du Sud-Est

II. Retour des grands conflits et enjeux sécuritaires

Montée des Tensions en Asie

    1. Tensions avec la Chine et la menace sur Taïwan

Les relations entre le Japon et la Chine sont marquées par des disputes territoriales et des différends historiques. La politique agressive de l’Empire du Milieu envers ses voisins génère de nombreux incidents maritimes en mer de Chine ces dernières années. La stratégie hybride chinoise utilise par exemple des navires de pêche pour éviter une escalade militaire tout en exerçant une pression constante sur les ilots contestés. En juin 2016, un bâtiment de guerre de la Marine chinoise a pénétré pour la première fois dans la zone contiguë̈ japonaise. En août de la même année, quelque 200 à 300 bateaux de pêche chinois ont été observés à proximité des îles Senkaku, suivis d’incursions de navires de la Garde côtière chinoise, notamment dans les eaux territoriales japonaises autour de ces îles (4). Se basant sur la « carte aux neuf traits », la politique régionale chinoise met régulièrement à l’épreuve ses pays frontaliers et militarise de nombreuses petites iles grappillant ainsi des bandes de territoire par la force et la position du fait accompli.  L’une des principales sources de tensions est la revendication contestée des îles Senkaku (Diaoyu en chinois), situées en mer de Chine orientale. Ces îles, administrées par le Japon, mais revendiquées par la Chine, sont stratégiquement importantes en raison de leur proximité avec des routes maritimes cruciales et de potentielles réserves de ressources naturelles et halieutiques. Les revendications de la Chine ont débuté suite à la parution d’une étude de la CEAEO (Commission économique de l’Asie et de l’Extrême-Orient pour les Nations-Unies) faisant état de la présence possible de gisements d’hydrocarbure (5). L’Agence d’information énergétique américaine (EIA) estime les réserves connues de brut en mer de Chine orientale à 100 millions de barils de pétrole et entre 1 et 2 billions de pieds cube de gaz. Si l’on en croit les chiffres chinois, le potentiel serait bien plus grand. Pour la China National Offshore Oil Corporation entre 70 et 160 milliards de barils de pétrole et 250 billions de pieds cubes de gaz pour toute la mer de Chine orientale dans un rapport de 2011 (U.S. Energy Information Administration, 5 octobre 2012) (6). 

La situation à Taïwan est également une préoccupation majeure. La Chine considère cette île comme une province rebelle et envisage de plus en plus l’usage de la force pour la réunifier avec le continent. Aussi appelé Formose, cet état insulaire a fait partie de l’empire du Japon entre 1895, date de la défaite chinoise face à l’armée impériale nipponne, et 1945 où elle retourne sous la coupe de Pékin. C’est à la suite de l’insurrection communiste de Mao que Tchang kai Tchek et son régime s’enfuient à Taipei et en prend le contrôle, provoquant ainsi la création du système à « deux Chine ». Ainsi, depuis le XVIIe siècle et sa découverte par les Portugais, l’île n’a eu de cesse de changer de régime et d’allégeance. La crise sino-taiwanaise connait un pic depuis la visite de Nancy Pelosi à Taipei en aout 2022 à la suite de laquelle des exercices militaires d’envergure simulant une conquête de l’île ont été conduits par les Armées chinoises. Régulièrement, de nouveaux évènements renforcent les tensions locales, comme l’investiture du nouveau président taïwanais, conduisant une nouvelle fois à une démonstration de force de la part de la République Populaire de Chine en mai 2024 (7).  Le Japon, en tant qu’allié des États-Unis et proche aussi bien géographiquement qu’historiquement de Taipei, surveille de près cette situation. Une escalade militaire autour de Taïwan pourrait avoir des implications directes pour la sécurité japonaise. Si les États-Unis devaient intervenir, leurs bases militaires les plus proches se trouvent à Okinawa avec quelque 50.000 personnels présents sur cinq bases, impliquant de fait le Japon. De plus, le blocus de l’île par les navires chinois impliquerait une présence extrêmement proche de navires de guerre dans la ZEE de Tokyo. Ces éléments incitent le Japon à renforcer ses capacités de défense et à coopérer étroitement avec les États-Unis pour dissuader toute action agressive de la Chine.

    1. Menace de la Corée du Nord

La Corée du Nord représente une menace sécuritaire constante pour le Japon en raison de son programme de missiles balistiques et de ses essais nucléaires. Pyongyang a régulièrement effectué des essais balistiques qui survolent le territoire japonais, provoquant des alarmes publiques et des préoccupations sécuritaires. Ainsi en octobre 2022, un missile de moyenne portée a survolé le pays avant de s’abimer dans l’océan Pacifique. Le développement de missiles à portée intermédiaire et intercontinentaux par le régime de Kim Jung Un démontre l’urgence aux yeux du gouvernement et des militaires japonais de renforcer leurs capacités de défense antimissile.

Les relations entre le Japon et la Corée du Nord sont également compliquées par des questions historiques telles que l’enlèvement de citoyens japonais par la Corée du Nord dans les années 1970 et 1980 ou encore les multiples invasions de la péninsule coréenne par les Japonais au cours des siècles. Les rancœurs sont encore nombreuses entre ces peuples et un racisme anti-coréen très fort était encore présent dans l’archipel il y a quelques années. Ces problèmes ajoutent une dimension humaine aux préoccupations sécuritaires et influencent les lignes de la politique étrangère de ces pays.

    1. Impacts du conflit ukrainien

Le conflit en Ukraine a des répercussions significatives sur la posture sécuritaire du Japon. Bien que géographiquement éloigné, ce conflit met en évidence plusieurs leçons et impacts stratégiques. L’invasion d’une partie de l’Ukraine et la tentative de prise de Kiev par la Russie ont rappelé au Japon la volatilité de l’ordre international et la possibilité que des puissances puissent recourir à la force pour atteindre leurs objectifs. Cela a renforcé la perception par la population que des garanties de sécurité robustes sont nécessaires pour dissuader toute agression potentielle de ses voisins.

Le Japon a également manifesté une solidarité forte avec les États-Unis et les pays européens en réponse à l’agression russe. Le gouvernement japonais a imposé des sanctions économiques à la Russie et a fourni une assistance humanitaire à l’Ukraine. Cette décision va à l’encontre des tentatives de rapprochement effectuées par le gouvernement Abe envers celui de Vladimir Poutine au cours des années 2010.  Cette initiative visait à assainir des relations compliquées depuis des décennies entre les deux pays qui possèdent un différend territorial autour des îles Kouriles. Cette solidarité renforce les liens du Japon avec ses alliés occidentaux, le pays élargit ainsi ses coopérations avec l’OTAN et souhaite intégrer le second pilier de AUKUS (8) soulignant son engagement envers le maintien de l’ordre international basé sur des règles. 

Enfin, le conflit ukrainien incite le Japon à réfléchir plus profondément sur ses propres préparatifs de défense. Il met en lumière l’importance de la résilience nationale, de la préparation civile, et de la capacité à mobiliser rapidement des ressources en cas de crise. Le pays revoit également ses politiques énergétiques, étant donnée la dépendance à l’égard des importations d’énergie.

III. Réponses et adaptations du Japon

    1. Réformes militaires récentes

Face à ces menaces croissantes, le Japon a entrepris plusieurs réformes pour renforcer ses capacités de défense. Le gouvernement a amendé les interprétations de la Constitution pour permettre aux Forces d’autodéfense (FAD) de participer à des opérations de défense collective. Cela signifie que ces dernières peuvent désormais défendre des alliés attaqués si cette situation met en péril la survie de l’archipel. Ceci marque un changement significatif dans la politique de défense du pays et démontre qu’un changement des mentalités est en cours.

La Stratégie de Défense Nationale (National Security Strategy, NSS) du Japon, publiée pour la première fois en 2013 et mise à jour en 2018 puis 2022, joue un rôle crucial dans les débats internes sur la sécurité nationale. La NSS établit les priorités stratégiques du Japon, en mettant l’accent sur le renforcement de l’alliance avec les États-Unis, l’amélioration des capacités de défense nationale, et la promotion d’un environnement de sécurité stable en Asie-Pacifique. Ces documents sont au cœur des discussions sur la nécessité de réviser l’article 9 de la Constitution, reflétant une prise de conscience accrue des menaces régionales.

La doctrine de défense japonaise évolue ainsi vers une approche plus proactive par une augmentation des budgets militaires et un investissement dans des technologies avancées. Le pays va ainsi faire passer son budget de Défense de 1% en 2022 à 2% de son PIB en 2027, soit un total de 306 milliards de dollars sur cinq ans. Les forces armées japonaises vont ainsi moderniser leur flotte de porte-hélicoptères pour être converties en porte-avions pouvant accueillir des F35 (9). Le pays mise ainsi sur les systèmes de défense antimissile, les drones, et les capacités de cyberdéfense. Ces initiatives visent à assurer que le Japon puisse répondre efficacement aux menaces modernes et protéger ses intérêts nationaux malgré une difficulté à recruter au sein de ses FAD, d’autant plus que le pays subit actuellement un fort déclin démographique (10) qu’il envisage de pallier par la robotisation et l’emploi de drones.

    1. Coopérations stratégiques et Impact de la possible réélection de Trump

Le Japon a également renforcé ses alliances stratégiques avec des pays partageant les mêmes préoccupations sécuritaires. En plus de son alliance centrale avec les États-Unis, le Japon a intensifié ses coopérations avec l’Australie, l’Inde, et les pays d’Asie du Sud-Est. Récemment, la possibilité pour le Japon d’intégrer l’alliance AUKUS a également été évoquée. Ces partenariats visent à contrer l’influence croissante de la Chine et à assurer la stabilité de la région Indo-Pacifique qui reste une zone essentielle pour une économie nipponne en proie à des difficultés.

La possible réélection de Donald Trump aux États-Unis pourrait également avoir des implications importantes pour la coopération stratégique entre les deux pays. Lors du premier mandat présidentiel de celui-ci, ce dernier exerçait une pression accrue sur le Japon pour qu’il assume une plus grande part des coûts de la défense collective et qu’il joue un rôle plus actif dans sa propre sécurité. Situation paradoxale puisque la Constitution pacifiste, source de nombreux blocages et actuellement en vigueur a été rédigée par les Américains en 1946. Quoiqu’il prétende avoir beaucoup appris de sa première expérience à la Maison-Blanche, une réélection de l’ancien Président pourrait signifier un retour de ces politiques agressives, obligeant le Japon à renforcer encore ses capacités de défense et à réévaluer sa dépendance stratégique vis-à-vis des États-Unis.

Conclusion

Le Japon se trouve dans une position délicate, cherchant à équilibrer son héritage pacifiste avec les réalités d’une région de plus en plus instable. Les tensions croissantes avec la Chine et la Corée du Nord, les leçons tirées du conflit ukrainien, et les implications d’une possible réélection de Donald Trump poussent le Japon à adapter sa politique de défense tout en naviguant prudemment pour ne pas renoncer à ses principes fondamentaux de pacifisme si chers à sa population.

Une question cruciale pour l’avenir du Japon est la possibilité de se doter un jour de l’arme nucléaire. Bien que le Japon possède la technologie et les matériaux nécessaires pour développer de telles armes rapidement, une telle décision serait extrêmement controversée, au-delà de ses propres traumatismes. Elle entrerait en conflit avec la Constitution pacifiste du pays, provoquerait des réactions négatives de la communauté internationale et pourrait déclencher une course aux armements en Asie. De plus, la population reste très attachée à la position actuelle du pays d’être un modèle dans la lutte contre la prolifération, car aucune nation n’a été autant impactée par le nucléaire que l’archipel après Fukushima, Hiroshima et Nagasaki. Néanmoins, les menaces persistantes et la volatilité géopolitique pourraient inciter certains segments politiques à reconsidérer cette option comme un dernier recours pour garantir la sécurité nationale.

1. Wakukawa, S. (s.d.). Descent into Hell: Civilian Memories of the Battle of Okinawa.

2. Asahi Shinbun. (2022).

3. Kikuchi, T. O. (3 mai 2017). Abe declares 2020 as goal for new Constitution. The Japan Times.

4. Japon, M. d. (2022). Les îles Senkaku À la recherche d’une paix maritime fondée sur l’État de droit, et non sur la force ou la coercition.

5. Ibid.

6. MEDINA, J. E. (2012). Japon-Chine : Senkaku/Diaoyu, les enjeux du conflit territorial. Diploweb.

7. Wang, A. (2024). Après les élections, Taïwan dans la tourmente. Conflits.

8. (2024, mai). La transformation de la posture de défense du Japon et le débat sur la dimension nucléaire de l’alliance avec les États-Unis. IRIS FRANCE.

9. Groizeleau, V. (2023). Japon : le Kaga transformé en porte-aéronefs. Mer et Marine.

10. Bouissou, J. M. (2019). Les Leçons du Japon , un Pays Très Incorrect. Fayard. 

A lire aussi:

Le Japon passe en mode guerre

 

Mots-clefs : , , ,

Vous venez de lire un article en accès libre

La Revue Conflits ne vit que par ses lecteurs. Pour nous soutenir, achetez la Revue Conflits en kiosque ou abonnez-vous !

À propos de l’auteur
Revue Conflits

Revue Conflits

Fondée en 2014, Conflits est devenue la principale revue francophone de géopolitique. Elle publie sur tous les supports (magazine, web, podcast, vidéos) et regroupe les auteurs de l'école de géopolitique réaliste et pragmatique.
La Lettre Conflits
3 fois par semaine

La newsletter de Conflits

Voir aussi

La Chine en Afrique

Paru en juin dernier, cet ouvrage se révèle particulièrement précieux pour comprendre l’histoire du positionnement de la Chine sur le ...

Pin It on Pinterest