L’Arménie est l’un des pays au monde qui présente l’histoire la plus riche et la plus dense, débutant à l’époque antique, ayant vu passer l’hellénisme et les invasions, puis façonnée par le christianisme et développée tout au long de l’époque médiévale et contemporaine. Aller en Arménie, c’est croiser le mont Ararat, où s’est échouée l’arche de Noé, se mettre dans les pas d’Alexandre le Grand, découvrir des églises d’époque byzantine et aborder une facette de ce Caucase complexe et multiple.
Le monastère-forteresse d’Akhtala est situé au nord du pays. Il a longtemps accueilli des communautés monastiques et servi de poste de défense et de verrou des routes du nord. Il a été édifié au Xe siècle et a connu ensuite de nombreux aménagements. Bien qu’il ne soit plus occupé, il est très bien conservé.
Il contient notamment des fresques de grande qualité, de style byzantin, qui témoignent de l’influence de cet empire dans les confins du Caucase. Elles ont été réalisées entre 1205 et 1216 et portent de nombreuses inscriptions en grec.
Un autre monastère majeur est celui de Haghpat, construit sous la dynastie des Bagratouni, à la fin du Xe siècle, et classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il est typique de l’architecture arménienne, avec un dôme monumental soutenu par quatre piliers et des arcades ogivales. Le granit lui donne un aspect austère et massif qui le détache du reste de cette région montagneuse.
Qui dit région montagneuse dit sources thermales. C’est le cas notamment dans le village de Dilijan, dont les eaux sont réputées pour leur qualité organoleptique et curative. C’est l’une des plus belles stations thermales d’Arménie, qui ajoute un charme particulier à cette région.
Un morceau de ciel tombé au milieu des montagnes, tel se présente le lac Sevan, immense lac intérieur bordé par le Caucase. 2.5 fois plus grand que le lac Léman, il est une véritable mer intérieure et l’un des plus vastes lacs d’altitude du monde (près de 2 000 mètres de haut). Réserve de la faune et de la flore, le lac Sevan est aussi un haut lieu touristique et historique. Des stations de villégiature l’encadrent ainsi que des monastères datant de la période médiévale.
La région du lac est aussi celle du vin et des fromages, dont certaines recettes sont inspirées des premiers temps de l’Arménie. C’est un conservatoire de l’histoire et de la culture de ce pays qui s’organise dans ces régions montagneuses.
Dominé par le mont Ararat, qui se détache dans le lointain, Erevan est la capitale de l’Arménie depuis 1918 et le recouvrement de l’indépendance.
Petite ville de l’empire ottoman jusqu’alors, elle est propulsée capitale avant d’être intégrée dans l’Empire soviétique. Cette absence de longue histoire urbaine fait qu’elle ne possède pas des monuments anciens et historiques. Ses bâtiments les plus intéressants datent de l’époque soviétique, comme les grandes places et l’opéra. Mais elle conserve néanmoins de nombreux parcs et jardins ainsi qu’un musée en souvenir du génocide. Cela fait d’Erevan une capitale moderne, quoiqu’ancienne, et une ville d’Eurasie surplombée par le Caucase.
On y trouve, à proximité, le temple païen de Garni, édifié en 77 en hommage au dieu Soleil. Il est aujourd’hui la mémoire de la présence romaine en Arménie et de la route de l’hellénisme qui a tissé sa voie dans ces massifs. Se rendre en Arménie, c’est visiter l’un des confins de l’Empire romain et retrouver la piste de Rome dans sa frontière orientale, là où les Grecs et les Romains ont rencontré les peuples d’Asie. Dans les tumultes de l’histoire récente subsistent les liens de la légende des siècles.
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