<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> L’Angola, troisième puissance d’Afrique noire ?

15 juillet 2020

Temps de lecture : 9 minutes

Photo : Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompéo et le ministre des affaires étrangères de l'Angola, lors d'une conférence de presse à Luanda, en Angola, le 17 février 2020. Photo : Andrew Caballero-Reynolds/AP/SIPA AP22429445_000015

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L’Angola, troisième puissance d’Afrique noire ?

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Puissance émergente du continent africain, l’Angola affiche une santé économique insolente. Après avoir été ravagé par 27 ans de guerre (1975-2002), le pays s’est transformé en « eldorado » pétrolier, courtisé par les Occidentaux – Portugal en tête – et les Chinois. Son PIB est en 2017 le troisième du continent noir après le Nigeria et l’Afrique du Sud. Peut-il devenir une puissance du continent ?


 

Situé à la charnière de l’Afrique centrale francophone et de l’Afrique australe anglophone, cet ancien joyau de l’Empire colonial portugais semble engagé dans la voie des réformes depuis que l’indéboulonnable José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979, a cédé en septembre 2017 son fauteuil à son dauphin Joao Lourenço.

Seconde puissance pétrolière du continent noir après le Nigeria, l’Angola est un grand pays (1 246 millions de km²) peu peuplé. À l’indépendance, le pays ne comptait que 5 millions d’âmes contre 24 millions aujourd’hui. Chiffre qui s’explique notamment par les séquelles d’une interminable lutte pour l’indépendance (1961-1975) à laquelle a succédé une sanglante guerre civile (1,5 million de morts et plus de 4 millions de déplacés).

Pays exsangue au sortir de la guerre, l’Angola connaît le triste record mondial de victimes de mines antipersonnel. Les séquelles du conflit n’ont toutefois pas empêché un rapide décollage économique. Le pays a connu des taux de croissance vertigineux (12,6 % en 2006-2010) et a pu se passer depuis 2009 de la tutelle du FMI. La croissance a cependant ralenti depuis et dépasse de peu 1 % en 2017.

 

Guerres d’indépendance et civile

La guerre de décolonisation qui a démarré en 1961 voit émerger trois organisations indépendantistes rivales qui s’appuient chacune sur des groupes ethniques propres.

– Le Front national de libération de l’Angola (FNLA) de Holden Roberto qui s’appuie sur l’ethnie Bakongo à l’extrême nord du pays et dans l’enclave de Cabinda, de manière générale le territoire de l’ancien royaume du Congo ;

– Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) qui recrute parmi les Mbundo au nord et surtout le long de la côte et dans les centres urbains détribalisés du pays ;

– L’Union nationale pour l’indépendance de l’Angola (UNITA) de Jonas Savimbi, soutenue par les Ovimbundu au sud et dans le centre intérieur.

Le 25 avril 1974, la révolution des œillets au Portugal entraîne une décolonisation dans la précipitation. Pressé de tourner la page de cinq siècles de domination, Lisbonne supervise les accords d’Alvor, signés le 15 janvier 1975, qui reconnaissent l’indépendance de l’Angola fixée au 11 novembre 1975. Les trois signataires (MPLA, FNLA et UNITA) parviennent à négocier un cessez-le-feu mais le FNLA suivi de l’UNITA quittent l’accord. Prétextant la lutte contre le communisme, l’Afrique du Sud intervient militairement le 23 octobre 1975, envoyant 1 500 à 2 000 soldats de la Namibie voisine. L’alliance scellée entre Pretoria et les rivaux du MPLA fait reculer ce dernier qui est sauvé par l’intervention de troupes des pays communistes. On compte jusqu’à 11 000 soldats soviétiques déployés de 1975 à 1991 pour soutenir le MPLA. Mais c’est surtout de Cuba que les renforts arrivent, avec un pic de 60 000 soldats présents dans le pays en 1988. Le MPLA tient la capitale, le littoral nord, l’enclave de Cabinda et les principaux puits de pétrole.

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Pour le MPLA, la fin de l’affrontement Est-Ouest marque un coup sévère, puisqu’elle précipite le départ des contingents soviétiques et cubains. Les combats continuent malgré plusieurs tentatives d’accord et, en 1998, le gouvernement angolais lance une vaste offensive qui se termine en 2002 par la mort au combat du « coq noir » Savimbi. Une partie des combattants et officiers de l’UNITA intègrent alors les forces armées angolaises. La majorité des vétérans du mouvement rebelle, soit 76 000 hommes, bénéficient d’un programme de « réintégration sociale et professionnelle ».

 

Une puissance en devenir ?

Ayant payé le prix fort de la confrontation Est-Ouest, l’Angola a hérité d’une politique extérieure axée sur la défense de sa souveraineté et la sécurisation de son environnement régional. Le rétablissement progressif de la paix à partir de 2002, conjugué à la fin de la guerre froide, a contribué au développement d’une politique régionale et multilatérale active en Afrique centrale et australe facilitée par la double appartenance de l’Angola à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et à la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

Pendant la longue guerre civile, les adversaires du MPLA ont trouvé un soutien au Congo Kinshasa (ou RDC) avec lequel l’Angola partage 2 600 km de frontières.

Déjà à partir de la seconde moitié des années 1990, l’armée angolaise intervenait chez ses voisins prétextant des considérations purement sécuritaires car la Zambie et les deux Congo ont longtemps servi de base arrière aux rebelles hostiles au pouvoir de Luanda. Mais à l’exigence de sécurité répondent des motivations d’ordre géoéconomique. La présence de ressources pétrolières dans les zones frontalières entre l’Angola et la RDC (République démocratique du Congo) pourrait expliquer la récurrence de tensions, car le tracé des frontières est source de polémiques.

Selon Stephanie Wolters, de l’Institute for Security Studies, un think-tank sud-africain, la RDC figure en tête des priorités de la politique étrangère de l’Angola depuis 20 ans. Lors de la deuxième guerre du Congo en 1998, lorsque le Rwanda et l’Ouganda tentent de renverser Laurent Kabila, ce sont les troupes angolaises (et zimbabwéennes) qui stoppent leur avance. En 2001, alors que la guerre faisait rage, l’Angola a contribué à ce que Joseph Kabila succède à son père assassiné.

Forte de la rente pétrolière et de son ouverture aux capitaux étrangers, l’Angola a su tirer profit de l’arrivée massive de la Chine sur le continent noir. Ses performances économiques, allant souvent de pair avec une véritable ambition militaire, font que l’armée angolaise est de plus en plus présente dans des théâtres d’opération éloignés, ainsi en Guinée-Bissau dans la foulée du coup d’État de 2012.

Bras financier et principal levier de la diplomatie économique, la compagnie pétrolière nationale Sonangol, est classée comme la seconde plus grande société pétrolière africaine après la Sonatrach algérienne. Menant une politique dynamique d’investissements dans divers secteurs, Sonangol, qui dispose d’une trentaine de filiales, est en passe de bâtir un véritable empire transcontinental. Son fonds souverain, tout comme ses avoirs, contribuent à la défense des intérêts du pouvoir de Luanda et le renforcement de son influence en Afrique. Sa diversification lui permet de couvrir différents secteurs : extraction pétrolière, données sismiques, et divers autres services liés à l’industrie du pétrole et du gaz, secteur bancaire, télécommunications, immobilier, transport maritime, transport aérien, forage.

Second exportateur pétrolier du continent noir (avec environ 1,8 million de barils produits par jour), l’Angola jouit aussi d’importantes réserves de gaz, de fer, de cuivre, de manganèse et surtout de diamants. L’UNITA avait financé ses achats d’armes grâce aux recettes tirées des mines de diamant dans l’intérieur des terres. Ils sont toujours convoités par les trafiquants. Entre 2003 et 2005, le gouvernement a ainsi lancé une opération pour chasser quelque 300 000 exploitants illégaux. Mais l’Angola entend aussi diversifier son économie. Il compte notamment exploiter ses ressources halieutiques au large de ses eaux territoriales très poissonneuses. Et l’on ne compte plus les projets d’infrastructures de grande ampleur (barrages, aéroports, autoroutes, hôpitaux, logements…).

Le gouvernement angolais veut aussi développer ses barrages pour pouvoir exporter de l’électricité et même de l’eau en Afrique australe. Ces ventes sont tributaires de l’achèvement du plan des barrages en cours de construction, ainsi que celui des lignes électriques reliant le nord au sud du pays. À partir de là, l’Angola sera en mesure de vendre de l’électricité à la Namibie et peut-être à l’Afrique du Sud.

Désireux de démontrer leur puissance, les Angolais ont même développé, grâce à l’apport technologique russe et ukrainien, un coûteux programme de satellite spatial (Angosat-1), lequel n’a d’angolais que le nom…

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Les limites de la puissance

Si la rente pétrolière a favorisé un boom économique, le brut est aussi la faiblesse du pays, en témoigne l’inquiétant taux de corruption. Selon les calculs de Global Witness, 1,7 milliard de dollars se sont envolés des caisses publiques entre 1997 et 2001. De son côté, Human Rights Watch (HRW) estime ce montant à 4 milliards de dollars évaporés entre 1997 et 2002. En 2014, le pays affichait la peu reluisante 153e place sur 177 dans le classement de Transparency International. Conscient de l’ampleur du défi, le nouveau président Lourenço a entrepris dès son investiture un grand coup de balai, limogeant un grand nombre de hauts fonctionnaires et des cadres des grandes entreprises publiques et écartant les réseaux de la puissante fille de l’ancien président dos Santos, Isabel.

À ces maux viennent se greffer de criantes inégalités socio-économiques. 40,5 % de la population vivaient sous le seuil de pauvreté en 2006 et le délabrement des infrastructures sanitaires était tel que l’espérance de vie ne dépassait guère les 38 ans (47 ans aujourd’hui, selon la Banque mondiale). La part des analphabètes atteint 58 %. Du reste, les importants investissements dans les infrastructures n’ont pas remédié aux problèmes d’accès à l’eau (47 % n’ont pas accès à l’eau potable en 2014) et à l’électricité. La rutilante capitale concentre un quart de la population et la majeure partie des richesses. Conséquence de l’inflation galopante, Luanda est une des villes les plus chères au monde, à l’image de son centre ultra-moderne, sorte de bulle artificielle où les nantis de la rente pétrolière côtoient des millions de personnes des quartiers périphériques vivant dans la misère.

Pour pallier ces fractures béantes, l’économie angolaise se « sinise ». Grande consommatrice d’or noire, la Chine a multiplié les lignes de crédit vis-à-vis de l’Angola, son premier fournisseur de pétrole en Afrique. Déjà en 2010, 7,4 milliards de dollars ont été injectés dans l’économie angolaise afin de financer la reconstruction des infrastructures détruites durant la guerre. Ces chantiers sont très souvent assumés par des entreprises chinoises qui ont fait appel à plus de 100 000 travailleurs chinois.

Signe fort, le 3 août 2015 le gouvernement angolais a conclu un accord monétaire avec la Chine, faisant du yuan la deuxième monnaie ayant cours légal en Angola, tandis que la devise nationale, le kwanza, a été acceptée en Chine.

 

Cabinda : une bombe géopolitique à retardement

Si le MPLA a pu tenir tant d’années retranché à Luanda et ses environs, c’est en partie grâce aux ressources de l’enclave septentrionale de Cabinda. Cet ancien protectorat portugais (1885) est surnommé le « Koweït africain ». Avec une superficie de 7 270 km², coincée entre les deux Congo, l’enclave représente aujourd’hui 40 % de la production pétrolière de l’Angola contre 60 % pendant la guerre.

Les mouvements indépendantistes locaux, dont les forces de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC) créée en 1963, veulent se détacher de l’Angola. Ils furent du reste exclus des accords d’Alvor de 1975.

Cabinda a hissé l’Angola au second rang des pays africains producteurs de pétrole derrière le Nigeria et devant l’Algérie. Autant de raisons qui justifient la présence sur place de 4 000 soldats angolais déployés pour maintenir l’ordre et contrer la guérilla du FLEC qui estime que les retombées de la manne pétrolière échappent aux autochtones. À cela viennent se greffer des tensions récurrentes avec le Congo-Brazzaville que Luanda accuse de servir de base arrière aux combattants du FLEC. De son côté, le Congo-Kinshasa ne reconnaît pas le tracé de la ZEE de l’enclave qui le prive d’accès aux principaux bassins pétroliers.

 

Relations tumultueuses avec le Portugal et faible coopération avec l’Afrique du Sud

La croissance spectaculaire des liens économiques et commerciaux avec l’ancienne puissance coloniale, frappée de plein fouet par la crise des dettes souveraines, a entraîné l’établissement en Angola de 200 à 250 000 ressortissants portugais, un chiffre comparable à la colonisation qui s’apparente à une sorte d’inversion de l’histoire. L’importance des investissements angolais au Portugal dans des secteurs très variés (aéronautique, audiovisuel, banque, énergie, vins, huiles d’olive, etc.) fait de Lisbonne, à sept heures d’avion de Luanda, la première destination européenne pour la nouvelle bourgeoisie angolaise, avide de consumérisme effréné.

Pour faciliter les rentrées d’argent frais, le gouvernement portugais a instauré un « visa gold », sorte de visa valable à vie dans tout l’espace Schengen à l’adresse des candidats angolais disposés à investir 500 000 euros et s’acquitter des taxes et des impôts. Cependant les relations avec l’ancienne puissance coloniale subissent une période de turbulence depuis que l’ancien vice-président angolais et ex-patron de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, Manuel Vicente, a été accusé de corruption d’un procureur général portugais afin que ce dernier classe sans suite un autre dossier de corruption.

La croissance économique de l’Angola est perçue depuis Pretoria comme une menace potentielle pour sa suprématie régionale. Dans l’immédiat, l’Angola et l’Afrique du Sud restent des concurrents inégaux. Luanda ne possède pas encore les ressources (en capital humain ou technologique) pour rivaliser avec la puissance sud-africaine : densité du tissu industriel sud-africain, capacité de projection des capitaux sud-africains en Afrique australe, centrale et au-delà, densité du réseau de communication intégrant tous les pays de la sous-région dont le corridor économique qui s’étend du Zimbabwe au Botswana. Tous ces pays enclavés sont connectés au réseau de transport et d’approvisionnement et dépendent de l’Afrique du Sud comme pays de transit via le port de Durban.

Enfin, la présence d’entreprises brésiliennes en Angola est des plus significative, compte tenu de l’état des infrastructures dévastées par 27 années de conflit. Des entreprises de construction comme Odebrecht, Camargo Correa, Andrade Gutierrez et Queiroz Galvao, qui ont participé à la construction des barrages hydroélectriques angolais, ont signé ces dernières années d’importants contrats. Ces entreprises, cependant, sont devenues la cible d’activistes antigouvernementaux qui les considèrent comme complices de la corruption et du détournement de fonds publics. Compte tenu de la pénurie de travailleurs qualifiés locaux, les entreprises se sont tournées vers les professionnels brésiliens pour mener à bien des projets. Il y aurait actuellement 25 000 travailleurs brésiliens dans le pays. La coopération entre les deux pays lusophones s’inscrit également dans le cadre multilatéral et militaire de la zone de paix et de coopération de l’Atlantique Sud dont le siège se trouve à Brasilia et qui prône la dénucléarisation de tout l’espace atlantique-sud.

 

Épineuse question ethnique

Comme l’a montré l’épisode de la guerre de décolonisation, chaque mouvement indépendantiste a tenté d’affermir sa légitimité en s’appuyant sur les ethnies. Jonas Savimbi – dont les partisans sont en grande partie originaires des régions du plateau central – avait longuement joué sur l’exacerbation des clivages entre les élites créoles et les noirs qu’ils qualifiaient « d’authentiques africains ». Pour ce faire, le leader de l’Unita avait procédé à l’élimination des cadres membres et sympathisants MPLA du plateau central, la plupart blancs ou métis. Mais l’UNITA gagne aussi des voix dans les régions près de Luanda où les populations du centre avaient été déplacées à l’époque coloniale ainsi qu’à Uige (région caféière). Tandis que le MPLA dispose également de fiefs dans des régions à majorité Ovimbundu (acquises à l’UNITA), notamment en milieu urbain où l’ancrage tribal est plus faible.

Les spécialistes de la question soulignent le poids des asymétries régionales et des clivages sociaux du fait de la mauvaise redistribution des richesses. Ces disparités se traduisaient encore il y a quelques années par un écart abyssal opposant le littoral développé et l’intérieur en déshérence. Des milliards de dollars injectés dans des projets d’infrastructures (chemin de fer, agriculture…) pourront-ils inverser cet état de fait ?

 

Bibliographie

Sabine Cessou, « Angola : un nouvel Eldorado ? », Politique internationale, n° 128.

Augusta Conchiglia, « Revanche de l’ancien colonisé, l’Angola au secours du Portugal », Le Monde diplomatique, mai 2012.

Augusta Conchiglia, « Quand Cuba se battait pour l’Angola », Le Monde diplomatique, octobre 2014.

Michel Luntumbue et Jean-Jacques Wondo Omanyundu, La Posture régionale de l’Angola : entre politique d’influence et affirmation de puissance, Note de l’Observatoire pluriannuel des enjeux sociopolitiques et sécuritaires en Afrique équatoriale et dans les îles du golfe de Guinée, avril 2015.

Aida Pegado, « Angola como potencia regional emergente. Analise dos factores estratégicos », Mulemba Revista Angolana de Ciencias Sociais 4 (8) 2014.

Tigrane Yégavian, « Les “dessous” du miracle angolais », Carto, novembre-décembre 2012, no 14, p. 32-33.

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Photo : Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompéo et le ministre des affaires étrangères de l'Angola, lors d'une conférence de presse à Luanda, en Angola, le 17 février 2020. Photo : Andrew Caballero-Reynolds/AP/SIPA AP22429445_000015

À propos de l’auteur
Tigrane Yégavian

Tigrane Yégavian

Chercheur au Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), il est titulaire d’un master en politique comparée spécialité Monde Musulman de l’IEP de Paris et d’une licence d’arabe à l’INALCO. Après avoir étudié la question turkmène en Irak et la question des minorités en Syrie et au Liban, il s’est tourné vers le journalisme spécialisé. Il a notamment publié "Arménie à l’ombre de la montagne sacrée", Névicata, 2015, "Missio"n, (coécrit avec Bernard Kinvi), éd. du Cerf, 2019, "Minorités d'Orient les oubliés de l'Histoire", (Le Rocher, 2019) et "Géopolitique de l'Arménie" (Bibliomonde, 2019).

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