La grande défaite 1870-1871

27 juillet 2020

Temps de lecture : 10 minutes

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La grande défaite 1870-1871

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La guerre franco-prussienne de 1870-1871 marquera comme une résonnance de Waterloo, 55 ans plus tôt. Grande défaite de l’armée française, elle hantera plusieurs générations jusqu’à la victoire de la France, entre autres, de 1918. Alain Gouttman, auteur de La Grande défaite 1870-1871,  nous livre une analyse très pointue de cette défaite au goût amer de Berezina.


 

Coup de tonnerre à Sadowa

3 juillet 1866, dans l’est de la Bohême, aux environs d’un village nommé Sadowa, dans la pluie et le brouillard, la plus formidable bataille que le siècle ait connue depuis les journées de Leipzig, en 1813, mettant aux prises 220 000 soldats du royaume de Prusse, aux 200 000 Austro-Hongrois de François-Joseph Ier. La bataille semble d’abord tourner à l’avantage des Autrichiens, installés sur de bonnes positions, et dont les batteries d’artillerie concentrées, placées sur des hauteurs, ouvrent des brèches dans les bataillons ennemis qui s’avancent en rangs serrés et cherchent à les repousser vers l’Elbe.

 

 

Mais les Prussiens ne manquent pas d’atouts : le nouveau fusil Dreyse, qui, en dépit de sa portée limitée à 800 mètres, tire vite, et peut, parce qu’il se charge par la culasse, être utilisé dans les positions les plus efficaces, celles du tireur couché ou à genoux ; un système de transport et de communication moderne, à base de chemins de fer, de télégraphe et de téléscripteurs ; un Grand État-Major aussi net et précis qu’un laboratoire de physique-chimie ; un commandement favorisant toutes les initiatives ; enfin, un esprit offensif, appuyé sur un moral d’acier. C’est une armée dans laquelle tout, absolument tout, est nouveau. Et si les observateurs militaires étrangers, traditionnellement rétifs à la nouveauté, ne cessent, depuis quelques années, de l’observer et de la jauger, les officiers et les soldats qui la composent n’ont pas de ces pusillanimités : ils ne veulent être que les rouages d’une machine conçue, montée, huilée et servie dans la seule perspective de vaincre. Ce champ de bataille qui allait devenir historique. De même qu’il y eut un « avant Sadowa », il y aura un « après Sadowa », tant les remises en question seront, dans toutes les capitales, nombreuses et profondes. Les plus lucides pressentent qu’avec l’armée austro-hongroise c’est tout un monde qui s’est écroulé, celui qui avait la légitimité pour valeur sacro-sainte. Et qu’un autre monde est en train de naître, forgé au feu de dynamiques nouvelles : la compétition institutionnalisée, la volonté de puissance, la force brutale, l’absence de scrupules.

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En France, la panique

En France, c’est la sidération. D’un seul coup, mille problèmes jusque-là volontairement laissés dans l’ombre semblent exiger un règlement urgent. Après la sidération viendra la panique. Et le nom de ce village perdu de Bohême résonnera lugubrement, telle la cloche d’un glas, pendant les quatre années que le Second Empire vivra encore. En 1870, après avoir profondément corrompu les institutions, les partis, la société dans son ensemble et jusqu’à l’esprit national, l’affrontement franco-français aura exercé sur la conduite de la guerre contre la Prusse une influence délétère qu’il faut considérer comme une des causes essentielles des désastres qui menèrent tout droit à la défaite.

La guerre franco- prussienne opposa, du 19 juillet 1870 au 28 janvier 1871 la France à une coalition d’États allemands dirigée par la Prusse, comprenant les vingt et un autres États membres de la confédération de l’Allemagne du Nord ainsi que le royaume de Bavière, de Wurtemberg et le grand-duché de Bade. L’armée prussienne, formée de conscrits disciplinés, instruits, bien entraînés alignait 500 000 hommes et disposait d’une artillerie lourde. Dans le conflit, elle choisit de concentrer ses troupes sur des points précis, plutôt que de les disperser. Ces deux principes compensèrent largement les faiblesses du fusil allemand Dreyse, face aux qualités du Chassepot français. Le 2 septembre, à Sedan, Napoléon III capitula (avec 39 généraux, 70 000 à 100 000 soldats, 419 à 650 canons, 6 000 à 10 000 chevaux, 553 pièces de campagne et de siège et 66 000 fusils320). Maurice Busch conte dans les Mémoires de Bismarck la rencontre de l’empereur des Français et du chancelier allemand qui se déroula à 800 mètres du pont qui traverse la Meuse à Donchery, à droite d’une route plantée de peupliers. Les deux hommes eurent une conversation que l’on peut qualifier de pathétique.

La France à l’Etat de radeau dans la tempête

L’armée impériale française est anéantie, le gros des unités de l’armée régulière, hors de combat. La nouvelle du « désastre » connue à Paris que le 4, provoqua la stupéfaction. La vacance s’installa au sommet du pouvoir. D’où pouvait provenir le salut de la France ? Par la guerre ou la paix ? Par l’intervention des neutres ou par un effort désespéré du Conseil des Ministres convoqué par l’Impératrice qui exerçait le pouvoir par délégation. Dans « Souvenirs d’un demi -siècle », Maxime du Camp relate ces journées décisives, lorsque « sur le radeau de l’Empire, les naufragés n’avaient même plus l’énergie de ramer pour sauver leur existence ». Le reste des armées françaises tenta bien de résister mais durent battre en retraite sur tous les fronts en janvier 1871. Le 20, le gouvernement de la Défense nationale demanda l’armistice. Signé le 26 janvier 1871, celui-ci ne concernait pas les opérations militaires dans l’est de la France car les négociations sur le futur tracé de la frontière franco-allemande n’avaient pas abouti. L’armistice général intervint le 15 février 1871. Le traité de paix préliminaire franco-allemand, signé à Versailles le 26 février, ratifié par l’Assemblée nationale le 1er mars par 546 voix contre 170 et 23 abstentions, est confirmé par le traité de Francfort du 10 mai 1871.

« La retraite de Russie sans la neige »

La France cède à l’Allemagne l’Alsace, française depuis les traités de Westphalie (1648) et Ryswick (1697), les territoires annexés par Louis XIV dont Strasbourg en 1681, ainsi que Metz, française depuis le siège de 1552. Elle dut également payer une indemnité de guerre de 5 milliards de francs-or. Les troupes allemandes occupèrent une partie de la France jusqu’à ce que le total du tribut soit versé en septembre 1873. Bismarck aurait pu obtenir plus et s’en est expliqué. Le 22 novembre 1870 il entra dans le cabinet où travaillaient ses secrétaires et fit apporter du champagne. « Celui qui écrira l’histoire à la manière ordinaire, pourra dire : « L’imbécile aurait pu demander davantage, il l’aurait obtenu et il aurait fallu que les autres en passassent par-là » Mais moi j’avais plus à cœur qu’ils fussent satisfaits de la chose. Et je sais moi, qu’ils s’en sont allés satisfaits. Le traité a ses lacunes, mais il n’en est que plus solide. Belle trois quarts d’heure au cours de laquelle Napoléon III, déplora, tout d’abord, cette guerre fatale, qu’il n’avait pas désirée et qui lui a été imposée par la passion de l’opinion publique. Bismarck lui répondit que, en Allemagne personne n’avait désiré la guerre, et le roi moins que personne, leçon de modération qui sera perdue plus tard ! C’est que contrairement à Charles Quint et à Napoléon dont la devise semblait être : Plus oultre, Bismarck avait su s’arrêter à temps et après avoir conquis il ne songe qu’à conserver. Les désordres de la mobilisation, l’infériorité numérique initiale de la France ne sont pas les causes majeures de sa défaite. La médiocrité du commandement, l’émiettement des pôles de décision, le manque de solidarité entre chefs de corps se sont combinés pour faire qu’à chaque rencontre les troupes françaises étaient en net état d’infériorité. Ce fut « la retraite de Russie sans la neige ! ».

Thiers, le vieillard providentiel

Par la suite, au terme de bien des péripéties un homme émergera, après l’élection de l’Assemblée de Bordeaux, un guide irremplaçable, l’indispensable M. Thiers qui va s’affirmer comme l’homme de la situation, en lieu et en place de ce « despote » et « fou furieux « de Gambetta ainsi que le qualifiera, sans le nommer, le chef du pouvoir exécutif, dans un discours de juin 1871 devant l’Assemblée.  Thiers incarnera donc l’image du sauveur, du vieillard providentiel, vers lequel décidément la France va se tourner chaque fois qu’une grande épreuve semblera vouloir interrompre ses destinées : elle trouvera Clémenceau en 1917, Poincaré en 1921, Pétain en 1940, de Gaulle en 1958. Il était un des très rares hommes politiques français à avoir vu juste après Sadowa : « Le principe politique auquel l’Europe s’est attachée à toutes les époques c’est le principe que l’Allemagne doit être composée d’États indépendants.

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L’avènement de l’empire allemand

Si la Prusse continue, elle aura une partie des Allemands sous son autorité directe, une autre partie sous son autorité indirecte ; et puis on admettra l’Autriche comme protégée dans ce nouvel ordre de choses…. Alors s’accomplira un grand phénomène : on verra refaire un nouvel empire germanique, cet empire de Charles-Quint, qui résidait autrefois à Vienne, qui résiderait maintenant à Berlin et qui serait bien près de notre frontière ». Napoléon III avait rendu à la France une prépondérance sur le continent perdue en 1814.  Son sens le plus couramment mentionné est géographique, la locution latine Nec Plus Ultra signifiant « il n’y a rien au-delà », et les colonnes d’Hercule, nom donné par les Grecs anciens au détroit de Gibraltar, formant la fin du monde connu dans l’Antiquité. Charles Quint, souverain des Espagne et de leurs immenses colonies américaines, aurait désigné la vocation universelle d’un empire s’étendant de part et d’autre de l’Océan Atlantique. La monarchie espagnole qui l’utilisa abondamment se définissait en effet à l’époque comme un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Depuis Sadowa, elle était contestée par la Prusse. La déclaration de guerre était « le grand acte » par lequel l’Empire régénéré par le « Sadowa français » du plébiscite, pensait reconquérir à l’extérieur une primauté perdue. La conséquence immédiate de la guerre de 1870 fut l’avènement de l’Empire allemand. Le roi de Prusse fut proclamé empereur, le 18 janvier 1871, dans la Galerie des Glaces à Versailles. L’Allemagne bismarckienne, pays unifié en tant que nation et en tant qu’État, domina l’Europe continentale pendant quarante ans, devenant progressivement la première puissance industrielle du continent ne le cédant sur le plan mondial qu’aux États -Unis. Depuis Hugues Capet jamais la France n’a eu à ses frontières orientales un pays aussi fort, l’Allemagne, pays qu’entre 1675 et 1813, elle avait envahi au moins quatorze fois, -en moyenne une fois tous les dix ans.

L’empire allemand devient un allié de marque

Après l’effondrement de Napoléon III, le conflit franco -allemand, revêtit un tout autre caractère, les États européens, puissances, petits ou moyens États, les neutres n’eurent plus à craindre la puissance française, dont l’heure avait touché à sa fin. Mais dans l’immédiat l’Europe entière s’était réjouie de la défaite française, même les Belges. Il faudra dix ans à l’intelligent et patriote Emile Banning (1838-1898) conseiller diplomatique du roi Léopold II (1835-1909), pour comprendre que la crainte en partie chimérique d’une hégémonie française a voilé la menace très réelle d’une hégémonie allemande. De ce conflit certains États en sont sortis singulièrement fortifiés d’autres beaucoup affaiblis. L’Italie a trouvé le moyen de compléter sa constitution unitaire : elle a occupé Rome. La Russie s’est replacée au premier rang des puissances, elle a repris le prestige et l’influence que les imprudences de Nicolas Ier lui avaient fait perdre. Elle conquit sa liberté en Orient et brisa les dernières entraves du traité de Paris. L’Autriche au contraire n’a su tirer aucun avantage des événements. L’Angleterre s’est isolée du continent, ses rivales ont appris qu’on n’avait plus à compter avec elle. Tout le monde devait compter désormais sur la puissance allemande, qui dès le départ avait montré ses visées expansionnistes. Tout est maintenant la tête en bas et les jambes en l’air » s’était écrié Bismarck. Entendait-elle prendre une position hégémonique placée qu’elle était au centre du continent, avec, en dehors de la Russie, aucune masse capable de la contrebalancer ? Bismarck craignait d’ailleurs une ligue des neutres qui lui aurait imposé sa médiation. La mission Thiers auprès des capitales européennes qui devait tenter d’obtenir leur appui pour sauver l’Alsace -Lorraine s’avéra infructueuse. La suggestion d’une « fédération européenne » lancée par Renan, n’eut guère d’écho.

Dès cette époque se dessinent des lignes de force qui formeront l’armature des relations inter européennes jusqu’en 1914 et au-delà. L’Alsace -Lorraine allait constituer la question principale des diplomaties des deux pays, devenus « ennemis héréditaires ». Bismarck, le réaliste était conscient de l’état des choses. Dès août 1871 il avait déclaré au chargé d’affaires français à Berlin « Si nous tenons à une paix durable, nous avons commis une erreur en reprenant l’Alsace -Lorraine. Car ses provinces nous mettent plutôt dans l’embarras, car c’est comme une Pologne qui aurait la France derrière elle ». « Les Alsaciens, dit-il à une délégation, je les ai de tout temps considérés comme l’élite du peuple français et ils ont à mes yeux l’avantage de posséder un peu de bon des deux nations. Si je pouvais marier les Françaises à nos meilleurs Allemands, j’obtiendrais une race d’hommes magnifiques ». Bismarck a répété après 1870, qu’il avait été avant tout un Européen. Il l’a été dans les grandes lignes de sa politique extérieure, d’autant plus que ‘il ne se donna jamais pour un nationaliste, et qu’il ne crut et ne déclara jamais que son peuple était un peuple d’élite.  Il était absolument dénué du vulgaire amour de la patrie note un de ses biographes.

« La crise allemande de la pensée française »

Une autre conséquence stratégique à long terme doit être retenue. Ayant désormais face à elle cette masse continentale, où la France pourrait-elle prendre les sommes considérables que de tels aménagements exigeaient pour sa défense, sinon dans la marine au profit de l’armée de terre. Il en résulta les lois militaires de 1872, 1889, 1905 et 1913. Commença une évolution qui fit passer en trente ans, les forces navales françaises de la seconde à la cinquième place. Hippolyte Taine et Ernest Renan furent convaincus que c’est l’université prussienne qui a vaincu à Sedan. D’où l’entreprise que mènera à bien Emile Boutmy homme de presse, lié à Emile de Girardin, son parrain, de création de l’Ecole libre de Sciences politiques, la future Sciences Politiques, qui s’arrogera vite le monopole de la préparation aux concours de grands corps de l’État, comme les dirigeants des banques ou entreprises. Si une discipline fut à l’honneur en Prusse ce fut la géographie « utile à tous les hommes et indispensable à nombre d’entre eux » (Anton Friedrich Büsching). Le Prussien Friedrich Gedicke écrit que l’homme dénué de savoir géographique est une taupe qui creuse et renferme son trou sans savoir où elle va et ignorant de ce qui l’entoure. Il s’ensuivit ce que Claude Digeon appela « La crise allemande de la pensée française ».

Le jeu des alliances s’emballe

La guerre bouleversa du jour au lendemain l’image de l’Allemagne. L’opinion française éprouve, quand elle considérait la victoire de l’Allemagne, si idéalisée depuis Mme de Staël, haine et humiliation, qui donneront naissance à un véritable sentiment d’infériorité nationale. Bien des concepts se mêlent, défaite, tentative de révolution, on se mit à exécrer les « illusions » et les « utopies ». A Londres on est méfiant à l’égard de la Prusse. Gladstone se prononce contre une annexion de l’Alsace -Lorraine sans plébiscite, mais il n’est pas suivi. La Grande -Bretagne, bien qu’elle soit à la tête du plus grand empire colonial ne dispose pas de l’outil militaire lui permettant d’intervenir sur le continent. L’Autriche -Hongrie, tiraillée entre les Allemands et les Magyars, redoute, si elle commet un faux pas, l’Anschluss, qui finira par intervenir en 1938. Reste la Russie, qui sent poindre la puissance allemande et qui a trouvé excessives les compensations financières exigées par la Prusse. Comme l’avait dit spirituellement Paul Gagarine, président du Conseil de l’Empire au chargé d’affaires français : « On peut bien demander à un État cinq milliards pour lui conserver deux de ses provinces, mais non pas pour les lui enlever ». Mais la Russie les yeux tournés vers l’Orient, désire que soient supprimées les clauses du Traité de Paris sur les détroits. Gortchakoff, le compagnon de Pouchkine, au lycée de Tsarskoie Selo, le « favori du destin » maître de la politique russe durant des décennies on parlera de « doctrine Gortchakoff, se saisit de l’occasion. Il annonce le 30 octobre 1870 que la Russie, ne saurait se considérer plus longtemps liée aux obligations du traité du 30 mars 1856, car elles restreignent ses droits de souveraineté dans la mer Noire ». Allait-on vers une guerre russo -britannique ? La réponse anglaise fut une simple « dissertation sur le droit des gens ». Fut-ce un petit Munich avant la lettre ? Une diplomatie des lignes rouges que l’on ne respecte pas ? « C’est le ton que l’on prend quand on a l’intention de ne rien faire, note Bismarck, le realpolitiker. Notons que le terme de Realpolitik, plus sonnant, remplaça celui de raison d’État, mais en fait il s’agissait à peu près de la même pratique. Toujours est-il que cette guerre franco -prussienne allait sortir une génération plus tard l’alliance franco-russe. Gortchakoff, l’exprima avec netteté : » Les bons rapports qui unissent les deux extrémités doivent modérer et faire réfléchir ceux qui sont au milieu », une maxime qui aurait gagnée à être constamment appliquée.

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À propos de l’auteur
Eugène Berg

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Eugène Berg est diplomate et essayiste. Il a été ambassadeur de France aux îles Fidji et dans le Pacifique et il a occupé de nombreuses représentations diplomatiques.
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